Category Archives: Événements
Ensemble pour l’Europe ira à Timisoara
«Capitale de la culture 2023»
Depuis le 1er janvier 2023, la ville roumaine de Timisoara a été déclarée «Capitale de la culture 2023». Le programme officiel des manifestations festives débutera ce 17 février. Tout au long de l’année, les institutions publiques locales commémoreront ce titre honorifique à plusieurs reprises. Les Églises aussi.
A l’invitation de l’évêque, Mgr Iosif Csaba Pàl, cette année, le groupe des Amis d’Ensemble pour l’Europe a intentionnellement choisi Timisoara, ville multiconfessionnelle, multiethnique et multiculturelle, comme lieu de sa rencontre annuelle de novembre. La ville est située à la limite entre l’Orient et l’Occident, dans le triangle Roumanie/Hongrie/Serbie. « Par votre présence, vous montrez à la Roumanie la beauté de la foi chrétienne » a déclaré l’évêque. Et l’un des organisateurs : « Les participants des pays occidentaux d’Ensemble pour l’Europe ont besoin de l’expérience des amis de l’Europe orientale pour découvrir ensemble toujours davantage les racines chrétiennes de l’Europe ». Une jeune journaliste orthodoxe-roumaine de l’équipe interconfessionnelle de préparation à Timisoara affirme : « Nous sommes si différents et pourtant si proches ». L’unique foi en Christ doit être témoignée. Les tensions dues au passé politique passent au second plan.
Gérard Testard (Efesia), membre du Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe il y a encore peu de temps, résume ainsi : « Nous avançons sur le sentier tracé par les fondateurs de l’Europe et par tous ceux qui, au cours de l’histoire, n’ont pas accepté le conflit comme une fatalité, mais se sont employés à faire tomber les barrières ».
Ensemble pour l’Europe Timisoara 2023 veut contribuer à ce que la fraternité en Christ devienne une réalité toujours plus visible.
Beatriz Lauenroth
Photo: Canva
Together 2023 – Rencontre du Peuple de Dieu
Nouveauté : de nombreuses Églises chrétiennes soutiennent l’Église catholique par la prière. Ensemble pour l’Europe se joindra à elles.
Le synode mondial des évêques catholiques à Rome (du 4 au 29 octobre 2023) sera précédé par une veillée de prière œcuménique pour les jeunes, le samedi 30 septembre, place Saint-Pierre à Rome. Le pape François ainsi que des représentants de diverses confessions chrétiennes y seront présents et la rencontre est ouverte à tout le peuple de Dieu. L’idée en a été lancée par frère Aloïs, prieur de la Communauté de Taizé, fondée par frère Roger Schutz.
Gerhard Pross, l’actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe s’est exprimé ainsi : « Depuis plus de 20 ans, notre réseau a une grande expérience d’œcuménisme et de synodalité. J’ai promis notre soutien à frère Aloïs, parce que là où le peuple de Dieu se réunit, nous voulons être présents nous aussi ». La rencontre à Rome – et peut-être dans plusieurs villes d’Europe – offre l’opportunité de donner un signe clairement visible de l’unité du peuple de Dieu. « La prière portera sûrement son effet », a-t-il ajouté. Frère Aloïs a dit toute sa joie de savoir qu’Ensemble pour l’Europe veut soutenir la veillée de prière.
Le pape François a invité à prier place Saint-Pierre et a souligné la dimension œcuménique du synode des évêques. Le cardinal Jean-Claude Hollerich a affirmé : « Synodalité et œcuménisme sont inséparables. Nous avons besoin de nos frères et sœurs des autres Églises pour progresser sur le chemin synodal ». L’œcuménisme est important pour la synodalité et vice versa, a souligné le révérend Christian Krieger, président de la Conférence des Églises européennes et de la Fédération française des protestants. « Il n’y a pas de synodalité sans unité – confirme frère Aloïs de Taizé – et toute Église qui veut être apostolique doit être synodale ».
Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? « Soyez humbles et faites de la place à l’autre, comme nous le montre le pape François », a dit Son Éminence Khajag Barsamian, de l’Église arménienne. L’humilité n’est pas une faiblesse, mais un signe de force, avec lequel commencer un nouveau chemin. L’archevêque anglican Ian Ernest, directeur du centre anglican de Rome, a souligné que ce pas fait en commun ouvre un nouvel horizon : « Ce processus nous donne des ailes pour progresser ensemble ».
Les jeunes adultes entre 18 et 35 ans sont particulièrement invités. Ils seront accueillis dans les familles et paroisses romaines du vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre. Le point culminant du week-end sera la « course en étoile » du samedi, qui commencera avec les prières dans plusieurs églises de Rome, puis tout le monde se dirigera en formant une étoile vers la place Saint-Pierre où, après un programme festif de chants et de témoignages, se déroulera la prière œcuménique avec le pape François et les représentants de nombreuses Églises et communautés chrétiennes.
Les paroisses et mouvements de toute l’Europe sont invités à envoyer de nombreux jeunes à ce grand événement.
Pour plus d’informations : www.together2023.net
Beatriz Lauenroth
Photo: Place Saint-Pierre/C.K.Brand – Prière/Canva
Se désarmer
Amis d’Ensemble pour l’Europe à Porto (Portugal)
« Quand on se désarme, quand on s’exproprie, quand on s’ouvre à l’Homme-Dieu qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le passé mauvais et nous offre un temps nouveau où tout est possible. » [1]
Je suis dans l’embarras. On me demande comment s’est passée la rencontre avec mes amis à Porto et, au fond, « Ensemble pour l’Europe », qu’est-ce que c’est ? Que peuvent faire ensemble 166 personnes de 19 pays différents, de 45 Mouvements et Communautés, de 8 Églises, alors que « les semblables s’attirent » et que la diversité est rarement – peut-être jamais – une force de cohésion ? Sans parler des différents points de vue géopolitiques, culturels, historiques, confessionnels. De plus : que vont faire maintenant les Russes et les Ukrainiens, qui étaient aussi présents parmi nous ? L’Europe n’est pas à la mode aujourd’hui. Pourquoi courir après des utopies et des rêves inutiles dans ce monde polarisé ?
Alors que ces pensées et les réponses possibles tourbillonnaient dans ma tête, j’ai pensé à Jésus qui n’a pas commencé par expliquer comment et où il vivait, mais a répondu : « Venez et vous verrez » (Jn 1,39). Ceux qui étaient là physiquement à Porto « sont venus et ont vu ».
Ils ont vu la communion de 11 mouvements portugais qui se sont engagés avec tout leur cœur pour préparer une maison, des repas, la technologie et, avant tout, faire « famille » avec tous les participants.
Ils ont vu des experts qui ont fait don de leurs connaissances et, grâce à leurs talents, élargi l’horizon d’un public attentif.
Ils ont vu des personnalités du monde ecclésial qui, par leur présence et leur prière, ont voulu apporter non seulement leur bénédiction, mais aussi un soutien fort à ce réseau œcuménique.
Ils ont vu des jeunes capables de faire des choix sérieux, qui ont fait prendre un tournant à leur vie ; des jeunes qui, avec générosité, élan et poésie, ont parlé de futurs projets concrets dans leurs pays et leurs villes.
Ils ont vu de la gratitude envers ceux qui, après des années de service, partent pour d’autres tâches ; et des larmes dans les yeux lorsque, à la chaleur du Pacte d’amour réciproque, les cœurs se sont ouverts.
En résumé, ils ont vu un petit peuple qui, comme le peuple « élu », cherche continuellement de l’eau dans le désert. Boire et faire boire.
Le soir de la prière œcuménique, je me suis assise au dernier rang de l’imposante église « Igreja do Cedofeita » de Porto. Un ami m’a invitée à venir au premier rang ; de là, j’ai découvert au fond, derrière l’autel, une représentation que je n’avais jamais vue auparavant : non pas un Rédempteur souffrant sur la croix, ni même un Ressuscité qui a vaincu la mort. Mais une grande statue d’un Christ « désarmé », aux bras tombants, émergeant d’un socle plein de fissures – icône des polarisations, des divisions qui sont en chacun de nous, entre nous et autour de nous.
Je l’ai contemplé. Se désarmer ! Voilà le secret de la force de cohésion ! Ce sera peut-être le « mot-clé » qui ouvrira l’Europe et tout « l’Ensemble » à de nouveaux horizons et à de nouvelles promesses.
Ilona Toth
[1] Extrait d’un texte de Patriarche Athénagoras Ier de Constantinople
Rencontre des Amis européens au Portugal
Après trois années au cours desquelles les Amis du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe n’ont pu se réunir qu’en ligne en raison de la pandémie, une rencontre en présence aura lieu l’automne prochain, du 11 au 13 novembre 2022 à Porto, au Portugal.
« Porto est situé à l’extrême ouest de l’Europe et nous sommes très heureux de connaître la richesse et les défis que vivent nos frères et sœurs dans cette partie du continent », peut-on lire dans la lettre d’invitation envoyée par le Comité d’orientation. Le Comité national portugais, qui représente 10 Mouvements, avait déjà invité des personnes à cette réunion il y a trois ans et ce souhait se réalise maintenant. « Ce sera sans aucun doute une grande découverte pour nous tous et nous sommes très reconnaissants envers les nombreuses personnes qui travaillent depuis un certain temps pour nous y accueillir ».
UNE NOUVELLE MISSION POUR L’EUROPE
Le titre de la rencontre des Amis sera « Une nouvelle mission pour l’Europe ! ». Il s’agit de prier ensemble avec nos frères et sœurs portugais, d’écouter, de réfléchir et de se faire raconter leurs expériences d’unité et de réconciliation.
« Dans les moments difficiles que l’Europe traverse actuellement, nous voulons nous unir et vivre l’unité à laquelle nous avons été appelés. Cette rencontre sera sans aucun doute une découverte et une aventure pour nous tous car nous rencontrerons la ville de Porto et son histoire, les Communautés et les Mouvements de « Ensemble » portugais, ainsi que les nombreux jeunes engagés au Portugal », lit-on encore dans la lettre d’invitation.
Afin de donner au plus grand nombre de Portugais la possibilité de connaître la réalité de « Ensemble pour l’Europe », les organisateurs ont décidé de tenir la réunion en cinq langues : allemand, anglais, français, italien et portugais. Le lieu de la réunion sera la salle de réunion de l’Associação Católica do Porto.
Il est encore possible de s’inscrire à la réunion jusqu’au 10 octobre 2022 par l’intermédiaire des différents responsables communautaires !
Heinrich Brehm
7 mai à Bruxelles
Une expérience inoubliable
Le 7 mai 2022 nous avons fêté la journée de l’Europe à la Chapelle pour l’Europe à Bruxelles, qui nous a soutenus de bien des manières, en nous offrant le lieu, l’expertise, les moyens de communication. Quelle providence du Ciel !
« Europe : artisans de paix » : un événement que nous avons préparé pendant des mois avec beaucoup d’enthousiasme, d’engagement et de conviction. Et si quelques mouvements n’ont pu collaborer concrètement, ils étaient avec nous en prière et en unité.
Quel défi ! Parler « d’artisans de paix » dans une Europe déchirée face à la guerre en Ukraine, et qui parle ici et là de division, de séparation… mais nous croyons que même notre goutte d’eau est nécessaire à l’océan.
Le programme était suivi en présentiel et par webinar.
Les deux interventions de Walter et Annemarie Kriechbaum de YMCA Munich, ont constitué le point central de l’après-midi. Ils nous ont conduits à travers leurs témoignages vers un monde de réconciliation. Si le chemin de la réconciliation est long, mais vrai et durable, ils nous ont transmis le désir d’en être des instruments là où nous vivons.
Les jours précédant le 7 mai nous ont donné l’occasion de vivre avec le couple Kriechbaum des moments de partage et de dialogue, à Rotselaar au centre des Focolari, ainsi qu’au centre de Bruxelles avec la communauté de Sant Egidio et lors d’une soirée de prière à la basilique avec le Renouveau Charismatique. Ce furent des moments inoubliables d’écoute réciproque, une véritable école de vie.
Les conversations pendant le verre de l’amitié qui concluait cette rencontre du 7 mai, nous a donné la possibilité d’établir de nouveaux contacts, de nous retrouver aussi entre vieux amis et de nous encourager mutuellement. Nous avons été fortifiés dans l’assurance que c’est ensemble et avec l’aide de l’Esprit Saint au milieu de nous, que nous pourrons avoir un impact significatif sur notre continent et en révéler les vraies valeurs.
Quelques réactions :
« Hier nous avons participé au webinar. Félicitations à tout le groupe et aussi à vous personnellement. C’était génial de vous voir en action. Nous sommes très reconnaissants pour le contenu et les prières. Nous avons trouvé les témoignages d’Annemarie et de Walter clairs et impressionnants. L’ancrage biblique de Walter sur la signification de la souffrance, de la mort sur la croix et de la résurrection de Jésus pour le pardon et la réconciliation était très central. Nous espérons que de nombreux Belges l’ont vu et entendu, ou le feront à l’avenir. Merci à vous tous pour tout le travail préparatoire. (R.R.)
« Grand merci pour cette très riche rencontre !!! Comme le disait Philippe, ce fut un moment de grâce, un soutien, une espérance, une force nouvelle ! Avec vous pour continuer le chemin ! Beau de vous avoir vus ! Peut-on recevoir le lien pour revoir sur you-tube ? » (M. D.W.)
Anne Plancke pour le comité national de la Belgique
Photo: pixabay.com
Comment sortir de la division
Rencontre pour la Fête de l’Europe à Graz (Autriche) 7 mai 2022
Dans une salle récemment rénovée – autrefois réfectoire du monastère des frères mineurs, et aujourd’hui cœur baroque d’un centre événementiel moderne au centre de Graz – plusieurs communautés chrétiennes de différentes confessions se sont réunies le 7 mai dernier à l’occasion de la Journée de l’Europe, à l’initiative d’Ensemble pour l’Europe.
Environ 130 personnes venues d’Autriche, de Hongrie, de Croatie et de Suisse se sont réunies pour écouter la Parole de Dieu et échanger leurs expériences sur le thème de la conférence : « Comment sortir des divisions ».
Les différentes interventions…
– Projet de dialogue en Hongrie pour confronter des opinions politiques contraires
– Établir la confiance entre les opposants aux réfugiés et les réfugiés
– Réconciliation des familles des victimes et des bourreaux 75 ans après l’Holocauste
… étaient très impressionnantes et ont créé la base d’un échange animé en groupes.
Les responsables des Églises catholique et protestante et ceux de la communauté baptiste nous ont envoyé des paroles d’encouragement. Des amis de Slovaquie, Slovénie et Italie, absents en raison de leur travail intense auprès des réfugiés, pour des raisons de santé ou autres, ont envoyé des messages de salutation.
Après un déjeuner en commun et une visite guidée de la ville, une prière œcuménique pour la paix a suivi dans l’après-midi. Les difficultés de notre temps, telles que la guerre en Ukraine et dans de nombreux autres endroits de la planète, la crise climatique, la pandémie du Covid 19, l’insécurité économique…. ont été portées devant Dieu. Une famille du Mouvement de Schönstatt a organisé ce moment de prière d’intercession de manière émouvante.
Avec ces mots tirés de la Lettre aux Hébreux : « Que le Dieu de la paix… vous rende apte à tout ce qui est bien pour faire sa volonté » (He 13,20-21), les participants se sont sentis fortifiés dans leurs engagements au sein de l’Église et de la société.
Des musiciens, venus spécialement pour cette rencontre, ont donné à cette journée un cadre à la fois festif et spirituel.
Les participants ont répondu généreusement en faveur d’un projet d’aide aux réfugiés ukrainiens près de la frontière hongroise.
Sous la peinture expressive « Jésus nourrit cinq mille personnes », exposée sur le mur du fond, cette journée pleine de rencontres enrichissantes s’est achevée sur ce chant : « Reste avec nous, car c’est le soir. Reste avec nous, Seigneur. Reste avec nous, car il fait nuit. Reste avec nous, Seigneur ».
Michael Murg, EpE Graz
Photo : privé
L’éducation, une chance unique
Journée de l’Europe 2022 en Italie – Vidéoconférence sur les bonnes pratiques d’éducation, proposée par des jeunes de différents Mouvements
La Journée de l’Europe a pris cette année un relief sans précédent, en cette heure inimaginable où l’Europe est en guerre. Ensemble pour l’Europe en Italie a attiré l’attention sur le caractère central d’une éducation qui propose aux nouvelles générations une formation intégrale, présentée comme la seule chance de reconstruire le tissu relationnel fraternel et d’offrir une formation à la paix et aux vérités qui donnent sens à la vie.
Carina Rossa, qui enseigne à l’université LUMSA et à l’Institut universitaire Sophia, a prêté sa voix. Elle est aussi membre du comité de promotion du Pacte mondial pour l’Éducation, lancé par le pape François en 2019. C’est un pacte qui vise à faire tomber les barrières et à construire des ponts.
Cette année, déclarée « Année de la jeunesse » par l’Union Européenne, ce sont précisément des jeunes issus de groupes, associations et mouvements, qui ont présenté ces bonnes pratiques en matière d’éducation (le texte téléchargeable est en bas de la page) réalisées dans les domaines les plus divers.
On peut en mesurer l’impact par les nombreuses impressions à chaud arrivées sur le chat pendant la connexion par Zoom, suivie en direct par plus de 1 000 personnes, auxquelles se sont ajoutées 700 autres en une semaine, provenant également des pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest. En voici quelques-unes :
« J’ai beaucoup apprécié les témoignages et les interventions, de jeunes et de moins jeunes. J’ai été très impressionnée par le témoignage de Beatriz et son message d’accueil et d’amour (des réfugiés ukrainiens). Une initiative dense et riche ». (une député européenne de Milan)
« La première chose qui ressort, c’est le chœur des voix qui ont témoigné sur des tons différents de la force de l’espoir. La seconde est la beauté des jeunes, quelque chose de vraiment éclairant. Les jeunes sont l’espoir, mais avec le style de cette initiative qui les montre côte à côte avec des personnes plus âgées, et on ne sait pas qui donne plus et qui reçoit plus. J’ai été particulièrement frappé par le fait que les jeunes et les personnes âgées ont besoin les uns des autres. La dernière expérience de partage était ce dont j’avais besoin pour donner un peu de paix à mon cœur déchiré par la guerre ». (de San Remo)
« Moment d’échange édifiant. Tant de vie créative ! Cela donne non seulement l’espérance, mais aussi la certitude qu’une Europe solidaire, avec des cœurs unis, est déjà à l’Œuvre. » (de Munich)
2022 05 08 Les bonnes pratiques deducation, Journee de l’Europe Italie
Carla Cotignoli et Beatriz Lauenroth
Photo: Archives de Trente
Flashes
Le 9 mai 2022 aux couleurs de l’Europe
Cette année encore, des initiatives originales ont marqué le 9 mai, Journée de l’Europe. En voici quelques-unes sous forme de flashes.
Une rencontre transfrontalière a eu lieu entre l’Alsace et l’Allemagne, avec une marche d’une heure « Pour une Europe en paix » depuis Strasbourg en France, jusqu’à l’église de la Paix de Kehl, en Allemagne. « Nous n’oublierons pas de sitôt cette journée. Ensemble, nous avons donné un signe d’unité et célébré l’espérance dans toute l’Europe », a témoigné l’un des 200 participants au terme de la marche.
L’Union Européenne a déclaré 2022 année européenne de la jeunesse. Ce qui a conduit Ensemble pour l’Europe en Italie à choisir pour le 9 mai le thème de l’Éducation. Dans l’échange d’expériences en ligne entre jeunes et personnes plus mûres, il est apparu clairement à quel point les uns dépendent des autres pour mener une vie heureuse et réussie. La rencontre a été suivie par environ 1 800 personnes.
Environ 130 personnes d’Autriche, de Hongrie, de Croatie et de Suisse se sont retrouvées à Graz (Autriche). Des amis de Slovaquie, de Slovénie et d’Italie leur ont envoyé leurs salutations. Dans l’après-midi, le moment fort de la rencontre a été une prière commune pour la paix. Les participants ont ensuite répondu généreusement à l’appel à dons en faveur d’un projet de soutien aux réfugiés ukrainiens proches de la frontière avec la Hongrie.
A Munich, Ensemble pour l’Europe s’est hissé sur une roue panoramique. La nacelle a fait de nombreux tours, emmenant chaque fois huit personnes à son bord, pour des causeries sur Ensemble et des rencontres à haute altitude !
Beatriz Lauenroth
Madère ensemble pour la paix
Le réseau Ensemble pour l’Europe, sur l’île de Madère, promeut la prière du chapelet pour la paix en Ukraine, le 8 mai, à 20 heures (UTC +1), à côté du monument dédié à Notre-Dame de la Paix, dans la « Luta Livre ».
France : Marche transfrontalière et les « 7 OUI »
Le 8 mai 2022, de Strasbourg à Kehl à pied – Une marche transfrontalière
Ensemble pour l’Europe en collaboration avec les paroisses protestantes et catholiques de Kehl vous invitent à venir nous rejoindre pour une marche transfrontalière et une prière œcuménique.
Dans une actualité bien sombre nous voulons garder confiance. Depuis ses débuts, la construction européenne nous encourage et nous donne espoir pour tous les peuples du monde. Depuis la réconciliation des ennemis de la seconde guerre mondiale nous avons construit ce projet unique dans notre histoire. Confrontés au spectre de la guerre et de la division du continent, redisons avec force notre foi en une Europe de paix, qui promeut la solidarité et défend la démocratie.
Programme
17h00: Rassemblement sur la place entre la Chapelle de la Rencontre et l’église Ste Jeanne d’Arc (Tram D, arrêt Port du Rhin)
17h15: Départ de la marche en direction de Kehl (1,5 km)
17h45: Arrivée à la Friedenskirche, Kehl – Prière œcuménique, suivie d’un verre de l’amitié (masque obligatoire dans l’église)
19h00: Fin
Journée de l’Europe à Lyon, lundi 9 mai 2022
Une soirée de témoignages et de prières autour des 7 “OUI” à l’Europe aura lieu.
Belgique – Italie – Allemagne
Activités autour de la Journée de l’Europe 2022
BELGIQUE : « Europe: Artisans de la Paix… ».
C’est le thème avec lequel Ensemble pour l’Europe célébrera la Journée de l’Europe (en présence et à distance) à la Chapelle de l’Europe à Bruxelles le 7 mai à 14h.
Quatre initiatives de solidarité seront présentées à travers de courtes vidéos produites par les mouvements de notre réseau.
Le Pasteur Walter Kriechbaum de Munich et son épouse Annemarie de l’Association internationale YMCA feront part de leurs expériences de réconciliation en Allemagne, en Pologne et en Ukraine pour guérir les blessures de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, une courte réflexion basée sur les Écritures et sur la foi en Christ sera suivie d’un temps de prière.
Un webinaire en ligne donnera l’occasion de s’exprimer à distance pendant le temps d’échange qui suivra.
ITALIE : « L’éducation : une unique chance ».
La Journée de l’Europe 2022 de l’Italie aura lieu par vidéoconférence le 8 mai à 18h30.
Tout d’abord, Mme la docteur Carina Rossa évoquera le « Pacte mondial pour l’éducation » proposé par le pape François à l’ensemble de la plate-forme éducative de la planète. Elle sera suivie d’une série de « bonnes pratiques » d’éducation informelle, réalisées par des jeunes de certains Mouvements, dans diverses régions italiennes et en Croatie. Elle se conclura par un témoignage sur les réflexions des principes d’Ensemble pour l’Europe dans le dialogue avec toutes les diversités et dans la réconciliation dans les situations de conflit.
Lien pour suivre l’événement : //www.youtube.com/FocolariRoma/live
ALLEMAGNE : « Rencontre et prière en Europe sur le zoom ».
Après la prière du 2 mars, nous invitons à nouveau tout le monde en Allemagne et en Europe à une grande prière le 10 mai à 19h30. Elle se déroulera en deux langues (allemand et anglais) et devrait durer 90 minutes.
Rencontre à Graz pour la Journée de l’Europe
Ensemble pour l’Europe – culture de la réciprocité
Né en 1999, Ensemble pour l’Europe est une initiative qui rassemble plus de 300 communautés chrétiennes de différentes Églises. Celles-ci œuvrent en réseau pour des buts communs, en apportant la contribution de leur charisme propre. Par sa « culture de la réciprocité » typique, des personnes et des peuples différents apprennent à se connaître, à s’apprécier et à se soutenir mutuellement.
Samedi 7 mai 2022, de 9h 00 à 16h 30
Minoritensaal, Mariahilferplatz 3, 8020 Graz, Autriche
(Parking gratuit : accès par Volksgartenstraße-Afritschgasse)
Entrée : participation libre (environ 25€ pour la nourriture et l’organisation)
L’événement se déroulera en allemand, des traductions seront fournies.
Programme : 9h 00 Arrivée 9h 30 Bienvenue et ouverture spirituelle 10h 15 Comment sortir de la division : Échange de témoignages avec les participants de Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Croatie, Italie, Autriche… 12h 00 Pause repas 13h 30 Proposition : visite guidée de la ville 15h 00 Préparation à la prière pour la paix 15h 30-16h 30 : Prière pour la paix Cloître, monastère des Mineurs
Inscription à la Journée
anm.gramfe@gmx.at jusqu’au lundi 2 mai 2022
Nom, prénom, langue, lieu de résidence, pays.
Réservation pour le logement (si besoin)
office@bhs-exerzitienhaus.at madame Anna Gigl, jusqu’au lundi 25 avril 2022
Exerzitienhaus der Barmherzigen Schwestern, Mariengasse 6a, 8020 Graz
(Proche de la gare principale, à 15 minutes à pied du couvent des Mineurs, Minoritenkloster)
COVID-19 : mesures selon la norme en vigueur, dans tous les cas test PCR négatif de moins de 72 heures, ou test antigénique quotidien négatif.
Organisateur : Ensemble pour l’Europe – Autriche www.together4europe.org/Österreich
Avec l’aimable soutien du diocèse de Graz-Seckau
Prière pour la Paix
En chemin avec les jeunes vers le 9 mai
Qui l’aurait cru ? Et pourtant, cela s’est produit. L’Europe est en guerre. Beaucoup de personnes manifestent dans les rues, prient dans les églises et les maisons, des millions d’autres fuient. Lorsque nous nous sommes interrogés sur le « leitmotiv » de la prochaine Journée de l’Europe, nous ne pensions pas alors que le désir inhérent au plus profond du cœur de tout homme serait aussi tragiquement d’actualité : la paix.
Témoigner de la diversité réconciliée
Chaque nation, chaque peuple a une histoire et une culture riches, dans lesquelles il tente d’exprimer cette aspiration universelle au fil des siècles. L’événement que nous commémorons le 9 mai est né de la même volonté : après la Seconde Guerre mondiale, des hommes politiques clairvoyants se sont alliés pour construire un nouvel ordre en Europe. Même si le fruit de leurs efforts, l’Union européenne, ne reflète pas encore pleinement leurs intentions initiales, en ce moment tragique, nous, chrétiens, sommes appelés à veiller personnellement à la Paix que Dieu lui-même nous a donnée il y a 2000 ans. Continuons à prier, aidons concrètement ceux qui en ont besoin, et témoignons que la diversité réconciliée est possible !
Les Jeunes, bâtisseurs d’un avenir meilleur
« Fais entendre ta voix ! » – peut-on lire sur le site web de l’Union européenne qui a désigné 2022 comme « l’Année européenne des jeunes ». « L’initiative, poursuit l’appel, mettra en lumière l’importance de la jeunesse européenne dans la construction d’un avenir meilleur : plus vert, plus inclusif et plus numérique ». Et maintenant, nous pourrions ajouter : « plus pacifique » ! Nous espérons que de nombreux jeunes feront entendre leur voix – également à l’occasion de la Journée de l’Europe – pour un continent où la diversité n’est pas un « message de guerre », mais une « invitation » à découvrir ensemble les voies d’un avenir commun vivable. Et ils le feront aussi en se souvenant de leurs camarades d’âge, victimes de cette guerre absurde.
Chemin de prière vers le 9 Mai
Au cours des six semaines de préparation au 9 mai, des textes de prière préparés par nos groupes d’Ukraine, d’Irlande, de République tchèque, de Croatie, de Roumanie et de Slovénie nous accompagneront cette année. La « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950 commençait par cette phrase : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des initiatives créatrices à la hauteur des dangers qui nous menacent ». Ce message est plus pertinent que jamais.
Ilona Tóth
1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine
1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine_en-langue-originale
2_Priere-pour-la-paix-EpE_3.-9.4.2022_Irlande
3_Priere-pour-la-paix-EpE_10.-16.4.2022_Republique-tcheque
4_Priere-pour-la-paix-EpE_17.-23.4.2022_Croatie
5_Priere-pour-la-paix-EpE_24-30.4.2022_Roumanie
6_Priere-pour-la-paix-EpE_1-8.5.2022_Slovenie
Développer la culture de la rencontre
La rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe (EpE) 2022 aura lieu à Porto, au Portugal.
Du 10 au 12 novembre 2022, la rencontre annuelle des Amis d’EpE aura lieu au Portugal. Les Amis portugais invitent les Amis qui font partie des 45 Mouvements européens d’EpE dans la belle ville de Porto, un joyau architectural baigné par le Douro, entre l’Atlantique et les montagnes.
Le pays le plus occidental de l’Europe ouvrira son cœur et ses portes pour accueillir les participants du congrès. « Nous voulons promouvoir le dialogue pour découvrir ensemble comment réaffirmer la solidarité et la fraternité entre tous les peuples – affirme Clotilde, membre du Mouvement Schönstatt – et pour faciliter la connaissance réciproque, nous nous plongerons ensemble dans l’histoire et la culture de notre pays. »
Pourquoi spécialement Porto ? « Pour les touristes, Porto est la ville du célèbre vin de Porto. En 1996, elle était la capitale du patrimoine culturel mondial. C’est aussi la ville des ponts, symbole de lien entre les différents pays », explique en souriant Ana Lùcia, de la Communauté de l’Emmanuel.
Plus encore – et cela intéresse tout particulièrement les Amis d’EpE – en raison de son climat œcuménique. « A Porto sont présentes sept Églises (catholique romaine, anglicane, lusitanienne, méthodiste, luthérienne, russe orthodoxe et grecque orthodoxe) en dialogue œcuménique ». Il y a aussi des contacts avec la communauté de Taizé. « Il n’y a pas de meilleur endroit pour construire l’unité et en faire l’expérience », soulignent José Antonio et Maria Eugénia, du Mouvement des Focolari.
Quelles valeurs vivre sur place ? Maria da Conceiçao, du Mouvement Cursillos répond : « Nous pouvons offrir au reste de l’Europe par exemple une expérience de communauté où l’on vit de façon spontanée la proximité et l’aide réciproque, fondée sur l’Évangile ». La famille est le lieu privilégié de transmission de la foi. En novembre, ce sera aussi l’occasion de rencontrer des représentants des jeunes générations pour un échange plus approfondi sur la façon dont ils affrontent les défis d’aujourd’hui sur la base de leur foi, par exemple le problème de la migration, de l’écologie, etc.
Liliana (Verbum Dei) et Filomena (Institution Thérésienne) expriment les désirs de chacun : « En novembre prochain, nous voulons développer avec nos amis la culture de la rencontre, caractéristique d’EpE. Nous voulons devenir toujours davantage des ‘’constructeurs d’espérance’’, comme l’a dit Gerhard Pross en novembre 2021 ». C’est le défi de la ‘’diversité réconciliée’’ (Margaret Karram). Assurément, à Porto, nous avancerons dans cette direction.
Beatriz Lauenroth
Le laissez-passer invisible
Affronter la réalité à la lumière de l’appel, pour lire et comprendre ensemble les signes des temps et agir en conséquence – Ensemble pour l’Europe se réunit.
Tout est en place au poste de contrôle : le laissez-passer, la température du pouls, le masque et les distances nécessaires. Mais il y a plus. Ici aussi, les gens disposent d’un « laissez-passer » invisible : c’est le « oui » à la vocation d’Ensemble dans la fidélité au « pacte d’amour réciproque ». Il est clair que notre monde est confronté à des défis sans précédent, c’est donc presque une obligation de se serrer les coudes, de travailler ensemble et de se soutenir mutuellement. Ce n’était pas facile pour tout le monde de s’organiser. Marco Impagliazzo, Président de la Communauté de Sant‘Egidio, l’a clairement exprimé : « Merci d’avoir frappé à ma porte avec persévérance ; c’est pour cela que je suis ici ». Chacun a laissé quelque chose derrière lui : des engagements, des urgences ou des soucis liés aux nombreux voyages, comme le père Juan Pablo Catoggio, à la tête du Présidium de Schönstatt.
Nous sommes à la réunion du Comité d’orientation, enfin en présence, au Centre international du mouvement des Focolari à Castel Gandolfo, avec quelques-uns des plus hauts responsables des Communautés et des Mouvements de diverses Églises – parmi lesquels Hansjörg Kopp (Secrétaire général des YMCA Allemagne) et Martin Bühlmann (Vineyard Suisse et Allemagne). Après une journée de partage et de travail, la connexion en ligne avec les différents points d’écoute du réseau œcuménique est attendue afin de renouveler la mission commune pour l’Europe, comme le suggère également le titre de la conférence : de la polarisation à la diversité réconciliée par la réconciliation.
Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, arrive à pied (Le trafic !) ; exprimant sa gratitude, elle avoue aussitôt qu’elle est venue ici pour apprendre des autres. L’échange des témoignages à l’heure de la pandémie, les doutes partagés, les défis à relever ont fait de cette rencontre une école de communion. Il n’y a pas d’urgence. Jesús Moran, Co-président des Focolari, est également resté pour le déjeuner : il était important de mieux se connaître, de clarifier les idées et les points de vue.
Au matin du 6 novembre tant attendu, le « ZOOM » de Castel Gandolfo s’ouvre sur l’Europe et, après un moment de méditation et de prière, le voyage commence d’Est en Ouest, du Nord au Sud de notre continent. Les personnes qui ont le « green pass » de « Ensemble » en poche tentent de répondre aux besoins physiques ou spirituels, donnant ainsi des signes d’espérance autour d’elles. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les deux principales contributions thématiques : celle de Gerhard Pross, modérateur d’Ensemble pour l’Europe, et celle de Margaret Karram.
Voici le texte de leurs contributions :
G. Pross « La mission prophetique de Ensemble pour l’Europe » >>
Margaret Karram « Message de reconciliation dans un contexte de polarisation » >>
La prière du soir, écrite ensemble en quatre langues, culmine avec le « pacte d’amour réciproque », selon Jean 13,34, renouvelé en plusieurs langues.
Les discussions se multiplient et sont les porte-paroles des remerciements pour les thèmes abordés, pour les témoignages et pour les encouragements : « un message fort et en même temps chargé d’espérance avec la certitude que le Dieu de l’histoire est avec nous, au milieu de nous, si nous nous mettons sur Son chemin d’Unité ». Quelqu’un s’exprime de manière poétique : Ensemble pour l’Europe ressemble à « une rivière karstique que l’on ne peut voir parce qu’elle coule sous terre, mais elle s’affaire toujours, elle se traîne, creuse, rejoint d’autres rivières et remonte ensuite à la surface, on ne sait ni où ni quand, mais elle transforme le terrain qu’elle traverse ».
Les écrans s’éteignent, on se quitte. En 2022, nous espérons revoir tout le monde physiquement au Portugal, chargé de nouvelles expériences. Notre « laissez-passer » est validé pour nous tenir « sur toutes les frontières » – comme le disait Gerhard Pross – et « faire nôtre une perspective plus large et plus complète du Royaume de Dieu ».
En nous saluant, Margaret Karram résume en ces termes : « La diversité réconciliée à laquelle nous croyons, parce que nous l’avons déjà vécue, peut marquer la nouvelle étape de « Ensemble pour l’Europe » pour les années à venir. Elle peut indiquer le programme sur lequel nous concentrons notre vie et notre action ». C’est aussi un programme au-delà de l’Europe.
Ilona Tóth
Sur la polarisation et la diversité réconciliée
« Nous considérons la polarisation de notre société comme l’un des plus grands défis auxquels l’Europe et le monde sont confrontés », explique l’équipe qui prépare la rencontre internationale des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe, prévue le samedi 6 novembre 2021.
« Ce jour-là, les causes seront abordées et des solutions seront recherchées », rapporte l’équipe. Il n’est donc pas étonnant que la réunion de cette année soit intitulée : « Polarisation – Réconciliation – Diversité réconciliée ».
La question sera analysée et approfondie par des contributions de différentes perspectives.
Un point de vue extra-européen sera offert par Margaret Karram, la nouvelle Présidente du mouvement des Focolari. Née à Haïfa (Israël), sa vie a été marquée dès le départ par le dialogue dans un contexte de diversité religieuse et culturelle ; en 2013, elle a reçu le Prix du Mont Sion pour la réconciliation.
Un autre rapport de base sera prononcé par Gerhard Pross, YMCA Esslingen (Allemagne).
Les comités nationaux de certaines nations européennes rendront compte de leur engagement au niveau local.
Cependant, il est tout aussi important que les participants à la Conférence apportent leurs expériences et leurs idées lors des sessions de groupe. Ensemble, on découvre toujours une lumière particulière dans la recherche de nouvelles voies – cette fois-ci « pour passer de la polarisation à une diversité réconciliée dans toute l’Europe ».
En raison de la pandémie, la réunion se déroulera sous une forme hybride. Un petit groupe se réunira à Castel Gandolfo (Rome) et y accueillera les autres participants via Zoom.
Cornelia K. Brand
Photo: Pixabay / Canva
Pour la Terre et pour l’Homme
Une interprétation innovante de la relation entre écologie et économie a été proposée par le professeur Luigino Bruni, lors du zoom de la célébration de la Journée de l’Europe 2021 en Italie.
Luigino Bruni est professeur d’économie politique à la LUMSA de Rome, professeur à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Florence), Directeur Scientifique de l’Économie de François et Président de l’École d’Économie civile.
Son exposé portait sur l’analyse de l’économie européenne, à partir des racines chrétiennes, la réflexion sur quelques impulsions positives dérivant de la tragédie de la pandémie, le protagonisme actuel des jeunes qui ont transmis une nouvelle espérance et la stimulation d’un engagement personnel qui allie l’amour pour la Terre et l’amour pour l’Homme.
L’interprétation de Joël 3,1 est invitante : “Vos fils et vos filles prophétiseront (réaliser de grands projets), vos vieillards auront des songes (croire en un monde meilleur) ». Si les personnes âgées savent encore rêver, les jeunes prophétiseront.
Ici la transcription de sa contribution (traduction de l’italien)
09 05 2021 EpE Prof. L. Bruni – ecologie integrale, economie solidaire
Sur Youtube il y a aussi la vidéo (en italien). Cliquez ici>>
Photo: L.Bruni //www.edc-online.org / Nature: K.Brand
Voir – évaluer – agir
71 ans d’Europe. Que voyons-nous aujourd’hui pendant que les États européens et le monde entier luttent avec les conséquences de la pandémie ?
C’est par cette question que la professeure autrichienne Petra Steinmair-Pösel introduit son discours lors de la conférence zoom organisée à Graz à l’occasion de la Journée de l’Europe 2021. Elle cite la Déclaration de Schuman du 9 mai 1950 : « La paix du monde ne peut être préservée sans des efforts créatifs proportionnés à l’ampleur de la menace ». Ces mots, dit Steinmair-Pösel, sont encore valables aujourd’hui et posent la question de savoir quels efforts créatifs notre génération devrait faire aujourd’hui.
Steinmair- Pösel nous invite à franchir la triple étape de « voir- évaluer- agir ». « Voir » les grands défis d’aujourd’hui : Pandémie, peur de l’autre et donc construction de murs défensifs. « Évaluer » : de quoi l’Europe a-t-elle besoin aujourd’hui ? Steimmair-Pösel parle ici de la nécessité du dialogue, qui peut changer la vie aujourd’hui. Et enfin « Agir », qui signifie : dialoguer dans le silence intérieur, avec le respect de l’autre et la volonté d’apprendre de lui.
Le dialogue, selon Steimair-Pösel, est la base personnelle et culturelle qui permet de trouver ensemble de nouvelles solutions de manière créative, en établissant la confiance mutuelle et en initiant une action de coopération. Cela crée les conditions « d’une confrontation qui nous unit tous ».
La transcription du discours est disponible dans la langue originale (allemand), en anglais et en italien:
2021 05 08 MfE Österreich Dr. Steinmair-Pösel – Ein Gespräch das uns alle zusammenführt
2021 05 08 TfE Austria -Steinmair-Poesel – A conversation that brings us togehter
2021 05 08 Steinmair-Pösel – Un confronto che ci riunisce tutti
Foto: //petrasteinmairpoesel.wordpress.com
Se connaître pour aimer
Journée de l’Europe 2021 – Voyage en ligne
Empathie, contemplation et action, « ora et labora » : quelques-uns des mots clefs de la Journée de l’Europe 2021, organisée par une quarantaine de mouvements chrétiens du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe.
L’EUROPE A BESOIN DE COHÉSION, D’ESPÉRANCE ET D’INSPIRATION
« L’Europe se construit et se maintient en célébrant ses fêtes ». Ainsi s’est exprimé Luigino Bruni, professeur d’économie politique à la LUMSA de Rome le 9 mai dernier, journée de l’Europe, lors de son intervention en visioconférence « Pour la terre et pour l’homme ». Depuis toujours, la fête est signe d’identité collective, affirme-t-il devant un millier de participants connectés en Italie. En ces temps de pandémie, l’Europe a plus que jamais besoin d’être ensemble, d’espérer, de se laisser inspirer. Il souligne encore : « Ma vie a été souvent inspirée par Ensemble pour l’Europe… une des inspirations les plus importantes et prophétiques du nouveau millénaire ».
Cliquez ici pour voir l’événement sur YouTube>>
A télécharger – Texte de l’intervention du Prof. L. Bruni « D’une écologie intégrale à une économie solidaire » >>
LE DIALOGUE – LA VOLONTÉ D’ACCUEILLIR L’AUTRE
A Graz (Autriche), une rencontre par Zoom a réuni 200 citoyens européens d’Italie, Croatie, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie et Autriche. Mme Petra Steinmair-Pösel, professeur à l’université d’Innsbruck (Autriche), a parlé de l’importance du dialogue pour l’Europe. Il n’est ni discussion, ni débat, mais disponibilité à accueillir l’autre, affirme-t-elle. « Le dialogue nous rassemble. Le monde attend de nous [chrétiens] de la compassion, des solutions aux problèmes des migrations, de l’écologie et de la crise du sens ». Par où commencer ? « Par nous-mêmes, en écoutant et en respectant l’autre différent de moi et avant tout en apprenant de lui. »
LES EUROPÉENS DEVRAIENT FAIRE PREUVE DE PLUS DE CONFIANCE EN EUX
En France, Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman, a demandé aux Européens d’avoir une meilleure estime d’eux-mêmes, désirant leur transmettre optimisme et enthousiasme. « L’Europe ne se construit pas en un jour, mais ensemble nous sommes forts. Nous avons la même monnaie, nous avons le marché commun, nous sommes tous engagés dans l’écologie. Notre système de santé est appréciable. »
Cliquez ici pour regarder l’enregistrement complet sur YouTube>>
UN DIALOGUE SUR LA BASE DE L’ENCYCLIQUE SOCIALE « FRATELLI TUTTI »
Dans la « Chapelle pour l’Europe », Ensemble pour l’Europe en Belgique a invité l’évêque de Liège, Mgr Delville, et l’eurodéputée flamande Cindy Franssen. Dans un vif dialogue basé sur l’Encyclique sociale du pape François « Fratelli tutti », tous deux ont souligné l’importance d’une créativité nouvelle, contemplative et en même temps active. « Ça suffit ! Il est temps de changer ! », c’est le cri d’alarme des jeunes de Sant’Egidio, qui ont présenté leur action #sauvonsnosaines. Particulièrement en cette période de pandémie, ils veulent prêter leur voix et apporter leur soutien aux anciens.
Cliquez ici pour regarder l’enregistrement de l’événement sur YouTube>>
L’EUROPE, TERRE D’ACCUEIL DES NOMADES NUMÉRIQUES DE LA GÉNÉRATION Y
La fête du 9 mai 2021 a aussi été l’heure des jeunes adultes présents dans Ensemble pour l’Europe. Ils ont raconté leurs actions concrètes dans leurs pays et mouvements respectifs et ont montré leur professionnalisme dans divers domaines de la société : le droit (Allemagne), l’écologie (Italie, Autriche), la politique (Belgique, France), le souci des anciens (Belgique), des réfugiés et des marginaux (Hollande, Grèce, Allemagne). Pour la « génération Y », née à la fin du siècle dernier, l’Europe est leur maison, ils s’y déplacent librement, ordinateur sous le bras, en « nomades digitaux ». Un jeune Hollandais a dit : « En Europe, nous avons la possibilité de bien nous connaître et d’être ensemble, même si nous sommes loin. C’est important, parce qu’il faut bien se connaître pour pouvoir s’aimer ».
La fête de l’Europe 2021 a été soutenue par la prière de beaucoup. Les jeunes se sont réunis pendant une heure avec « My Europe – We pray for Europe ». En Tchéquie, une neuvaine de prière en vue du 9 mai a rassemblé le Mouvement de Schönstatt, la communauté Sant’Egidio et le Mouvement des Focolari présents dans le pays. En Suisse, où le 9 mai ne revêt pas de signification particulière, les chrétiens de plusieurs mouvements ont préparé six soirées de prière pour demander à Dieu force et miséricorde en ce temps difficile de pandémie mondiale. Et dans le GospelHouse de Klagenfurt (Autriche) s’est déroulée une soirée œcuménique de prière autour des « 7 OUI ».
Beatriz Lauenroth
Photo: Ursula Haaf (©Together for Europe)
Un signe fort d’espoir en temps de pandémie
Vers la Journée de l’Europe 2021
Du 7 au 9 mai, Ensemble pour l’Europe (EpE) se présentera par une série d’événements. Des juristes, des théologiens et des membres du Parlement européen côtoieront des élèves, des étudiants et des adultes de diverses disciplines, pour échanger sur la situation du Continent et trouver des solutions concrètes aux problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui.
Du 7 au 9 mai, plus de 50 Communautés et Mouvements Chrétiens partageront leurs initiatives en faveur de leurs frères et sœurs en difficultés : sensibilisation à travers des forums et tables rondes, chaînes de prière au niveau européen, mais aussi des activités concrètes telles que des actions environnementales (par exemple le ramassage de déchets pour protéger l’environnement). « Nous voulons montrer la beauté du message chrétien de manière concrète ! » – Ce sont les mots d’un membre belge du groupe de préparation.
Des jeunes et des jeunes adultes de différents Mouvements, Communautés et pays européens donnent dans un court clip vidéo>> leur vision de l’Europe : « My Europe » et le 9 mai, ils se réuniront pour prier>>. En outre, ils explorent, dans le cadre d’un webinaire, les racines chrétiennes du « des autres » >>.
En Italie, EpE se présente en ligne avec un riche symposium « Pour la Terre et l’Homme » >>.
Le groupe autrichien travaillera en réseau avec la Croatie, la Slovaquie, la Slovénie, la Hongrie et l’Italie pour mieux se connaître et approfondir « Une conversation qui nous unit tous » .
Dans la « Chapelle pour l’Europe » à Bruxelles >> 13 Mouvements chrétiens d‘EpE proposent une réflexion commune au niveau politique et ecclésial.
Le président de la Fondation Robert Schuman interviendra lors de la conférence organisée en France>>.
Des jeunes et des adultes se réunissent autour de différents thèmes également aux Pays-Bas>>, en Allemagne>>, en la République tchèque>> et en Suisse>>.
Aux soins de Beatriz Lauenroth
Qui s’en soucie ?
Les jeunes d’Europe répondent
Pendant la Semaine Monde Uni, un webinaire explore les racines chrétiennes du « souci d’autrui » avec le chanoine John McLuckie, recteur de l’Église épiscopalienne Écossaise, et 14 jeunes de 4 communautés différentes et de 7 pays européens.
J’ai lu sur Facebook qu’une mère de famille, vu la situation tragique des hôpitaux à cause de la pandémie, a commencé à confectionner des bonbons pour les médecins et les infirmières, et aujourd’hui plusieurs milliers de personnes et diverses associations se sont jointes à l’action, atteignant avec cette action plus de 40 hôpitaux, créant dans les différentes villes du pays un véritable réseau. C’est ce qui arrive à une personne qui, à la lecture d’une demande de bonbons émanant d’une salle d’urgence, commence à agir ! Et que deviennent les autres qui rejoignent ce groupe ! Au final, tout le monde est heureux, ceux qui ont donné comme ceux qui ont reçu !
Aujourd’hui, notre calendrier est rempli de fêtes, commémorant un événement, un bien commun d’un pays, d’un continent ou de la planète entière qui, grâce à l’initiative d’une personne, d’un groupe, d’une Église ou d’une association, sont devenus le patrimoine culturel de peuples entiers.
Le 9 mai, fête de l’Europe, est également de cette nature, tout comme la Semaine Monde Uni, que les jeunes des Focolari ont commencé à organiser il y a plusieurs années pour attirer l’attention d’un grand nombre sur la paix et la fraternité entre les peuples.
Cette année, du 1er au 9 mai, vous pourrez suivre sur le site web de “United World Project” >> les différents événements, dont celui du 8 mai pour lequel Ensemble pour l’Europe a également travaillé durant cette période. Comment ? Nous avons demandé aux jeunes ce qu’ils diraient aux jeunes, quelle expérience ils auraient à offrir en matière du « souci des autres » – étant donné que la Semaine a pour slogan : #daretocare ? En écoutant ces jeunes, en regardant leurs idéaux, l’espérance renaît pour l’avenir.
Et si je suis un jeune, ou si j’ai été jeune, je peux peut-être me demander : mais qu’est-ce que je pourrais faire, moi, aujourd’hui, pour les autres ? Ceux qui cliquent sur //bit.ly/whocares8may et comprennent l’anglais, peuvent trouver une dose du vaccin, …. mais pas contre le Covid19 !
Ilona Toth
La Tchéquie prie
A l’occasion de la Journée de l’Europe, les nouveaux Mouvements et Communautés de la Tchéquie ENSEMBLE prient pour l’Europe
Il s’agira d’une neuvaine qui réunira toutes les personnes désireuses de s’unir
chaque soir à 21h00 du 29 avril au 7 mai, via zoom
pour l’Europe.
La prière commune est le fruit de la collaboration et de la communion entre le Mouvement de Schoenstatt, la Communauté de Sant’Egidio et le mouvement des Focolari en Tchéquie.
Samedi 8 mai, de 9 à 11 heures, la République tchèque sera le septième pays aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Slovaquie, la Slovénie et la Hongrie à rejoindre Graz (Autriche) dans une fête commune pour l’Europe.
Le groupe local d’Ensemble pour l’Europe
My Europe – 45 minutes pour l’Europe
Avec de la musique, des impulsions et des groupes de prière (tous en anglais), les jeunes se réuniront au-delà de toutes les frontières pour prier pour notre continent.
9 mai 2021 à 18h30.
Inscrivez-vous sur : togetherforeurope@online.de
L’Europe : quelles raisons d’espérer
A la veille du lancement de la « conférence sur l’avenir de l’Europe », les associations et mouvements chrétiens réunis dans Ensemble pour l’Europe organisent une conférence en ligne avec le président de la Fondation Robert Schuman
Jean-Dominique Giuliani
sur le thème « L’Europe : quelles raisons d’espérer ? »
Jeudi 6 mai, 19h – 20h30
Conscients de l’importance de poursuivre l’œuvre commencée en 1950 avec la « déclaration Schuman », les chrétiens souhaitent faire entendre leur voix dans ce grand débat qui se poursuivra jusqu’en mai 2022.
La conférence de M. Giuliani, soutenue par Gérard Testard (Ensemble pour l’Europe France), permettra de mesurer les atouts de l’Europe dans un monde en pleine évolution, où seule une réponse commune pourra faire face aux crises économique, écologique et sanitaire.
Voulez vous revoir la conférence du 6/5/2021? Voici le lien //youtu.be/zS_kUh6ER4g
Informations : Ensemble pour l’Europe France>>
Affiche : Affiche Europe 2021 conference online avec liens
Communiqué de presse : 6 mai 2021, J. D. Giuliani conference online
À Bruxelles, à la Chapelle pour l’Europe
En Belgique, à la Chapelle pour l’Europe, à Bruxelles, différents Mouvements d’Ensemble pour l’Europe préparent un événement, le 8 mai 2021, de 16h00 à 17h30, qui sera diffusé online, à l’occasion de la Journée de l’Europe.

Le lien aux traductions ( (textes) : vers le français>> vers le néerlandais>>
Le thème en sera “Unité et Réconciliation”.
Le programme prévoit l’intervention de Mgr Delville, évêque de Liège, et d’une Europarlementaire belge, Cindy Franssen. Ils approfondiront divers aspects de la dernière encyclique du Pape François Fratelli tutti.
Différentes initiatives émanant de plusieurs communautés et mouvements, notamment en faveur de nos frères dans le besoin en Belgique, seront ensuite présentées. “Nous voulons montrer la beauté du message chrétien !” C’est ainsi que s’est s’exprimé un membre du groupe préparatoire.
La troisième partie sera consacrée à la prière.
Le comité belge d’Ensemble pour l’Europe
Photo : Wikipedia, auteur : ©Fabre
8 mai à Graz – Le temps du dialogue
Encore en 2021, le COVID-19 empêche la « Rencontre de Graz » à l’occasion de la Journée de l’Europe. Néanmoins, une réunion Zoom favorisera les nombreuses amitiés :
Samedi 8 mai 2021, de 9 à 11 heures, de Graz
Avec des participants et des contributions d’Autriche, de Croatie, d’Italie, de Slovaquie, de Slovénie et de Hongrie.
(traduction simultanée en langues nationales et en anglais)
Sujet : “Une conversation qui nous unit tous”. (Laudato si’ 14) – LE DIALOGUE MAINTENANT. Conférencier : Priv. -Doz. Dr. Petra Steinmair-Pösel
Prière œcuménique avec l’évêque Dr. Wilhelm Krautwaschl, le surintendant Mag. Wolfgang Rehner, le pasteur Bruno Gasper
Promu par Ensemble pour l’Europe, Équipe régionale de Styrie
Réservation chez Elfriede Palt : elfi.palt@gmx.net , en indiquant le nom et le prénom, la langue et la Communauté / Mouvement d’appartenance.
Invitation / Programme à télécharger :
L’Italie en action
Pour la Terre et pour l’Homme
NOUS AVONS ENCORE ORGANISÉ CETTE ANNÉE UN RENDEZ-VOUS POUR TOUTE L’ITALIE, AVEC LA CONTRIBUTION DES DIFFÉRENTS GROUPES, DE ROME À TRENTE, DE MILAN À PALERME…
IL EST POSSIBLE DE REVOIR L’ÉVÉNEMENT (VIDEOCONFERENCE) SUR YOU TUBE: //www.youtube.com/watch?v=H5W0OfgJ0LY
- Rapport de Luigino Bruni, professeur d’économie politique à la LUMSA de Rome : « Prof. L. Bruni – D’une Écologie intégrale à une Économie solidaire »
- Intervenants: Jonut Radu (orthodoxe roumain), Mons. Marco Gnavi, Pasteur Luca Maria Negro
- Expériences « Pour la Terre et pour l’Homme ».
Le dépliant (en italien) avec les données d’accès peut être téléchargé ici :
Flyer Giornata dell’Europa, 9 Maggio 2021 ITALIA
Giuseppe Del Coiro au nom de l’équipe nationale italienne
Servir les gens par le droit
ENSEMBLE DANS LA RÉGION DE STUTTGART
Rencontres dans la région – apprendre à se connaître – prier pour l’Europe
en ligne le vendredi 7 mai 2021 à 19h30.
Vous pouvez télécharger ici le dépliant (en allemand) avec plus de détails et l’adresse d’inscription
Le 9 mai en Hollande
Au cours d’une session vidéo, nous tenterons de répondre à ces questions :
Comment est née l’idée de la Journée de l’Europe ?
Où est l’âme de l’Europe ?
Que nous dit l’Europe aujourd’hui ?
Nous aborderons ensemble ces sujets et d’autres encore. Jeff Fountain, du Centre Schuman pour les Études Européennes d’Amsterdam, fera partie des participants.
Pour s’inscrire, écrire à beatriz.lauenroth@together4europe.org.
Beatriz Lauenroth, du comité Ensemble pour l’Europe de Hollande
Initiatives françaises
Lors de la réunion annuelle des Amis d’EpE en novembre dernier 14 des groupes locaux ont partagé leurs expériences et leurs projets dans leur pays. Nous rapportons la contribution offerte par le groupe EpE actif en France.
Strasbourg
Le groupe de Strasbourg est très soucieux de l’urgence climatique et le levier que représente une Europe renforcée dans ce domaine. Il a préparé une conférence/débat avec les interventions de Sven Giegold (député européen vert) et Jacques Muller (ancien maire de Wattwiller, sénateur du Haut-Rhin et activiste pour le climat), au Centre des Étudiants Catholiques, centre que Schumann avait visité régulièrement.
Strasbourg étant la ville de l’Europe, les personnes ont ici une affinité toute particulière pour les questions de l’Union Européenne. Dans le cadre de « Ensemble pour l’Europe », les mouvements et associations ecclésiales trouvent une très belle occasion de travailler ensemble.
Lyon
Pour la journée de l’Europe 2021, l’équipe EpE de Lyon a proposé un spectacle librement inspiré de la Lettre Encyclique du Pape François Laudato Si’, intitulée « Le vert était dans la pomme ! » le 9 mai 2021. C’est la fin du marché, Ish et Isha n’ont pas vendu grand-chose ! C’est le début d’un échange plein d’humour entre nos deux personnages sortis tout droit de l’histoire humaine. A travers des scènes d’une grande force, dans un décor d’une simplicité extrême, le public sera invité à prendre position sur des questions fondamentales du monde d’aujourd’hui et découvrir que tout est lié.
Paris
A Paris, dans le cadre de la formation des jeunes de la Maison de l’unité, tenue par les diaconesses, EpE animera le 13 avril 2021 une soirée œcuménique de réflexion et de prière qui s’inscrira aussi dans le « Chemin de prière » 2021.
Pour la fête de l’Europe nous restons en contact avec la maison de l’Europe à Paris et la Mairie de Paris pour tenir un stand lors de la grande manifestation qu’ils organisent chaque année à cette occasion.
Nous restons aussi en lien avec les jeunes des Focolari qui concluront leur projet : “dare to care” par une manifestation festive à Bruxelles, à l’occasion de la fête de l’Europe les 8 et 9 mai 2021.”
Au niveau national
Le comité national EpE a échangé au sujet du Liban et de la solidarité avec ce pays, appelé souvent Liban-message, (selon l’expression du pape Jean-Paul II), c’est-à-dire le pays de la convivialité et de l’amitié entre les religions. Entre l’explosion de Beyrouth, la crise économique et la crise politique, de nombreux libanais n’ont plus d’espoir. Leur seule option pour vivre et survivre est de quitter le pays. Le comité a encouragé les initiatives en direction de ce pays, comme par exemple le webinaire du 15 octobre porté par plusieurs associations pour prier pour ce pays et appeler au soutien financier.
Le groupe national EpE de France
Les charismes face au coronavirus
Face à la ‘non-disponibilité’ de la pandémie, nous pouvons développer une nouvelle disponibilité par l’action de l’Esprit Saint, qui nous fait trouver un nouveau foyer dans nos charismes, les espaces intérieurs de notre spiritualité respective; une nouvelle confiance, pour témoigner que dans chaque désespoir nous découvrons toujours un chemin orienté vers l’avenir, le chemin de Dieu avec nous.
C’est la quintessence d’un groupe des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe durant la rencontre Zoom du 14.11.2020.
Cinq charismes, parmi tous ceux qui sont réunis dans « Ensemble pour l’Europe » se sont présentés en témoignant comment ils répondent au défi actuel de la pandémie. Dans l’harmonie des différentes caractéristiques, on perçoit quelque chose de la « partition écrite au Ciel ».
Voici les textes des diverses contributions que vous pouvez télécharger :
2020 11 14 1Corona à la rencontre des charismes – Introduction
2020 11 14 2Corona à la rencontre des charismes – contribution de Sant’Egidio
2020 11 14 3Corona à la rencontre des charismes – contribution de mouvement de Schoenstatt
2020 11 14 4Corona à la rencontre des charismes – contribution de Mouvement des Focolari
2020 11 14 5Corona à la rencontre des charismes – contribution reseau de priere Allemagne
2020 11 14 6Corona à la rencontre des charismes – contribution de Efesia
2020 11 14 7Corona à la rencontre des charismes – Conclusion
2020 11 14 Priere du soir, Herbert Lauenroth
Secrétariat international d’EpE
En ligne et pourtant entièrement analogique
« On remarque ici l’anti-virus de la fraternité ». Le 14.11.2020, quelque 300 amis de « Ensemble pour l’Europe » (EpE) se sont réunis pour leur réunion annuelle 2020 sur le world wide web. Les représentants d’une quarantaine de Mouvements les plus impliqués dans le réseau ont fait une expérience de communion et de partage intense en composant « une belle mosaïque de visages et de communautés » au service du prochain, dans les domaines les plus variés.
« C’est comme si aujourd’hui nous réécrivions les Actes des Apôtres », lit-on dans un commentaire arrivé pendant l’événement.
Cette année, la préparation a été concertée comme jamais ! 14 des groupes locaux d’EpE en Europe occidentale et orientale – du Portugal à l’Ukraine, de la Russie à l’Irlande du Nord, de la Grèce à la République tchèque – ont partagé leurs expériences à travers des témoignages, des films et des photos. Après ce mélange varié, le « filet invisible » qui lie tout le monde semblait plus dense et plus réel que jamais. « Nous sommes l’aréopage d’aujourd’hui, d’où nous pouvons donner du courage aux personnes », a dit un participant.
En « priant et en vivant ensemble et en s’engageant pour les autres », tous les mouvements et communautés apportent une contribution visible à un monde plus uni.
Par le biais d’innombrables chats, beaucoup ont participé activement à la conférence.
Une session de la journée a été consacrée à la question de savoir comment nos charismes brillent en cette période de coronavirus. Il s’agit d’écouter ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui. Avec la pandémie, un signal d’alarme retentit. Dans la prière, les Mouvements se rendent disponibles à Dieu et, dans une culture de l’alliance, approfondissent leur relation avec Lui. Dans une culture de la rencontre, ils apprennent à dialoguer sans perdre leur identité et, notamment par la solidarité avec les pauvres, ils rendent visible leur amour pour Dieu et pour les hommes.
La Communauté de Sant’Egidio, le Mouvement de Schoenstatt, le jeune mouvement Efesia né en France, un représentant du Congrès des responsables en Allemagne et le mouvement des Focolari ont témoigné de la manière dont leurs charismes répondent avec créativité et solidarité aux défis de la pandémie. « Covid a renforcé notre unité » – « La nouvelle forme de l’Église est l’amitié vécue », c’est ainsi que certains des participants ont exprimé ce qu’ils avaient vécu.
Après un échange souvent très personnel dans plus de 40 groupes de discussion, il est apparu clairement que les relations entre les participants et avec les autres sont plus importantes que jamais : « Le Royaume de Dieu existe dans les relations. Partageons même les difficultés afin que l’autre personne puisse percevoir l’amour de Dieu. Regardons ensemble vers l’avenir et reconnaissons-nous dans ce réseau. Ensemble, il y a plus de force, on peut voir plus loin ».
« L’heure des chrétiens a sonné en Europe», a déclaré Julio en fin d’après-midi, invitant au nom du réseau EpE présent au Portugal à tenir la prochaine réunion des « Amis » dans la ville de Porto du 4 au 6 novembre 2021.
La réunion 2020 s’est terminée par un moment de prière solennel dans la soirée. En ligne – mais de manière très réelle – les participants de toute l’Europe ont ressenti la présence de Dieu et, ensemble, ils ont demandé la force et la confiance pour être de plus en plus des signes d’espoir et d’aide concrète pour le monde. Un participant l’a exprimé ainsi : « Aujourd’hui, le monde vit dans la peur, l’incertitude, la confusion. Je suis sûr que tous les éléments qui ont émergé de cette réunion sont un grand antidote à tout ce qui est négatif ».
Secrétariat international de TfE
Graphique: ©Together4Europe
Réunion virtuelle européenne des « Amis » à l’automne 2020
Du 12 au 14 novembre 2020 aura lieu la réunion annuelle des « Amis des Ensemble pour l’Europe », qui se déroulera cette fois-ci en deux temps : au niveau national et européen.
Cette année, en raison de la pandémie du Covid-19, la réunion internationale initialement prévue à Varsovie, en Pologne, ne pourra pas avoir lieu sous forme présentielle.
Au niveau européen, nous serons connectés via Zoom le 14 novembre 2020. Nous aurons plusieurs éléments de réflexion, des occasions de partage (dans les quatre langues : français, anglais, allemand et italien) et une prière commune. Comment les différents charismes, reliés au sein du réseau « Ensemble pour l’Europe », affrontent-ils la pandémie ? L’échange permettra aux participants de se connaître plus profondément.
Réunions nationales en guise de préparation
Avant la réunion européenne, les membres du réseau sont invités à participer aux réunions nationales. « Cela peut avoir lieu dans les jours qui précèdent immédiatement le 14 novembre ou quelques semaines avant ; il peut s’agir d’une réunion en présence ou virtuelle – en fonction des possibilités de rencontre dans les différents pays », lit-on dans la lettre d’invitation. L’objectif des réunions nationales est également de préparer les contributions pour la réunion européenne.
Prévisions pour 2021
Dans l’espoir que l’évolution de la pandémie le permette, la réunion habituelle des « Amis » au niveau européen se tiendra en présence du 4 au 7 novembre 2021. Le pays et le lieu précis doivent encore être décidés.
Secrétariat international de EpE
Les projets politiques vivent aussi de la spiritualité
« Ensemble pour l’Europe » a reçu une lettre du Président du Parlement européen, David Maria Sassoli. Il souligne combien les valeurs européennes communes sont nécessaires pour la gestion des crises. Le Président est heureux de rester en contact avec le réseau.
Dans une lettre adressée au « Ensemble pour l’Europe » (EpE), le Président du Parlement européen, David Maria Sassoli, remercie le réseau œcuménique pour son service au continent européen. Il observe que les Pères fondateurs de l’Europe avaient clairement à l’esprit que le projet politique EUROPA ne pouvait fonctionner que s’il se nourrissait également d’une spiritualité vécue. « Les valeurs européennes communes, telles que convenues par les États membres lors de la signature des traités de l’UE, sont plus nécessaires que jamais pour surmonter les crises, notamment l’actuelle pandémie COVID-19 », déclare M. Sassoli.
Combattre les tentations égoïstes et nationalistes
Le président souligne combien il apprécie toutes les initiatives qui « stimulent le débat public sur les questions civiles ». L’intention du Parlement européen et l’engagement du « Ensemble pour l’Europe » voient « une approche commune fondée sur la solidarité et l’idéalisme ». La crise COVID-19, la nécessité d’une plus grande écologie et les relations de l’Union européenne avec les citoyens des pays tiers arrivant sur son territoire « sont autant de questions qui ne peuvent être abordées sans combattre les tentations égoïstes et nationalistes ».
Encouragement pour les prochaines étapes
Le réseau œcuménique considère cette lettre d’appréciation comme un encouragement pour les prochaines étapes. La lettre de Bruxelles souligne que la prière et les actions pour l’Europe, comme celles relatives au 9 mai, contribuent de manière importante à son unité.
Heinrich Brehm / Beatriz Lauenroth
Traverser l’Europe en un jour
Vivre le 9 mai 2020 en ligne : En raison du Covid-19, tous les événements prévus pour la Journée de l’Europe – dans laquelle est engagé Ensemble pour l’Europe – se sont déroulés en ligne. Pour les forums, les conférences, la prière et les chants, Ensemble pour l’Europe était relié avec des personnes de tout le continent.
Italie
En Italie, plus de 900 amis d’Ensemble pour l’Europe ont mis le pays en réseau par une conférence zoom. Le thème « Écologie intégrale : une utopie soutenable pour l’Europe » a été illustré en deux interventions sur la façon de travailler en vue d’un présent et d’un avenir meilleurs de la planète, en respectant la nature et les personnes. La rencontre s’est terminée par une prière œcuménique avec les représentants de nombreuses Églises et communautés et par le renouvellement de la promesse d’amour réciproque, que l’on appelle le « pacte » ( comparez Jn. 13,34 ).
Pays-Bas
Aux Pays-Bas, deux conférences ont eu lieu, à partir d’Utrecht et d’Amsterdam. « Utrecht en dialogue » et « Pax » ont permis, par petits groupes en ligne, un vivant échange d’idées sur l’Europe, avec la participation d’un public jeune.
Le « Centre Schuman » a échangé sur la situation du continent. Il y a soixante-dix ans, Robert Schuman annonçait son plan pour jeter les fondements de la Maison Europe avec ses cinq cents millions d’habitants. Jeff Fountain, fondateur du Centre Schuman qui a maintenant dix ans, a conclu le forum par une prière insolite. Sur la musique de l’hymne européen l’Ode à la joie, il a chanté en anglais : « Avec la vision devant nous d’une vraie communauté / De tous les peuples européens, riches dans la diversité / Prions et œuvrons ensemble pour la solidarité / Paix, égalité, liberté, fondées dans ta charité ».
Autriche et Europe de l’Est
La ville de Graz a réuni six pays pour un échange d’expériences. Les « Amis d’Ensemble » en Autriche, Slovénie, Croatie, Slovaquie, Hongrie et Italie du Nord ont partagé sur leur façon de vivre la crise du Covid-19 dans un esprit de soutien réciproque. A la fin, l’évêque Wilhelm Krautwaschl a remercié les participants pour leur exemple de communauté internationale et conclu ainsi : « Par la croix, nous sommes unis les uns aux autres malgré toutes nos différences et nos séparations ».
Allemagne
L’YMCA d’Esslingen-Stuttgart s’attendait à une participation majoritairement locale pour une rencontre de prière. Comme celle-ci est devenue un événement en ligne, s’y sont aussi joints les amis d’Ensemble pour l’Europe d’autres Mouvements de plusieurs villes d’Allemagne, d’Italie et des Pays-Bas. Pour eux tous, la soirée est devenue une véritable expérience « d’Ensemble ».
France
En France, il y a eu 34 points de connexion, à Paris, Lyon, Strasbourg, Toulouse et Tours, formant ainsi un réseau national qui a montré les diversités entre les groupes et en même temps une grande appréciation réciproque. Gérard Testard (Efesia) a encouragé chacun à rendre « la voix française » de plus en plus présente en Europe. Un des participants a conclu ainsi : « C’était un moment de fraternité et de confiance dans l’Europe, qui nous a tous remplis d’une nouvelle espérance ».
Beatriz Lauenroth
Les événements seront encore disponibles en ligne dans les prochains jours sur :
Italie : facebook.com/Insiemepereuropa.roma>>
Amsterdam : facebook schuman centre>>
L’Italie « Ensemble » : le temps est venu d’une nouvelle humanité
Journée de l’Europe 2020 – « C’était vraiment un miracle… un événement auquel on n’assistait pas, mais on y participait ! » C’est la première impression à chaud parmi les nombreuses que nous avons reçues.
La préparation
C’est vrai, nous y avons cru, à cette opportunité EN LIGNE, EN RELATION COMME L’EST LA NATURE ! Nous avons cru à la créativité de Dieu et, en quelques jours, l’Esprit Saint, avec nous et nos quelques « pain et poisson poissons » (cf. Jean 6:9), a réalisé un grand événement œcuménique auquel ont participé d’importants représentants du monde chrétien. Leur présence, de toute l’Italie, a été le fruit d’un long et cordial travail de communion, de dialogue, de relations entretenues, accompli par les Comités dans chaque région. Leur engagement à construire l’unité était palpable dans chaque parole, chaque geste, expression ou préoccupation.
Sur une idée du Comité du réseau Ensemble pour l’Europe romain, les Comités d’Italie se sont unis pour réaliser cet événement en ligne et, bien qu’ils ne se connaissent pas tous, chacun a vécu une réelle fraternité et l’impression d’avoir travaillé pendant des mois, et non deux semaines, en vivant concrètement entre tous le « Pacte d’amour réciproque » (inspiré de Jn 13,34), fondement de tout ce qui se réalise sous le nom d’Ensemble pour l’Europe.
9 mai, 18 heures : l’Italie ENSEMBLE en ligne !
L’initiative de 25 Mouvements ou Communautés d’EpE a totalisé presque 500 vues de la liaison en direct… unis du nord au sud du pays pour célébrer ensemble la Fête de l’Europe Solidaire ! Parmi les participants, on comptait M. Stefano Fassina et quelques élus locaux. Quarante-cinq ministres d’Églises et Communautés chrétiennes étaient reliés. Des messages avaient été envoyés par l’évêque Giovanni Traettino (fondateur de l’Église Pentecôtiste de la Réconciliation) – le pasteur Mauro Adragna (CPR de Palerme) l’a lu à tous – et par le pasteur Luca Maria Negro, président de la Fédération des Églises évangéliques en Italie.
Pour une écologie intégrale
En référence au 70e anniversaire de la « Déclaration Schuman », l’événement était consacré au « Oui à la création », qui concerne la protection de la nature et de l’environnement, dons de Dieu à sauvegarder avec un soin respectueux pour les générations futures. Le titre choisi était : « Écologie intégrale : une utopie soutenable pour l’Europe ». Les interventions de Stefania Papa, professeur, spécialisée en écologie, de Luca Fiorani, physicien spécialiste du climat, et une vidéo-synthèse des messages du pape François, du patriarche Bartolomé 1er et d’Antonio Guterres (secrétaire général de l’ONU) pour la 50e Journée mondiale de la Terre, ont permis de prendre conscience de la façon dont on peut travailler à un présent et un avenir meilleurs, dans une culture du respect, de la coopération et de la réciprocité.
Prière œcuménique
C’est dans le même esprit qu’a été vécue la prière œcuménique des représentants des différentes Églises. Costantino Vacros, de l’Église gréco-orthodoxe, a débuté par la lecture de la Genèse (1, 26-31), suivie d’une intervention très appréciée de Gabriela Lio, pasteure baptiste et présidente de la Fédération des femmes évangéliques en Italie. Nous avons ensuite prié avec le pasteur Nino Genova (Mouvement Nouvelle Pentecôte) et avec divers représentants de Mouvements et Communautés catholiques. Tous ensemble, ils ont solennellement renouvelé le pacte d’amour réciproque, dans la joie et l’harmonie. Nous avons terminé la journée par le Notre Père, pour nous rappeler que nous sommes UN et qu’ensemble nous pouvons réaliser une Nouvelle Humanité.
Emanuela Cannella – service de presse Ensemble pour l’Europe Rome
Vous pouvez voir l’événement sur facebook EpE Rome>> et sur youtube>>.
Nous vous proposons ici quelques-unes des images fixes réalisées par Emanuela Cannella et Emanuela Fioravanti.
Liaison internationale pour la Fête de l’Europe
« Bonjour à vous tous réunis ici à la mairie de Graz pour notre rencontre en cette Journée de l’Europe ! » C’est la salutation que nous avions prévue pour le samedi 9 mai 2020. Le coronavirus a contrarié nos plans.
Fin mars, l’équipe régionale d’Ensemble pour l’Europe de Styrie a donc décidé de reporter la rencontre à l’année prochaine et de proposer pour cette année un simple programme de substitution par Skype.
La vidéoconférence d’Ensemble pour l’Europe du samedi 9 mai 2020
Cependant, la « solution de repli » s’est finalement transformée en une rencontre en ligne d’une heure, avec une centaine de participants actifs, et avec des invités d’Autriche et de cinq pays limitrophes du sud et de l’est auxquels l’équipe de la Styrie se sent particulièrement liée. A cette rencontre en ligne ont participé des chrétiens de l’Église catholique romaine, de l’Église protestante, de l’Église orthodoxe roumaine et de communautés d’Églises libres.
De brèves contributions de Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Croatie, Italie et Carinthie ont donné une vision actuelle et authentique de la vie quotidienne en ce temps de crise due au coronavirus. Tous les participants étaient heureux de pouvoir échanger leurs expériences et de connaitre ce que vivent les personnes dans les autres pays. On peut ainsi désormais prier encore mieux les uns pour les autres.
L’évêque du diocèse, Mgr Wilhelm Krautwaschl, a participé à la rencontre en ligne. Il a remercié pour la communion transfrontalière et a conclu par ces paroles : « Par la croix, nous sommes unis les uns aux autres, malgré les distances et toutes nos différences ».
Perspectives pour le 8 mai 2021…
Naturellement, une vidéoconférence ne peut remplacer une journée de rencontre, mais, à l’heure actuelle, dans cette Journée de l’Europe 2020, l’Ensemble a été vécu et renforcé. C’était une préparation réussie à la Journée de rencontre du 8 mai 2021, lorsque – nous l’espérons – nous pourrons vraiment dire : « Grüß Gott hier im Rathaus Graz… ! », « Bienvenue à la mairie de Graz ! ».
Ensemble pour l’Europe, équipe de Styrie, Autriche
Un événement particulier
La Journée de l’Europe 2020 et le Pape François
Depuis six semaines nous sommes en route ensemble. Durant un parcours de prière commun, nous nous sommes imprégnés de la Parole de Dieu et de notre réflexion sur l’Europe (2016). Nous nous sommes souvenus de tous les pays européens dans la prière. Au premier plan se trouvait le désir d’être tous unis et de façonner l’Europe par la force de la prière.
9 mai 2020, la Journée de l’Europe
Notre chemin nous mène maintenant au 9 mai 2020, la Journée de l’Europe. Elle devrait être une journée de rencontre entre les Communautés, les Mouvements et les pays. Mais cette année, la pandémie du Covid 19 nous empêche de nous rencontrer concrètement à l’église, sur les places des villes, dans des réunions conviviales, pour des conférences et pour des prières.
Cela ne signifie pas que les activités de cette journée sont annulées, au contraire: une grande créativité s’exprime dans les conférences digitales, les prières, les groupes de discussion et de dialogues en ligne entre Communautés, Mouvements et représentants politiques, qui qui sont initiés, par exemple, à Utrecht, Graz, Rome, Lyon et Esslingen. Les frontières linguistiques et nationales sont franchies pour réfléchir ensemble sur l’Europe et pour mettre le continent en prière.
Lettre du Pape François
Les événements du 9 mai seront sous la bénédiction papale, puisqu’une lettre du Pape François est arrivée au secrétariat d’Ensemble pour l’Europe à Rome le 22 avril 2020. Le Pape nous remercie pour notre lettre du 12 avril 2020 et nous exhorte au service du bien commun, service inspirés par les valeurs de solidarité, de paix et de justice. Il prie pour nous et envoie à tous la bénédiction apostolique.
Lettre Secrétariat d’Etat, Pape François, 22 avril 2020
Sr. Nicole Grochowina, Christusbruderschaft Selbitz
Photo Pape François: Pixabay/Manfred Kindlinger
“Dialogue Europe en ligne” 9 mai 2020
70 ans après la Déclaration de Robert Schuman et après 75 ans de paix en Europe, quel sera l’avenir ?
9 mai 2020, Journée de l’Europe,
de 14h à 16h,
aura lieu un “Dialogue Europe en ligne”,
à partir d’Utrecht/Pays-Bas
Après enregistrement sur //www.utrechtindialoog.nl/bijeenkomsten/europa/, vous recevrez un message électronique contenant un lien et un code d’accès pour participer. La participation est gratuite.
Langues : hollandais et anglais
L’Union Européenne, avec 513 millions d’habitants et une grande diversité de pays, cultures et identités, est un projet unique dans l’histoire du monde. C’est le plus grand projet de paix après la seconde guerre mondiale. Citons Robert Schuman : « La coopération et l’intégration européenne ne peuvent et ne doivent devenir une entreprise économique et technique. L’Europe a besoin d’une âme, de la connaissance de ses racines historiques et de sa responsabilité dans le présent et pour l’avenir, ainsi que d’une volonté politique au service du même idéal humain ». Il y a trente ans, la chute du mur de Berlin en 1989, événement plein de promesses qui nous a tous surpris, tant à l’Est qu’à l’Ouest, a provoqué une euphorie qui s’est répandue dans toute l’Europe : paix en Europe, pour tous !
En 2020, 70 ans après la Déclaration de Robert Schuman, nous réfléchirons sur la manière dont s’est développé ce projet humain et, surtout, sur la façon dont nous pouvons le poursuivre et l’améliorer. Nous échangerons sur la culture et les valeurs en Europe : comment affronter nos différences et qu’avons-nous en commun ? Quelles sont nos racines historiques ? Quel avenir voulons-nous pour l’Europe ? Quels sont les principaux défis qu’elle a à relever ? Comment pouvons-nous travailler ensemble à une paix stable en Europe et quelles sont les valeurs indispensables pour y parvenir ? Nous répondrons à ces questions durant le dialogue en petits groupes de discussion.
Nous vous attendons !
Programme
14h 00 Introduction au sujet de façon interactive
14h 15 Vidéo de PAX : 4 scénarios futurs pour l’Europe en 2040
14h 20 Dialogue « autour de la table » … virtuelle ! (session parallèle avec discussions par groupes)
15h 20 Session plénière pour recueillir les résultats du dialogue
Ensemble pour l’Europe aux Pays-Bas soutient activement cette initiative, organisé par Pax voor vrede en Comité Europadag Utrecht.
Beatriz Lauenroth
Photos de personnes : ©Canva
Le défi d’aujourd’hui pour l’Europe
Ensemble pour l’Europe en contact avec l’Union européenne et le Vatican
C’est un moment crucial dans l’histoire de l’Europe et de l’Union Européenne, qui demande la cohésion de tous les intéressés. C’est pour cette raison qu’Ensemble pour l’Europe a écrit aux présidents du Parlement européen, de la Commission européenne et du Conseil européen (David Sassoli, Ursula von der Leyen, Charles Michel) pour les remercier de leur travail et pour les soutenir dans leurs décisions pour lutter contre le Covid-19.
Dans la même lettre envoyée aux trois responsables, il est dit entre autres : « Toutefois, surtout en ce moment, nous voulons nous engager et prier pour l’ensemble et pour la solidarité en Europe. Nous sommes convaincus que l’avenir de l’Europe – et du monde – réside dans l’ENSEMBLE. Maintenant encore, l’Europe peut en donner l’exemple. Et au milieu des immenses défis imposés par la pandémie du Covid-19, nous vous demandons de ne pas oublier les réfugiés et les demandeurs d’asile aux frontières de l’Union Européenne. Nous vous demandons d’adopter promptement des mesures généreuses pour aider et – dans la mesure du possible – accueillir ces personnes. »
Une autre lettre a été envoyée au pape François. Le dimanche de Pâques, il avait expressément invité le monde à faire face ensemble à la pandémie. Le Comité Directeur d’Ensemble pour l’Europe a assuré le Saint-Père de son soutien et de son engagement. « Nous nous sentons particulièrement interpelés par votre appel spécial adressé à l’Union Européenne, un appel à trouver un juste chemin dans ce défi posé à notre époque, sachant bien que pourrait en dépendre ‘’non seulement son avenir, mais celui du monde entier’’ ». Et encore : « Votre appel ‘’à donner des preuves supplémentaires de solidarité en ayant recours à des solutions alternatives’’ rencontre notre profonde adhésion et notre engagement en de nombreux pays d’Europe. »
Beatriz Lauenroth
Photo Von der Leyen / Sassoli: © European Union 2019 – Source: EP / CC BY / Photo Charles Michel: Belgian Federal Government //premier.fgov.be/nl/biografie Photo pape François: //www.korea.net/Francis: //www.korea.net/
Ensemble en ligne – un réseau virtuel, mais bien réel
Le covid-19 se propage à une vitesse supersonique et on n’entrevoit pas encore la fin de la pandémie. C’est un moment difficile dans les familles, sur les lieux de travail, dans les communautés et dans les églises, dans les villes. Beaucoup sont plongés dans la douleur et la souffrance, dans l’incertitude et l’isolement.
N’ayez pas peur
L’appel à se mettre en pause intérieure est arrivé à point. Dieu nous ôte des mains la possibilité de faire des choses. Il appelle à la conversion, à la pénitence, au jeune et à la prière.
D’autre part, ces dernières semaines, l’importance de la cohésion et des réseaux entre les personnes nous sont apparus plus clairement que d’habitude ! En réponse à la diffusion du coronavirus, le monde vit dans un courant de vie et de créativité qui délivre cet unique message : Courage – Je suis avec vous – N’ayez pas peur – Ensemble nous y arriverons !
Réagir
Le 28 mars, Ensemble pour l’Europe a entamé un chemin de prière pour se rapprocher de Dieu, et qui l’aide à approfondir un « Credo » unanime en vue de l’Europe. Comment peut-on encore mettre à profit ce temps pour en sortir plus mûrs et plus conscients des dons que Dieu a donnés aux Mouvements, avec et pour les autres ? Les charismes des Mouvements et des Communautés nous sont donnés pour répondre aux défis de la société en Europe et pour l’Europe.
Conscience chrétienne « sociale »
Chiara Lubich nous encourageait déjà en 2004 à Stuttgart : « Voilà ce sur quoi Jésus insistait plus que tout : ‘’Aimez-vous les uns les autres ! Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres’’ (Jn 13,34). Il appelle ce commandement nouveau et sien. Ce ne sont pas seulement les individus qui sont appelés à cet amour réciproque, mais aussi les groupes et les Mouvements, les villes, les régions, les États. Notre époque exige des disciples de Jésus une conscience chrétienne ‘’sociale’’. Il est plus que jamais urgent d’aimer la patrie, et même la vie, de l’autre comme la sienne ».
En ligne vers le 9 mai
Les amis d’Ensemble pour l’Europe saisissent cette occasion extraordinaire pour rester en ligne, alliés pour parcourir la route ensemble et offrir les fruits de leurs charismes à l’Europe. Ils partagent événements et témoignages de ce qu’ils vivent dans leurs villes en vue du 9 mai (voir par exemple Graz/Autriche_plan B pour le Journée de l’Europe 2020>>).
De cette manière, ils fêteront en ligne un 9 mai « étendu », la Journée de l’Europe. Ce sera un jour à vivre ensemble pour l’Europe dans une réalité virtuelle, mais incroyablement réelle.
Le secrétariat international d’Ensemble pour l’Europe
Graz – « Plan B » pour la Journée de l’Europe 2020
Le 27 février, nous avions relaté avec quelle ardeur l’équipe locale d’Ensemble pour l’Europe se préparait pour un événement international à Graz (Autriche), à l’occasion de Journée de l’Europe. Si la pandémie oblige maintenant de passer à un plan B, cela n’empêche pas les membres de l’équipe de continuer « l’Ensemble » et de se préparer pour 2021. Avec aussi une conférence par Skype ce 9 mai.
« Nous avons préparé la Journée de l’Europe du 9 mai 2020, intitulée : ‘’Ensemble pour l’Europe – Rencontre à Graz’’ pour favoriser une rencontre entre les peuples autrichien, italien, slovène, croate et hongrois. Lire la suite>>
Nous avions mis au programme d’approfondir le thème du dialogue, d’échanger des expériences sur ‘’les 7 OUI’’ d’Ensemble pour l’Europe, de proposer des visites guidées de Graz et de conclure par une prière œcuménique. Avec la pandémie du Covid-19 ce n’est plus possible. Malgré cela, nous voudrions continuer notre cheminement ensemble qui, à ce jour, s’est déjà beaucoup renforcé. Nous allons donc essayer de réaliser cette rencontre en 2021 ». C’est ce que nous écrit Theresia Fürpass, de l’équipe d’organisation.
« Laisser passer la Journée de l’Europe de cette année sans la marquer d’un signe, ce serait pécher ! Nous invitons donc tous ceux qui devaient venir à la rencontre ‘’Ensemble pour l’Europe – Rencontre à Graz’’ à une conférence par Skype le 9 mai 2020, de 10h à 11h. Beaucoup ont déjà confirmé leur participation. Quelques-uns d’entre nous parleront de la situation actuelle dans leur pays et à la fin, nous prierons ensemble le Notre Père.
Nous avons confiance : Dieu nous montrera comment avancer. Il nous a guidés jusqu’à présent de façon impressionnante et a rendu possibles bien plus de choses que nous n’aurions pu imaginer. »
L’équipe d’EpE de Styrie (Autriche)
Contact : f.theresia@gmx.at
0043 3842 27 513
0043 664 73577 163
Plus forte que le virus, une créativité contagieuse
Dans la newsletter de fin février, nous vous avions demandé de nous faire part des événements et initiatives en préparation – comme les années passées – autour de la fête de l’Europe, le 9 mai 2020. Nous espérions que de nombreuses rencontres publiques puissent avoir lieu pour transmettre l’esprit qui les anime : l’esprit chrétien, celui qui est porteur d’espérance et d’unité dans la diversité. Mais le covid-19 nous interpelle tous maintenant de façon nouvelle et inattendue.
Qui aurait pu imaginer le scénario qui s’étend dans presque toutes les parties du monde et qui frappe déjà durement l’Europe ?
Pourtant, derrière cette triste réalité, on peut entrevoir une opportunité. C’est ce qu’a bien exprimé l’économiste et journaliste Luigino Bruni, relié au réseau Ensemble pour l’Europe depuis sa création : « Nous sommes en train de vivre un temps où tout est suspendu et c’est notre point commun à tous d’un bout à l’autre du monde. On ne peut prévoir encore quand il sera possible de revenir à la normalité. A l’isolement forcé, c’est le moment de faire encore plus ‘’réseau’’, c’est le moment de communiquer entre nous, de nous rassurer réciproquement pour nous dire que ‘’nous sommes là !’’ et que nous vivons ces moment les uns avec les autres, dans le cœur ».
Un réseau de prière, d’expériences partagées, de solidarité, d’amour réciproque… réseau qui ne peut être compromis par aucun virus ! La véritable menace est tout ce qui pourrait nous éloigner les uns des autres. Prévention, adhésion pleine à ce que nous demandent les autorités, oui – mais sans oublier que l’autre est toujours notre frère, notre sœur.
Les réseaux sociaux sont déjà pleins d’encouragements et du désir de réagir positivement à ce défi mondial pour le transformer en opportunité. Notre créativité réussira-t-elle à « inventer » de nouvelles façons de fêter le 9 mai ensemble ?
Par ces lignes, nous avons introduit la page Web de cette année, consacrée à la « Journée de l’Europe 2020 ». Elle sera en ligne fin mars et vous y trouverez d’autres informations et nouvelles.
A Graz, le 9 mai sera international
« Se rendre visite les uns aux autres, se parler, être un don l’un pour l’autre, prier ensemble ». Depuis plusieurs mois, la ville autrichienne de Graz se prépare pour la Fête de l’Europe, le 9 mai 2020. L’équipe d’Ensemble pour l’Europe de la Styrie invite à une rencontre ouverte et internationale.
A l’occasion de la Journée de l’Europe, le 9 mai 2020, les amis d’Ensemble pour l’Europe d’Autriche, d’Italie, de Slovénie, de Croatie et de Hongrie se rencontreront à la mairie de Graz. La journée offre l’opportunité d’une rencontre entre des personnes de l’Europe de l’Est et de l’Ouest. Afin de susciter l’échange entre les participants, il est prévu un thème sur le dialogue, suivi d’un temps de partage.
Quelques Mouvements et Communautés d’Ensemble partageront leurs expériences de chrétiens dans les domaines du mariage et de la famille, de l’économie, de la sauvegarde de la vie et de la création, de la responsabilité dans la société, etc., montrant ainsi des chemins pour une Europe toujours plus vivable.
Les visites guidées de la ville aideront à renforcer les liens avec l’Autriche et entre les participants. Au cours de la prière œcuménique finale, dans le Landhaushof, l’Europe sera confiée à Dieu à travers actions de grâces et prières de demande. Le programme de la journée comportera aussi des moments musicaux.
Programme détaillé :
-
- 8h 30 Arrivée, accueil avec café et gâteaux
- 9h 00 Salutation du maire Dr Siegfried Nagl, de Mme Dr Anna Hollwäger, du surintendant Wolfgang Rehner et d’autres personnes
- 9h 30 « Une conversation qui nous unit tous », ou l’importance du dialogue pour l’Europe, par le professeur Mme Petra Seinmair-Pösel
- 10h 30 Pause
- 11h 00 Expériences dans les domaines suivants :
– Mariage et famille
– Solidarité avec les pauvres
– Responsabilité dans la société
– Sauvegarde de la vie
– Sauvegarde de la création
– Engagement en faveur de la paix
– Économie au service des personnes
-
- 12h 00 Repas, offert par la ville de Graz
- 13h 30 Visite guidée de la ville, en allemand, italien, croate, slovène et hongrois
- 15h 30 – 16h 00 Prière œcuménique finale dans la cour du palais Landhaushof
Réservations jusqu’au dimanche 26 avril 2020 :
f.theresia@gmx.at
0043 3842 27 513
0043 664 73577 163
L’équipe d’Ensemble pour l’Europe de la Styrie
Téléchargez l’invitation (en allemand) : 2020 05 09 MfE Oesterreich Einladung Graz
Photo: Pixabay, Carte: de Tschubby – Eigenes Werk, CC BY-SA 3.0
Observations d’un jeune Irlandais
Conleth Burns, un jeune Irlandais, engagé dans le projet “United World Project”, a participé à Ottmaring / Augsbourg à la conférence Ensemble pour l’Europe. Nous vous présentons ici l’article qu’il a publié à son retour sur le site de son projet.
Eglises et Mouvements chrétiens s’unissent pour être Ensemble pour l’Europe
Le mois dernier, j’ai eu l’occasion de me rendre à Ottmaring et à Augsbourg, au sud de l’Allemagne, pour participer à une rencontre de trois jours d’un réseau d’Eglises et de Mouvements chrétiens, appelée Ensemble pour l’Europe : 180 personnes de 55 mouvements, communautés et Eglises différentes ont vécu trois jours ensemble dans le partage. Tout était traduit simultanément en 5 langues et le réseau a fêté ses 20 ans d’activité. Je représentais le « Projet Monde Uni » et j’étais venu pour comprendre comment les communautés de foi travaillent vraiment ensemble pour l’unité et pour unir le continent européen.
Nous avons écouté des exposés sur les vingt années de cheminement au cours desquelles un groupe de personnes de tout le continent européen se sont réunies, dans leur identité chrétienne commune pour être ensemble pour toute l’Europe. Nous avons parcouru le continent à travers un partage d’expériences, de rencontres, de prière et d’espérance, de l’Ecosse à l’Ukraine et de la France à la République Tchèque. Lors de cette session, alors que nous faisions ce « voyage », deux questions en particulier me trottaient dans la tête : comment se concrétise ce « être ensemble »? Que signifie être ensemble « pour quelque chose » ?
Comment se concrétise ce « être ensemble » ?
J’ai compris ce que signifie « être ensemble » quand je les ai entendus se lancer le défi d’être des passeurs de frontières proactifs, des ambassadeurs de la réconciliation et des « signes prophétiques pour être ensemble crédibles en Europe ».
Je l’ai compris lorsque nous nous sommes réunis sur une place à Augsbourg, tenant une bougie en main et priant pour un peuple européen plus uni.
Je l’ai compris en écoutant un groupe hétérogène de chrétiens parler d’un chemin qu’ils avaient parcouru en plus de vingt ans, rassemblant des milliers de personnes.
Je l’ai compris quand chaque jour au petit déjeuner, déjeuner et dîner, lorsqu’une personne s’asseyait pour manger, il y avait toujours quelqu’un qui vérifiait d’abord si elle avait besoin de traduction ou quelle était la langue qu’il convenait de parler à table. Il y avait une volonté manifeste que les personnes soient en mesure de comprendre et d’être comprises, d’écouter et d’être entendues.
« Etre ensemble », pour ce réseau, consiste à embrasser la diversité réciproque. Etre uni n’est pas toujours facile pour eux ; ils doivent faire face à des défis sur le plan géographique, théologique et culturel. Pourtant, vingt ans plus tard, ce réseau reste uni. Selon leur propre vision, leur structure est celle d’un réseau et non d’une hiérarchie. Leur vision est une union vraie et authentique dont ils prennent soin depuis plus de 20 ans. Vingt ans d’édification de relations honnêtes et laborieuses.
Pour quoi ?
La mission de Ensemble pour l’Europe ne consiste pas seulement dans le fait d’être ensemble pour le plaisir d’être ensemble, mais ils veulent vraiment transmettre un message positif pour une Europe plus unie dans toute sa diversité. Ils veulent donner une âme au continent, en soulignant ses racines historiquement chrétiennes. Durant ces trois jours, ils ont surtout raconté l’histoire de leurs rencontres ensemble des vingt dernières années. Mais l’histoire qui n’est pas racontée est souvent la plus intéressante. Pendant les repas et les pauses, nous avons eu l’occasion de découvrir les moments durant lesquels les personnes qui participent à Ensemble pour l’Europe ont été inspirées à rencontrer de nouvelles personnes, à embrasser de nouvelles idées et à réconcilier la diversité comme résultat des réunions qu’elles ont organisées. Dans un sens, Ensemble pour l’Europe commence lorsque vous quittez une de leurs réunions intracontinentales ou nationales.
Seamus Heaney, le poète irlandais qui a reçu le prix Nobel, termine un célèbre poème de son œuvre ‘Scaffolding’ (‘Echafaudage’) par ces vers : « Nous pouvons laisser tomber l’échafaudage, confiants que nous avons construit notre mur. »
Ensemble pour l’Europe signifie construire des ponts et non pas des murs. Avec le démantèlement de l’échafaudage qui fête ses vingt ans, ce réseau peut être certain que les ponts ont été construits, que les personnes ont été reliées entre elles et qu’elles continueront sur cette voie.
Source: //www.unitedworldproject.org/watch/20-anni-di-insieme-per-leuropa)
Graines d’une nouvelle saison à Augsbourg
Lors de la dernière réunion des Amis pour l’Europe (Ottmaring-Augsbourg 7-9 novembre), caractérisée par une variété impressionnante de participants, les échos recueillis étaient tout aussi variés. En voici quelques-uns:
« Nous sommes reconnaissants à Dieu pour ce “phénomène d’ensemble”, qui, au fil de toutes ces années, s’est développé en un laboratoire de connaissance mutuelle, de communion, d’unité, d’espérance pour notre continent ».
« J’ai vécu une forte action, à contre-courant de nombreux risques de fragmentation et de nouvelles divisions ».
« Le fait que la Mairie d’Augsbourg nous ait accueillis, a donné une nouvelle visibilité à Ensemble pour l’Europe qui s’engage dans le social, dans la vie civile d’une ville, donnant des ailes à une nouvelle politique, un chemin de paix entre tous les peuples ».
« Je n’avais pas encore vu de telles personnes qui scrutent les signes des temps et cherchent ensemble et concrètement ce qu’il faut faire pour les autres, pour leurs pays et pour ceux d’Europe.
« J’ai vu qu’il n’y a pas de POUR s’il n’y a pas d’abord un ENSEMBLE ».
« Apprenant des évangéliques, j’ai compris que le catholique que je suis devait se convertir à la prière.”
« Je suis fasciné par l’image de devenir ‘médiateur évanescent’ (voir le rapport d’Herbert Lauenroth Programme et Matériell) sur les frontières des relations. Ensemble pour l’Europe m’a semblé être une rencontre de grande unité entre 55 Mouvements de différentes dénominations chrétiennes de 23 pays où s’est manifestée aussi l’âme politique d’une Europe qui se renouvelle, où les nations cherchent l’unité dans la distinction, dans la liberté, en dehors de tout nationalisme ».
« Comme il y a peu de chrétiens d’autres confessions à Rome, la dimension œcuménique s’est ouverte à moi, à travers l’expérience concrète de contact avec des personnes d’une même foi, même si elles appartiennent à des traditions différentes (…). Il y a eu en moi la preuve de la valeur culturelle de notre engagement aux 7 OUI que nous déclarons, en vue d’améliorer la société civile selon l’intuition originale des fondateurs d’une Europe unie qui visait non seulement la paix, mais également la solidarité sociale et la fraternité entre les peuples ».
« Je veux faire entrer ‘EpE’ dans ma vie quotidienne en commençant par mes voisins qui sont d’une autre nation ».
« J’ai appris ici combien il est beau d’être différents. La différence est voulue par Dieu. Plus nous sommes différents, plus Dieu est présent. Le découvrir est un vrai défi ».
« EpE est devenu pour moi un lieu d’espérance où la rencontre et la réconciliation préparent l’avenir, où les différents peuples sont prêts à se connaître, avec leurs histoires et leurs traditions. Construire des ponts plutôt que des murs”.
« En travaillant ensemble, chrétiens de différentes Eglises, je fais l’expérience de la beauté de l’Eglise du Christ, dans son plus grand souffle, et je sens que mon identité chrétienne s’est accrue. Dans le contexte politique et religieux dans lequel nous vivons en Europe, je pense pouvoir en témoigner, y compris par mon service aux réfugiés ».
Ne s’agit-il pas peut-être de quelques graines, le fruit de 20 ans d’expérience, qui peuvent germer à nouveau et marquer d’autres étapes de la fraternité en Europe et au-delà ?
Pour des informations sur la conférence, cliquez ici>>
Le Secrétariat international d’Ensemble pour l’Europe
« C’était comme Pâques »
Larisa Musina, chrétienne orthodoxe de Moscou, pro-directrice de l’Institut d’éducation Saint Filaret, a participé à la célébration du 20ème anniversaire d’Ensemble pour l’Europe à Augsbourg/Allemagne en novembre dernier. Elle représentait « Orthodoxe Transfiguration Brotherhood ».
Au cours du congrès, on a rappelé la signature historique de la « Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification » du 31.10.1999, le jour de la naissance du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe, l’une des réponses concrètes à la soif d’unité du peuple chrétien.
Nous vous présentons ici des extraits d’un article-interview d’Oleg Glogolev à Larisa Musina dès son retour à Moscou.
« L’évêque luthérien Christian Krause, l’un des deux signataires de la Déclaration en 1999, a assisté à la rencontre de cette année. Il était alors Président de la Fédération Luthérienne Mondiale. Il a dit deux choses importantes. La première, c’est que le chemin vers la Déclaration n’a pas été facile. Il a fallu beaucoup d’efforts pour terminer le XXème siècle sans laisser aux générations futures une division aussi importante. La seconde est qu’il a témoigné d’apprécier beaucoup le travail des Mouvements et des Communautés ecclésiales.
Ce dialogue et les processus associés trouvent leur origine et se développent dans la logique du renouveau de la vie ecclésiale. Il s’agit de maintenir l’authenticité de l’Église chrétienne en développant sa capacité à réaliser sa vocation première dans le monde. Il est intéressant de noter que cette initiative a été prise principalement par les mouvements ecclésiastiques ».
Larisa s’exprime ainsi lors de la soirée solennelle de clôture : « Le soir, nous avons prié ensemble dans l’église luthérienne Sant’Anna, l’église où la Déclaration a été signée. Puis, avec les bougies allumées, nous sommes allés sur la place voisine. Nous avons remercié Dieu pour ses dons, y compris le don de l’unité des chrétiens, où de nombreuses personnes ont donné leur témoignage. Puis, toujours avec les bougies allumées, nous nous sommes dirigés vers la ville. C’était come Pâques. »
Avec la lumière du Ressuscité dans le cœur, les participants sont retournés dans leur pays apporter Dieu au peuple.
Par Beatriz Lauenroth
Source: //psmb.ru/a/eto-bylo-kak-na-paskhu.html
Célébration d’anniversaire à Augsbourg
Ambassadeurs de la réconciliation et signes d’espérance. Ensemble pour l’Europe fête son anniversaire à l’hôtel de ville d’Augsbourg.
La salle de l’Hôtel de ville d’Augsbourg était pleine à craquer: 300 membres de 55 Communautés chrétiennes et Mouvements de diverses Eglises de 25 pays européens se sont réunis ce samedi pour célébrer ensemble quelques anniversaires mémorables tels que la chute du mur de Berlin il y a 30 ans et le début d’une nouvelle ère de rencontre entre l’Est et l’Ouest en l’Europe.
La « Déclaration commune sur la justification » a été signée, il y a vingt ans à Augsbourg, par des représentants de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique et, l’après-midi du même jour à Ottmaring, le premier groupe de responsables de différents groupes ecclésiaux s’est réuni: catholiques, protestants et Églises libres. Là est né le réseau « Ensemble pour l’Europe ». Pour les personnes présentes, les trois événements étaient étroitement liés et ont façonné « l’esprit fondateur » de l’initiative.
L’évêque protestant émérite, Christian Krause, les a encouragés: « Vous êtes les ambassadeurs de la réconciliation ». En 1999, alors qu’il était le Président de la Fédération luthérienne mondiale, il fut l’un des deux signataires de la « Déclaration commune » et, en tant que témoin, il leur rappela les nombreux progrès encourageants qui ont été réalisés depuis lors dans l’œcuménisme. Dans l’actuel climat d’euroscepticisme croissant et de polarisation politique, c’est précisément l’expérience de la diversité réconciliée qui est nécessaire entre les Mouvements et les Communautés spirituels.
Bertram Meier, l’actuel administrateur diocésain d’Augsbourg, a souligné l’importance de cette capacité de réconciliation lors d’un dialogue avec son collègue protestant, l’évêque régional Axel Piper: « L’unité dans la diversité est aussi un défi au sein de l’Église. Il s’agit d’apprendre à se comprendre, non seulement avec la tête mais aussi avec le cœur. Axel Piper a confirmé que c’est cet effort qui forme aussi les relations œcuméniques à Augsbourg : « Nous devons rester curieux les uns des autres, nous devons nous intéresser les uns aux autres car nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres ».
Gerhard Pross, modérateur du Réseau œcuménique, a ensuite esquissé les perspectives d’avenir: “Il s’agit de résister à la tentation de développer de nouvelles structures organisationnelles et d’approfondir le thème de la réconciliation. « Dans ces temps difficiles, nous voulons être un signe prophétique pour une coexistence crédible en Europe ».
Dans l’après-midi, Pavel Fischer, sénateur de la République Tchèque a apporté une contribution importante à la dimension sociopolitique « d’Ensemble pour l’Europe ». Il a brossé un tableau actuel de l’engagement en faveur de la liberté et de la dignité humaine dans le contexte d’une société européenne fortement influencée par les médias. « Nous devons devenir des citoyens actifs, avoir le courage de défendre les autres, les faibles, de parler pour la justice
A la fin de la journée, le Père Heinrich Walter, du Mouvement Schoenstatt, a fait le point: « L’Europe a besoin de cet esprit positif car il y a déjà assez de messagers du désastre ! »
Le groupe a ensuite quitté la mairie pour l’église évangélique Sainte-Anne, où la déclaration commune sur la doctrine de la justification a été signée en 1999. C’est là que la journée s’est terminée par une prière œcuménique et une procession aux chandelles allumées, en souvenir du tournant pacifique de la chute du mur. Sur la place devant l’église, le jubilé s’est terminé par des chants et une bénédiction.
Deuxième jour du Congrès à Ottmaring
180 participants de 20 pays (traduction en 5 langues en direct). 55 mouvements et Communautés de différentes Églises étaient réunis à Ottmaring, où Ensemble pour l’Europe a commencé il y a 20 ans.
Un participant, qui vient tout juste d’entrer en contact avec cette initiative, disait : « Ici, le meilleur de chacun est réveillé ».
Au début de la journée, Andy Pettman a accompagné les participants dans un moment de réflexion qui a conduit à une « réponse de gratitude ». « Reconnaître la graine dans les fruits » – est devenu… tangible pour tout le monde quand Thomas Roemer a invité à remplir de graines les petits sacs en papier comme symbole de ce qui est né en 20 ans de cheminement commun : il s’agit maintenant de répandre à nouveau ces graines, gonflés de confiance et d’espérance.
Les exposés qui suivent sont particulièrement intenses : Sœur Nicole Grochowina explique l’efficacité du « prophétique dans la précarité » et Herbert Lauenroth la nécessité de devenir des « travailleurs frontaliers » vivant « au-delà des frontières ».
De nombreux moments d’échange – tantôt en petits groupes spontanés dans la salle, tantôt par langue – permettent à l’atmosphère dense et familière entre les participants de continuer à s’intensifier.
L’après-midi commence par un moment de connaissance de la « Maison de prière » d’Augsbourg par la présence de Johannes Hartl. Elle se poursuit par d’intenses dialogues et discussions en plénière pour réfléchir ensemble sur ce qui a été entendu et vécu et pour comprendre les prochaines étapes pour l’avenir.
Le soir, les participants au Congrès se rendent à Augsbourg où le maire les attend pour une réception dans la « Salle d’Or » de la Mairie. Une visite au centre-ville conclut la journée riche en nouvelles expériences.
Voir aussi “Les 20 ans d’Ensemble!”
Augsbourg – Ville de la paix
Augusta a plus de 2000 ans d’histoire (sa fondation remonte à l’an 15 avant J.C.). La ville a été fondée à partir d’un camp militaire romain. Le christianisme arrive par les Romains, de sorte que la vie chrétienne est présente dans la ville presque depuis ses débuts.
Confessio Augustana
Au XVIème siècle, Augusta devient un lieu important de la Réforme, théâtre de discussions entre Martin Luther et le cardinal Cajetano, l’envoyé papal, qui conduisirent, en conclusion, à la rupture avec l’Église de Rome.
Avec les « Diètes d’Empire » (Reichstage), Augsbourg devient l’une des villes les plus importantes du Saint-Empire romain. En 1530, les Princes d’Allemagne présentent à l’empereur la confessio augustana, qui devient la base de la doctrine luthérienne. Cette « Confession d’Augsbourg », écrite par Philippe Melanchthon, peut être considérée comme une tentative de reconstruire l’unité religieuse brisée.
Paix religieuse d’Augsbourg
Dix ans plus tard, Augsbourg devient une ville de paix religieuse : la « Diète » de 1555 sanctionne « la paix d’Augsbourg » qui doit régler politiquement l’égalité, la coexistence pacifique et égale des deux confessions. Tous les bureaux municipaux sont répartis également entre les confessions. Cela protège les confessions minoritaires. Bien qu’il faille encore 100 ans (avec la terrible « Guerre de Trente Ans » jusqu’à la « Paix de Westphalie » de 1648), pour avoir l’égalité et la paix, la « Paix d’Augsbourg » reste le premier et décisif pas vers la tolérance religieuse.
Fête de la Paix
Le 8 août 1650, Augsbourg célèbre pour la première fois la Grande Fête de la Paix, qui était avant tout une fête de remerciement des chrétiens protestants car maintenant, après de longues luttes de pouvoir, ils retrouvent leurs églises et peuvent célébrer à nouveau leur service. Elle est encore célébrée aujourd’hui et est, depuis de nombreuses décennies, une fête de la paix que toute la ville, avec ses dirigeants politiques, ses églises, les citoyens de la ville, célèbre dans la solidarité œcuménique bien au-delà des confessions. Aujourd’hui, à la veille de la Grande Fête de la Paix, la « Table Ronde des Religions » est chargée d’une prière multi-religieuse pour la paix. Depuis 1950, le 8 août est un jour férié pour tous les habitants d’Augsbourg.
Brigitte Pischner et Margarete Hovestadt
La mairie d’Augsbourg – un lieu historique
Les 20 ans d’Ensemble pour l’Europe, du 7 au 9 novembre 2019, à Ottmaring et à Augsbourg
En 2019, Ensemble pour l’Europe revient en Allemagne, au Centre œcuménique d’Ottmaring / Augsbourg, là où son histoire a débuté en 1999. Des responsables et des représentants de divers Mouvements et Communautés catholiques, protestants, anglicans, des Églises libres et orthodoxes se réunissent au niveau européen pour faire le point de la situation et se tourner vers l’avenir.
Le vendredi 8 novembre, une réception officielle pour les « Amis d’Ensemble pour l’Europe » est prévue à la mairie d’Augsbourg. C’est dans ce lieu historique que la ville veut honorer l’initiative internationale.
La « Salle d’or »
Le cœur de l’hôtel de ville d’Augsbourg est la « Salle d’or », construite entre 1615 et 1620 par Elias Holl. Avec ses portails imposants, ses fresques et son magnifique plafond à caissons, la « Salle d’or » était déjà au moment de sa construction un fleuron de la décoration artistique d’intérieur. La salle doit son nom aux riches ornements dorés qui en décorent l’intérieur.
Prix de la Paix d’Augsbourg – gagnants du prix interconfessionnel
Dans cette salle, en 1998, le jour de la fête de la Paix d’Augsbourg, Chiara Lubich a reçu ce prix pour la paix en raison de son engagement au niveau mondial dans le domaine de l’œcuménisme. Ce prix, qui existe depuis 1985, rend hommage à des personnalités qui ont apporté une contribution particulière à la coexistence ouverte et pacifique des cultures et des religions. Il a été attribué entre autres au rabbin Levinson, au pape Schenuda III de l’Église copte, à l’ancien président fédéral allemand Richard von Weizsäcker et à l’ancien chef d’État de l’URSS, Mikhail Gorbatchev. En 2017, cette prestigieuse reconnaissance a été remise au Secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale, Martin Junge.
« Oberer Fletz »
A l’étage situé sous la « Salle d’or » se trouve le célèbre « Oberer Fletz » – une salle au style caractéristique – où se tient le conseil municipal d’Augsbourg les jours ouvrables. C’est là que, le 9 novembre, se réuniront les participants au congrès annuel des « Amis d’Ensemble pour l’Europe ».
Beatriz Lauenroth
Les 20 ans d’Ensemble !
La célébration des 20 ans d’Ensemble pour l’Europe (EPE) rassemble l’histoire, les Églises et la société en une triple fête. Les Amis d’EPE se réuniront à Ottmaring, en Allemagne, du 7 au 9 novembre 2019. Au programme, une réception dans la Salle d’Or de la mairie d’Augsbourg et une journée en divers lieux significatifs de la ville, dont l’église Sainte-Anne. C’est un rendez-vous nouveau et prometteur des peuples en Europe.
Comment cet anniversaire sera-t-il célébré en Allemagne ? Les dates parlent d’elles-mêmes ! Le 31 octobre 2019, ce sera, à Augsbourg, l’anniversaire de la signature historique de la Déclaration conjointe sur la Doctrine de la Justification entre l’Église catholique et la Fédération Luthérienne mondiale. Le même jour, on fêtera à Ottmaring les 20 ans de la première rencontre entre Communautés et Mouvements évangéliques et catholiques, qui a marqué le début d’Ensemble pour l’Europe, et le 9 novembre 2019, ce sera les 30 ans de la chute du mur de Berlin.
Ces anniversaires nous invitent toujours à rendre grâce et en même temps à regarder vers l’avant. Le programme de la rencontre, qui prend en compte ces deux aspects, se déroulera au centre œcuménique d’Ottmaring, à la mairie et dans l’église Sainte-Anne d’Augsbourg.
Après le chemin parcouru à Prague en novembre 2018 >> et la « Journée de l’Europe 2019 » >>, la rencontre en Allemagne veut être un nouveau laboratoire pour des projets concrets en faveur de notre continent.
La première partie du programme se déroulera au Centre œcuménique d’Ottmaring, en commençant par un regard rétrospectif : images, témoignages, échanges sur les expériences des 20 années de chemin parcouru ensemble, d’où découleront les nouvelles perspectives : « Reconnaître les semences à leurs fruits ». Réflexions en groupes et en plénière, temps de prière et d’action de grâces, approfondissement des lignes directrices d’EPE, pour mieux comprendre quelle contribution ce réseau est appelé à apporter à l’Europe.
Grâce à quelques experts, et en dialogue avec eux, seront abordés quelques défis actuels : peur, frontières, murs.
Le soir du vendredi 8 novembre, dans la mairie d’Augsbourg, aura lieu une réception officielle par le maire de la ville.
Samedi 9 novembre, la rencontre se poursuivra à la mairie d’Augsbourg :
- Les 20 ans de la Déclaration conjointe sur la Justification, avec une intervention de l’évêque évangélique Christian Krause : Histoire et conséquences : quelle signification aujourd’hui ?
- Ensemble pour l’Europe : fruit de la Déclaration conjointe, l’expérience de l’unité, perspectives, développements dans chaque pays ;
- En chemin vers l’unique Église de Jésus Christ : visions pour un unique peuple de Dieu ;
- Les 30 ans de la chute du mur de Berlin et du rideau de fer dans tout le continent ;
- Défis actuels pour l’Europe et pour l’unité : Pavel Fisher (Prague).
Dans l’église Sainte-Anne : prière pour l’Europe en différentes langues. Puis, sur la place de l’église, action de grâces avec cierges, prières et brefs témoignages.
La vocation d’Ottmaring
VIDÉO – INTERVISTA
Les préparatifs se poursuivent en vue de la célébration des « 20 ans d’Ensemble pour l’Europe ». Ce chemin œcuménique européen original a pris naissance au Centre œcuménique d’Ottmaring, après la signature historique de la Déclaration conjointe sur la justification à Augsbourg (Allemagne).
Severin Schmid a vu naître cette communion dont « la partition est écrite au ciel » et a collaboré à son développement. Nous lui avons demandé comment les choses se sont passées.
Ilona Toth, hongroise, membre de l’actuel Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe, a participé en 2018 à la célébration du 50ème anniversaire d’Ottmaring. Quelle est son impression sur ce Centre œcuménique proche d’Augsbourg ?
Relever le grand défi mondial
David Maria Sassoli est devenu le nouveau président du Parlement européen. A cette occasion, nous vous proposons des extraits de son interview du 24 mars 2017, à la veille du 60e anniversaire du Traité de Rome, lorsqu’il avait participé à Rome à la veillée œcuménique et internationale organisée par Ensemble pour l’Europe.
Le reportage est réalisé par la journaliste Claudia de Lorenzi
« Montrer au monde que la fraternité et l’unité sont possibles, malgré les différences culturelles et confessionnelles. » C’est dans cet objectif qu’une veillée de prière œcuménique pour l’Europe >> avait eu lieu à Rome, dans la basilique des Saints-Apôtres. Une occasion qui a réuni des membres du réseau international Ensemble pour l’Europe, en présence de représentants des institutions italiennes et européennes, et qui se déroulait en même temps dans 56 autres villes de toute l’Europe.
Parmi les personnes présentes se trouvait M. David Sassoli, eurodéputé italien du Parti démocrate. Nous l’avions interviewé :
Monsieur Sassoli, à la veille du 60ème anniversaire du Traité de Rome, qui a marqué la naissance de l’Union Européenne, nous constatons de plusieurs côtés que l’Europe a perdu ses racines chrétiennes, centrée comme elle l’est sur la finance, la bureaucratie et les intérêts nationaux, incapable de solidarité et d’accueil, et de planifier un développement centré sur la personne. Qu’en pensez-vous ?
« Il faut tout d’abord que les chrétiens se fassent entendre davantage, et il doit exister dans le monde chrétien des réseaux qui passent le témoin aux autres. Parce qu’il y a des valeurs communes, comme la paix, le vivre ensemble, la solidarité, la justice qui ont certes une matrice chrétienne, mais qui sont aujourd’hui assumées comme paradigme d’engagement politique, culturel et moral de la part aussi de citoyens qui ne sont pas chrétiens. Ce sont ces éléments qui font l’identité européenne. Voilà pourquoi les chrétiens doivent être contents parce que dans l’identité européenne, on retrouve des valeurs du monde chrétien. Mais pour l’instant, nous devons bien l’expliquer à nos citoyens, parce que l’Europe fait peur, suscite l’anxiété, semble être un poids, alors qu’au contraire, nous avons besoin de faire de l’unité des Européens une valeur pour relever le grand défi de ce siècle qui façonnera le marché mondial. La mondialisation non réglementée devient marginalisation, pauvreté, misère, elle peut être catastrophique pour de nombreuses régions de la planète. Le grand pari de l’Europe est de donner des règles et des valeurs au monde. Parce que les règles du marché sans la défense des Droits de l’homme, le sens de la liberté et de la démocratie, ne seraient que des lois économiques où les plus forts l’emportent, nous ne voulons pas de cela. Donc, le pari est celui-ci : les valeurs chrétiennes qui sont à l’origine de l’identité européenne aujourd’hui sont l’élément qui permettra de relever le grand défi mondial ».
Photo: ©Thomas Klann
Vers une renaissance chrétienne
Ensemble pour l’Europe 1999-2019 – Entretien avec Pál Tóth
L’initiative Ensemble pour l’Europe fête ses 20 ans. Pour l’occasion, nous avons posé deux questions à Pál Tóth, professeur à l’Institut universitaire Sophia à Loppiano (Florence), sur la spécificité de l’initiative et comment Ensemble pour l’Europe répond aux défis actuels.
- En 1999 est né Ensemble pour l’Europe. En quoi cette libre convergence de Communautés et Mouvements chrétiens se distingue-t-elle des autres groupes qui travaillent aujourd’hui pour l’Europe ? Quelle est sa caractéristique ?
La reconnaissance de l’altérité, et par conséquent du pluralisme, est une conquête de la culture occidentale. Cette conviction est enracinée dans la foi biblique que chacun de nous est une créature unique de Dieu qui a un plan d’amour sur chacun de nous. Mais avec cette évolution, un nouveau défi se pose aussi aux sociétés d’origine chrétienne : comment gérer cette riche diversité ? Comment parvenir à l’unité nécessaire à l’action ? Cette question devient aujourd’hui très urgente à l’ère des défis mondiaux. Aujourd’hui, les problèmes ne sont plus seulement locaux et nous sommes confrontés à des défis transversaux tels que le changement climatique, les migrations, la pauvreté, le capitalisme sauvage, etc. Pour relever correctement ces défis, nous avons besoin d’une coopération beaucoup plus efficace à l’échelle mondiale. Selon moi, l’Europe, en raison de son rôle dans le développement de pensées innovantes au fil des siècles, pourrait et devrait jouer un rôle décisif dans ce processus.
Je suis convaincu que les Eglises chrétiennes ont une ressource spéciale à offrir dans la réalisation d’une unité qui n’opprime pas mais qui valorise la diversité. Cette capacité devient visible dans l’initiative Ensemble pour l’Europe. Le pluralisme est aussi présent dans les Églises mais c’est un pluralisme des divers charismes et dons ; ce pluralisme est capable d’unité. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’à la base de tout vrai charisme, nous trouvons une Parole de Dieu. Les charismes sont différents les uns des autres mais leur racine est le Verbe de Dieu et en dernière analyse, le commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Ce fondement commun assure une base pour l’unité et pour la collaboration. En effet, Ensemble pour l’Europe fonde ses activités sur un « pacte d’amour réciproque » entre les représentants des différents Mouvements et Communautés chrétiennes de notre continent.
Nous ne devons pas non plus oublier les hommes et les femmes “de la première heure” d’Ensemble pour l’Europe. Depuis 20 ans, ils se consacrent corps et âme à cette initiative. Certes, d’un point de vue humain déjà, ce sont des personnes capables et fidèles à un engagement pris. Mais je dirais plus : en ce 1999 lointain, leur âme a été touchée par une lumière forte, par le Divin. Elles ont compris avec le cœur que dans l’unité qu’elles ont vécue, un monde différent va naître, une nouvelle Europe. Et ce moment de « fondation » a laissé en elles une sécurité dans l’unité dans la diversité qu’elles veulent aujourd’hui transmettre aux autres. Elles savent que leurs rêves et leurs aspirations du passé sont maintenant devenus une nécessité pour survivre. « Tout repose sur les charismes. Nous devons les découvrir ». C’est ainsi que s’exprimait Chiara Lubich, co-fondatrice d’Ensemble pour l’Europe.
- Que doit faire Ensemble pour l’Europe pour obtenir une visibilité toujours plus grande ?
Les 300 Mouvements et Charismes engagés dans Ensemble pour l’Europe sont déjà entre eux un témoignage visible de collaboration et d’unité. Au-delà de la déclaration de valeurs communes, au-delà des moments de prière commune en des occasions particulières, émerge ce que les Mouvements font déjà ensemble pour répondre aux défis mentionnés ci-dessus. Aujourd’hui, les actions communes sont visibles, racontées dans des histoires qui créent adhésion et partage. Dans cette perspective, Ensemble pour l’Europe pourrait progressivement développer davantage de projets d’action communs.
L’un des projets pourrait être une plate-forme permanente de dialogue entre les pays de l’Est et de l’Ouest. A la réunion de 2017 à Vienne, Ensemble a fait un premier pas. Les représentants de la Slovaquie, de la République tchèque, de la Hongrie, de la Slovénie et de la Russie ont entamé un dialogue avec les pays occidentaux. On pouvait voir l’engagement (et l’effort) d’aller au-delà des différences et des critiques qui entravent souvent la compréhension entre l’Est et l’Ouest. Sur cette voie, je verrais dans l’avenir une collaboration sur différents thèmes, tels que le concept de nation, la relation entre l’Église et l’État, les droits de l’homme, les exigences de l’unité et de la vérité, etc.
Avec divers projets aux niveaux ecclésial, politique, économique et civil, Ensemble pour l’Europe forme un réseau grandissant de citoyens engagés dans une « renaissance chrétienne de l’Europe », où la critique est surmontée et où les questions critiques sont discutées ensemble en vue de la croissance de tous.
Beatriz Lauenroth, Mariënkroon (Pays-Bas)
Ensemble pour l’Europe en quelques minutes
Une équipe internationale de professionnels prépare actuellement un vidéoclip à l’occasion du 20e anniversaire d’Ensemble pour l’Europe, qui sera célébré en novembre à Ottmaring (Allemagne).
« Les dernières manifestations d’Ensemble pour l’Europe nous ont conduits à Klagenfurt, à Ottmaring et à Munich, où nous avons commencé à découvrir quelle est son identité aujourd’hui et le sens de ce chemin parcouru depuis 20 ans. A l’aide d’interviews et d’enregistrements vidéo, nous dirons en novembre – au moment même de l’anniversaire – comment se présente et agit ce réseau. En travaillant avec toutes les personnes, nous avons vu qu’il est possible de vivre l’unité dans la diversité et que les différents charismes peuvent apporter des réponses aux problèmes, parce que l’Europe a besoin de savoir entrer dans un dialogue constructif entre les différentes Églises, Communautés, Mouvements et peuples… ». Ainsi s’exprime Dalma Timár, hongroise, experte en montages vidéo, qui, avec Vera Bohus, caméraman, hongroise elle aussi, et Cinzia Palmero, italienne et réalisatrice, s’est lancée dans cette expérience européenne originale.
Elles nous dévoilent quelques images et déclarations tirées de leurs nombreuses interviews.
L’amitié est un thème très important pour Ensemble pour l’Europe. Et l’idée de l’amitié qui nous unit effectivement, c’est de devenir amis du Christ au milieu de nous. (Sœur Nicole Grochovina, Selbitz)
Pour nous, la culture de la réciprocité est très importante. Nous le sentons tous en nous, ce n’est pas quelque chose qui nous est imposé. (Pavel Snoj, Ljubljana)
Ensemble pour l’Europe a changé ma vie à partir du moment où j’ai senti comment l’Esprit de Dieu nous saisit et nous fait avancer. (Gerhard Pross, Esslingen)
Dans Ensemble pour l’Europe, je trouve un laboratoire où, hommes et femmes, membres de divers Mouvements et Communautés, clercs et laïcs de différentes Églises, nous essayons de trouver ensemble le chemin qui exprime aujourd’hui notre façon de vivre en chrétiens en Europe. (Ilona Tóth, Budapest)
Selon moi, il faudrait partir de la base, de la communauté, de la vie de famille entre les communautés. (Matteo Fanni Canelles, Trieste)
Fête de l’Europe, fête de peuples
Le 9 mai, Journée de l’Europe de l’Europe, a aussi mobilisé Ensemble pour l’Europe : voici une mosaïque qui dessine un visage de l’Europe porteur d’espérance. Les groupes organisateurs des événements, associations, mouvements et communautés en sont la preuve.
Qu’est-ce qui peut relier des personnes de Prague, Zurich, Rome avec celles de Milan, Toulouse, Esslingen et Ljubljana, avec celles de Padoue, Bruxelles, Selbitz et Palerme ? Et encore celles de Lyon, Viterbe et Strasbourg avec celles de Trente, Paris, Trieste et Klagenfurt ? Un unique désir : vivre la « béatitude » des peuples : « Heureuse la nation qui a le Seigneur pour Dieu » (Ps 33,12). Des peuples qui, avec leurs caractéristiques propres, leur identité forte, leur histoire et leur culture uniques, savent qu’ils font avant tout partie de ce peuple que le « Seigneur a choisi en héritage ». La célébration de la fête de l’Europe a montré une esquisse de ce peuple du Seigneur.
En font partie ceux qui sentent le désir de prier ensemble, donnant ainsi l’occasion de se rencontrer aux responsables de différentes Églises et aux fidèles. Ceux qui, dans leur ville, veulent travailler ensemble à des actions concrètes. D’autres, qui privilégient les relations et, au-delà de leurs frontières, organisent des rencontres de réconciliation entre ethnies aux relations souvent tendues pour des raisons historiques. Il y a ceux qui sont particulièrement sensibles aux problèmes sociaux et qui, sensibilisant aussi les politiques, témoignent par leur engagement dans les hôpitaux, avec les migrants, dans les familles ou avec les jeunes. Quelques-uns se sentent interpelés de façon particulière par les défis culturels et organisent des tables rondes sur le dialogue entre l’Est et l’Ouest de l’Europe ou essayent de sensibiliser l’opinion publique à une économie équitable et au désarmement nucléaire. D’autres encore mettent l’accent sur la visibilité et organisent des marches, ou invitent des experts pour susciter des réflexions. On pourrait continuer encore… N’est-elle pas riche et dynamique cette diversité d’un peuple où chacun se nourrit de son propre charisme et en partage les fruits pour le bien de tous ?
La presse a recueilli leurs voix. Le quotidien La Repubblica, édition de Rome, pose cette question provocatrice : « L’Europe pourra-t-elle être fidèle à sa vocation de mettre en relation traditions, visions et religions ? Oui, si c’est sur la base de ses racines chrétiennes, qui favorisent la rencontre de personnes, groupes, ethnies et peuples et valorisent le positif de chaque culture. C’est sa contribution à l’humanité tout entière : réaliser une unité des diversités réconciliées, qui s’enrichissent réciproquement ». Vita Trentina, l’hebdomadaire diocésain de Trente, souligne : « Ensemble pour l’Europe confirme que l’avenir de l’Europe réside dans une culture de l’Ensemble ». La Cronaca di Palermo énumère les témoignages forts donnés devant 1 600 personnes et racontant comment des membres de différentes Églises transforment ensemble le quotidien de leurs villes. L’Avvenire, quotidien catholique, annonce dans la page de Milan : « Accueil et unité dans la diversité. Voilà l’Europe selon les chrétiens ». On peut aussi lire dans l’hebdomadaire du diocèse de Padoue : « Padoue perçoit l’urgence de la situation européenne et la volonté d’unir la partie civile au souffle chrétien et religieux ».
Voilà quelques flashes de l’histoire de l’Europe aujourd’hui. Les six manifestations en Autriche et les quatre soirées à Vienne avec des intervenants du monde politique parlaient d’une « Europe vivante, dans sa vocation ». En Allemagne, dans plusieurs villes de France, à Bruxelles dans la chapelle pour l’Europe, à Prague, à Klagenfurt et à Ljubljana, tous témoignent que « Tout naît, grandit et fleurit à partir de l’Ensemble ! ».
Merci « fête de l’Europe », tu as mobilisé des énergies, mis en lumière les potentialités de notre continent et ravivé l’espérance en l’avenir.
Ada Maria Guazzo, Ilona Toth
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Europe Day 2019 Vienne
Actuellement, le texte n’est disponible qu’en allemand
photos et vidéos (©EpE Vienne, Chiarina Marent)
Journée de l’Europe 2019 Lyon
« Quelle âme pour l’Europe ». Pour la troisième édition d’Ensemble pour l’Europe (EpE) sur Lyon, le groupe lyonnais constitué de six mouvements et communautés s’est retrouvé le 9 mai pour une rencontre célébrant la journée de l’Europe.
Réunissant plus d’une soixantaine de personnes, cette soirée se voulait conviviale et participative, pédagogique et informative. Pour cela, les personnes présentes ont pu s’impliquer dans la réalité complexe de l’Europe.
Convivialité : les membres des six groupes que sont les Focolari, les Equipes Notre Dame, Fondacio, les Equipes du Rosaire, Pax Christi et la communauté de l’Epiphanie , et tous les invités, ont pu à la fois échanger en petits groupes pour débattre de questions posées par les organisateurs, écouter les réponses à un « radio trottoir » réalisé préalablement, et échanger à la fin autour d’un buffet.
Pédagogique : L’objectif de cette soirée n’était pas d’avoir à écouter des discours militants pour promouvoir l’Europe mais de faire vivre aux participants une expérience de communion dans la diversité. La présentation sous forme de vidéo-projection a permis de préciser au public des notions européennes parfois confuses comme : « UE, la zone Euro, l’espace Schengen… Pour cela les personnes étaient invitées à participer en répondant à plusieurs questions par des boitiers de vote. Il leur fut demandé également de voter non pas seulement individuellement mais en équipe après concertation et partage.
Rappel de l’importance du rôle des Chrétiens en Europe : Gérard Testard était invité à rappeler le sens de EpE et le rôle des chrétiens dans une Europe qui fait fasse aujourd’hui à de nombreuses crises. L’espérance chrétienne qui appelle à l’unité des chrétiens entre eux est un levain dans la pâte. Cette pâte constituée d’une diversité de peuple, d’histoire, de culture. L’enjeu n’est-il pas finalement pour les chrétiens d’être le « sel de la terre » comme le dit l’évangile. L’assemblée put poser des questions et interrogations à Gérard Testard.
Après un temps de prière et un appel à rejoindre EpE, ce que certains groupes feront, la soirée s’est terminée par un buffet permettant à chacun de continuer partages et discussions.
le groupe EpE à Lyon
Photos : privées
Journée de l’Europe 2019 Strasbourg
Ensemble pour l’Europe – 9 et 10 mai, 2019
9 Mai, foyer de l’étudiant – Conférence et table ronde
La soirée du 9 mai a eu lieu au FEC, foyer de l’étudiant catholique de Strasbourg, lieu symbolique, comme nous l’a rappelé le conférencier ému, parce que souvent fréquenté par Robert Schumann lors de ses séjours à Strasbourg.
Ensemble avec L’ACI, Terre Solidaire, DECERE, Pax Christi et le Focolare nous avons préparé cette soirée-débat. Environ 100 personnes ont écouté avec beaucoup d’intérêt l’exposé de François Brunagel, ancien chef du protocole du Parlement Européen qui a parlé de manière très claire de l’Europe, faisant entrevoir combien ses débuts avaient été au-delà des talents des fondateurs une sorte de ‘miracle’. Il disait qu’un nouveau souffle sera nécessaire pour faire aller de l’avant l’Europe. Il a nommé ses caractéristiques les plus importantes : la paix, la prospérité économique, le respect des droits de l’homme. Deux témoignages ont suivi, un jeune qui a bénéficié du programme Erasmus et une réfugiée du Cameroun avec des expériences positives et négatives illustrant bien les avantages et les limites de l’Europe. La discussion qui a suivi a surtout permis à clarifier ce qu’est l’Europe, ce qu’elle peut réaliser et ce qui n’est pas de sa compétence. La discussion était animée par la directrice de la RCF Alsace, et aurait pu continuer pendant des heures.
10 Mai, Temple Neuf – Prière œcuménique
Le vendredi 10 mai, près de 200 personnes sont venues au Temple Neuf, église protestante du centre de Strasbourg. Elles désiraient marquer par un temps de prière leur engagement pour l’Europe.
La prière a suivi le déroulement du service œcuménique hebdomadaire, enrichie d’intentions pour l’Europe, deux commentaires sur la Béatitude de l’amour aux ennemis Cette béatitude a en effet été déterminante lors de la formation de l’Europe après la deuxième Guerre mondiale et a permis 70 ans de paix. Elle continue à être pertinente aujourd’hui si nous voulons une Europe chrétienne.
Un moment fort a été celui des intentions. Chacun a reçu une étoile dorée sur laquelle par groupes de 2-3 personnes ils pouvaient écrire une intention ou un désir pour l’Europe. Puis ils ont porté leur étoile sur la nappe bleue qui couvrait l’autel formant ainsi un drapeau européen qui ressemblait plutôt à un ciel étoilé. La bénédiction était prononcée en 7 langues par des personnes de différents pays, y compris la Chypre, la Pologne, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’alsacien et l’anglais.
Tous ont été invités à une petite réception où on servait des fromages et des vins des pays européens, piqués par de jolis drapeaux de leur pays d’origine. Le succès de la soirée était évident puisque très vite il n’y avait plus rien à grignoter. Les représentants des mouvements et services d’église étaient très contents de travailler ensemble, de s’être mieux connus et d’avoir acquis visibilité ensemble. Le processus dynamique qui a été mis en marche lors de ces évènements continuera très certainement.
L’équipe d’Ensemble pour l’Europe à Strasbourg
©Photo: FEC_Michel Batt / Temple Neuf_Olivier Benoît
Journée de l’Europe 2019 Toulouse
Samedi 11 Mai, nous nous sommes retrouvés à Toulouse dans le cadre d’Ensemble pour l’Europe avec Gérard Testard, membre du comité d’orientation européen et Dominique et Jean-Marie Drouard, membres du comité national.
Nous étions environ 60, représentants de plusieurs Mouvements, mais aussi autres personnes intéressées venus spécifiquement pour le thème de l’Europe.
Après la projection d’une vidéo sur les 10 premières années d’EpE, Dominique et Jean Marie Drouard nous ont donné quelques témoignages de la vie du comité d’EpE à Paris.
Ensuite, Gérard Testard a fait un exposé qui a éclairé les personnes présentes en montrant l’importance de l’Europe, l’influence des décisions européennes sur notre vie quotidienne, et la contribution possible des chrétiens pour construire l’avenir de l’Europe avec des valeurs telles que l’unité, le bien commun, la solidarité, la coopération… Il a montré également la mission de l’Europe dans l’évolution du monde. L’échange par petits groupes a permis de dégager plusieurs questions auxquelles il a répondu.
Nous avons terminé par le pacte d’amour réciproque, et la prière sur l’Europe qu’il a composée.
Ce fut un beau moment fraternel vécu ensemble. Un bar buffet avait été prévu pour que l’on puisse se désaltérer, compte tenu des conditions climatiques agréables !
Quelqu’un a dit: « Je ne comptais pas me déplacer pour aller voter, mais à la suite de cette intervention, je viens de changer d’avis! » ; « J’ai été particulièrement touché et interpelé par le pacte d’amour réciproque comme base pour porter ‘Ensemble’ le Christ à l’Europe d’aujourd’hui ».
Télécharger la prière de Gérard Testard sur l’Europe : Prière pour l’Europe 2019 – Gérard Testard
L’équipe d’Ensemble pour l’Europe à Toulouse
Europe Day 2019 Roma
Actuellement, le texte n’est disponible qu’en italien, anglais et allemand.
(© Photo: Elena Coppola / Maurizio Sabbatucci)
Journée de l’Europe 2019 Paris
Paris : Veillée de prière du 2 avril et manifestation du 4 mai 2019 ; prière le 14 mai.
2 avril : Nous nous sommes retrouvés le 2 avril dans la très accueillante chapelle des Diaconesses de Reuilly à Paris pour un temps de prière œcuménique porté par Ensemble pour l’Europe et la communauté locale.
« Bonsoir à tous et merci d’être là ce soir, nous sommes à quelques semaines des élections européennes et, pendant cette prière, nous voudrions présenter à Dieu tous les débats, les idées qui envahissent nos esprits et nos cœurs et prier ensemble pour l’Europe ». C’est avec ces quelques mots que nous nous sommes accueillis mutuellement.
Après un temps de présentation de l’initiative « Ensemble pour l’Europe » se sont alternés, méditations, chants, temps de silence… Au cœur de la soirée, un moment très fort : après avoir médité sur les « 7 oui » du Message EpE du rassemblement de Stuttgart en 2007, chacun a pu écrire une intention de prière, la lire à tous et la déposer sur une carte de l’Europe. Notre prière s’est aussi ouverte sur le monde, sur l’Afrique en particulier puisque nous avions avec nous Yannick, un focolarino qui a vécu longtemps en Afrique, qui a accompagné nos chants à la guitare au cours de la soirée. Difficile de se quitter à la fin de la soirée …tant les relations d’unité créées étaient fortes et nous habitent encore !
Le 4 mai, comme l’année dernière, nous étions présents sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris pour fêter l’Europe. Nous avions un stand dans le Village Européen comme 40 autres associations qui travaillent pour l’Europe. Une occasion de nombreux contacts, parisiens ou européens de passage… cette année nous avions orienté notre présentation sur les « 7 OUI » qui, comme plusieurs personnes nous l’ont dit, rejoignaient leurs attentes.
Le 14 mai, sur l’initiative de la communauté de l’Emmanuel une veillée de prière pour l’Europe a eu lieu dans la belle église de Longjumeau en région parisienne. Après un temps de présentation d’Ensemble pour l’Europe, ce furent de très beaux chants de louange entrecoupés de nombreuses intentions de prière pour l’Europe, sur la base “des 7 OUI” que nous avions médités ensemble.
A travers les impressions échangées à l’issue de la veillée, nous avons compris, qu’ à la veille des élections européennes, ce temps de prière a été une occasion privilégiée et nécessaire, de tout confier à l’Esprit Saint.”
L’équipe de l’EpE à Paris
Europe Day 2019 Palermo
Le texte n’est actuellement disponible qu’en italien et en anglais.
Vidéo et photos avec la permission de Biagio Pittaresi, comité organisateur
Europe Day 2019 Bruxelles
Samedi 4 mai 2019 : Journée portes ouvertes des institutions européennes à Bruxelles. Des visiteurs de toutes nationalités affluent vers le quartier européen de la capitale.
Au cœur de celui-ci, la Chapelle pour l’Europe est un lieu de prière œcuménique, de rencontre et de formation. Le comité belge d’Ensemble pour l’Europe y a accueilli de nombreuses personnes issues de différents mouvements et communautés chrétiennes ainsi que quelques visiteurs.
Ce temps de rencontre a commencé par une prière de louange autour du Christ ressuscité et l’écoute et l’interprétation de sa Parole « vous êtes le sel de la terre, la lumière, le levain… », suivie d’une très belle prière d’intercession pour une Europe de paix, de dialogue et de solidarité avec le monde entier.
Ensuite, le père Xavier Dijon sj. a donné une conférence passionnante sur « La contribution de la religion au projet politique de l’Europe ». Après avoir brossé un tableau de deux mille ans d’histoire, il a évoqué le christianisme comme source d’inspiration pour répondre à quelques-uns des défis les plus actuels de l’Europe : la famille comme lieu d’apprentissage de la fraternité (et donc des droits humains) ; la nature comme don confié à l’être humain pour le bien de tous ; l’accueil du réfugié indissociable de l’attachement au bien de son pays ; le dialogue entre différents comme façon d’être au monde.
Les échanges informels qui ont suivi autour d’un drink étaient chaleureux et profonds. Ils exprimaient un désir commun de répondre avec un engagement renouvelé à notre vocation de levain dans la pâte de la construction européenne.
Isabelle De Moffarts au nom de groupe EpE à Bruxelles
Photo: ©Isabelle De Moffarts
Europe Day 2019 Milano
Le texte n’est disponible qu’en anglais et en italien.
Foto: ©Alberto Fornasari
Prague: Quel avenir pour l’Europe ?
A Prague, au coeur de l’Europe, à l’occasion de la Journée de l’Europe, plusieurs mouvements et communautés de diverses Églises organisent un moment de prière suivi d’une table-ronde avec des représentants de la vie politique .
Stáhněte si plakát – Télécharger l’affiche ( tchèque ) Europe Day SPE Praha 8.5.20199>>
Villes en France pour la Fête de l’Europe
Voici les différents événements
TOULOUSE
Le 11 mai, quelques mouvements qui se rencontrent régulièrement avec Mgr Le Gall, leur évêque, organisent un évènement ouvert pour approfondir les objectifs de Ensemble pour l’Europe.
LYON
Après avoir fait une enquête dans les rues de Lyon sur les thèmes qui sont les plus importants pour les citoyens, le 11 mai le comité local de Ensemble pour l’Europe organise une soirée culturelle autour des thèmes suivants : « la paix, la culture et l’économie ». La soirée se terminera par une prière pour l’Europe et les élections imminentes.
STRASBOURG
2 évènements sont prévus :
- Le 9 mai, au FEC ( maison des étudiants) : une conférence tenue par l’ancien modérateur du Parlement Européen (François Brunagel) suivi du témoignage d’une réfugiée camerounaise et d’un étudiant du programme Erasmus. La table ronde avec débat sera menée par la modératrice de la radio des Eglises d’Alsace.
- Le 10 mai, dans une église évangélique, une prière œcuménique pour l’Europe, avec des représentants de 4 églises, suivie d’un moment convivial avec des fromages et des vins d’Europe.
La publicité pour ces évènements se fera ensemble et sera diffusée dans les églises protestantes et catholiques par les membres des différents mouvements et communautés.
PARIS
- Le 2 avril : dans la chapelle des diaconesses protestantes de la ‘Maison de l’unité’, 60 personnes se sont retrouvées pour une prière œcuménique organisée par différents mouvements. Les 7 oui ont fait l’objet des réflexions de groupe et des intentions de prière. L’atmosphère était intense. Lire la suite>>
- Le 4 mai : un stand sur la place de l’hôtel de ville, dans le cadre du « Village Européen », organisé par la fête de l’Europe et la commune de Paris.
- 14 mai, à 20:30 : soirée de prières pour l’Europe dans l’église de Longjumeau à la périphérie de Paris, organisée par la communauté Emmanuel et le mouvement des Focolari.
LONGJUMEAU
Mardì, 14 mai 20h30 prière pour l’Europe
Télécharger invitation / affiches des différents événements:
Affiche Journée de l’Europe, Lyon Mai 2019>>
Affiche Journée de l’Europe, Strasbourg Mai 2019>>
Invitation Prière pour l’Europe, Paris 2 avril 2019>>
Invitation Journée de l’Europe, Toulouse 11 mai 2019>>
Invitation Prière pour l’Europe, Longjumeau 14 Mai 2019>>
Et à Rome, que fait-on ?
Le groupe de Mouvements et Communautés de Rome a accueilli sérieusement l’invitation à suivre un « Chemin de prière » de six semaines pour l’Europe, du 25 mars au 9 mai 2019. Les communautés de 5 importantes basiliques liées aux saints patrons de l’Europe se sont engagées à faire une prière quotidienne pour l’Europe, animée à tour de rôle un jour de la semaine par les Mouvements d’Ensemble pour l’Europe.
En outre, plusieurs initiatives ont été prises pour approfondir quelques-uns de nos 7 OUI :
Une intervention de Gigi De Palo sur « la Famille », suivie d’un débat avec des universitaires, le 28 avril à 15h 30, au Galoppatoio de la Villa Borghèse, dans le contexte du « Village pour la terre », //www.villaggioperlaterra.it/
Une réunion sur « Paix nucléaire et défis environnementaux » en Europe, le point de vue des chrétiens, le 8 mai de 9h à 16h, à l’Istituto Maria SS. Bambina, Cité du Vatican, www.nuclearforpeace.org
Pour le 8 mai 2019, veille de la fête de l’Europe :
- 16h 30, dans l’Espace Europa (géré par le Bureau en Italie du Parlement européen et par la Délégation en Italie de la Commission) : rencontre culturelle « Dans l’esprit des Pères fondateurs, une nouvelle économie pour l’Europe », avec Leonardo Becchetti (professeur d’économie politique à l’université Tor Vergata), suivie d’un débat;
- 18h 30, dans la basilique des douze Apôtres (piazza SS Apostoli), veillée œcuménique pour l’Europe avec pour ce leitmotiv : « … chacun les entendait parler sa propre langue » (Ac 2,6).
Télécharger ici le dépliant (disponible uniquement en italien): Volantino Giornata dell’Europa Roma 8 maggio 2019>>
La Slovénie s’apprête
Cette année, à la rencontre de février, avec presque tous les Mouvements et Communautés engagées dans Ensemble pour l’Europe, nous avons pris au sérieux l’idée qui est née à Prague en novembre dernier : organiser, le 9 mai 2019, Fête de l’Europe, un événement qui puisse laisser une impression forte dans le peuple Slovène tout entier, en présentant les valeurs d’Ensemble pour l’Europe.
En outre, le 3 mai, nous nous rendrons en grand nombre à Klagenfurt/Carinthie en Autriche pour célébrer la Journée de l’Europe avec certains de nos voisins en Italie.
Le 4 mai, nous serons à Brezje, dans le sanctuaire marial le plus célèbre de Slovénie, où Mgr Stanislav Zore célébrera la messe, priant avec nous tous pour une Europe unie. Immédiatement après, il y aura un moment de rencontre entre nous de différents Mouvements et Communautés ; ce sera une merveilleuse occasion d’approfondir l’unité et l’amitié qui nous unissent depuis longtemps.
Afin de répondre à l’invitation de donner une voix à cet événement et de faire connaître l’idée de la Journée de l’Europe partout en Slovénie, nous utilisons également tous les moyens de communication. Dans les différents rendez-vous, nous voulons inviter cette année encore, différentes personnalités et également la presse, avec laquelle nous avons désormais différents contacts.
Nous participerons aussi au réseau de prière qui aura lieu en Europe du 25 mars au 9 mai. Nous avons également décidé de faire des actions concrètes pour la réconciliation en Slovénie.
Marjana et Pavel au nom de l’Équipe d’Ensemble pour l’Europe en Slovénie
Carinthie, un carrefour de peuples
Nous sommes un groupe de mouvements de différentes Églises de Carinthie. En priant ensemble et en dialoguant les uns avec les autres, nous avons réfléchi à la manière de célébrer la notre “Journée de l’Europe 2019”.
Au contact de l’Europahaus de Klagenfurt, nous avons trouvé un endroit approprié, ce qui nous a permis d’esquisser notre projet.
Le thème central sera : “L’Europe sans Christ” ? Avec la présentation de nos 7 OUI, nous aimerions inspirer une réflexion sur la façon dont nous pouvons contribuer à une Europe durable.
Nous vivons ici en Carinthie, un carrefour de l’Europe, où trois peuples sont chez eux. Depuis des siècles, les Romains, les Slaves et les tribus germaniques s’y sont installés. C’est pourquoi nous avons invité des personnes de Ljubljana, Trieste et Graz à se rencontrer et à échanger nos expériences.
Le 3 mai 2019, nous aurons l’occasion de célébrer un parcours de relations et d’harmonie et 70 ans de paix. Ensemble, nous pouvons valoriser ce que nous offre la diversité des peuples en Europe.
En célébrant notre “Journée de l’Europe”, nous voulons remercier pour tout cela et exprimer notre espérance d’un avenir pacifique.
Manfred et Fini Wieser, groupe d’Ensemble pour l’Europe de Carinthie
Télécharger ici l’invitation (disponible uniquement en allemand)
Flyer Europatag 2019 MfE Österreich Klagenfurt “Europa Einheit in Vielfalt”>>
Préparatifs à Padoue
Les participants à la rencontre des Amis d’Ensemble pour l’Europe, en novembre dernier, nous ont partagé l’expérience qu’ils ont vécue et les projets à venir.
En vue du 9 mai, fête de l’Europe, nous avons tous offert notre disponibilité pour organiser ensemble une Veillée de prière. Dès les premiers contacts, nous avons été surpris de trouver un grand intérêt pour le projet : de nouveaux groupes intéressés nous ont été signalés et nous avons pu tisser un éventail de relations.
Nous nous sommes tournés en premier vers l’Église locale pour créer en synergie l’événement du 9 mai. Puis nous sommes allés voir le prêtre responsable du centre universitaire et coordonnateur d’un « Festival biblique », qui aura lieu du 10 au 12 mai. Nous avons trouvé un grand accueil, car leur Festival a pour thème « la ville et la citoyenneté ». L’Europe était déjà un sujet à leur calendrier et nous avons donc proposé d’insérer la Veillée d’Ensemble pour l’Europe dans le programme du Festival.
Il nous a aussi été demandé de faire venir un expert de l’Europe pour parler aux jeunes ; et encore d’ouvrir un concours de photos avec des prix, pour des étudiants de l’école secondaire de Padoue et Province, sur le thème : « Jamais sans l’autre ». Le responsable du Festival nous a demandé d’insérer dans la soirée consacrée à l’Europe une courte vidéo sur l’histoire d’Ensemble pour l’Europe.
Nous avons parlé avec le responsable de la pastorale des migrants, qui nous a ouvert un monde inconnu : dans le diocèse de Padoue, il y a 110 000 immigrés, plus de la moitié sont chrétiens et sont suivis par quelques prêtres originaires de leur pays. Nous nous sommes retrouvés ensuite avec 12 prêtres de la pastorale des migrants : de l’Inde, du Sri Lanka, de Chine et d’Europe de l’Est, qui ont bien accueilli la proposition de la Veillée et de la soirée. Jamais nous n’aurions imaginé parler, dans un modeste presbytère, à une représentation aussi mondiale !
Nous avons fait la connaissance du responsable du Conseil œcuménique des Églises, un prêtre orthodoxe-roumain : participer à un Festival biblique est pour lui source de joie, parce que « c’est la Bible qui nous unit tous ».
Par la suite, nous avons rencontré le Conseil œcuménique presque au complet : les responsables des Églises grecque-orthodoxe, roumaine-orthodoxe, méthodiste et luthérienne. Nous avons décidé avec eux de garder la date du 9 mai pour faire la Veillée, en ouverture du Festival, dans l’église Sainte-Sophie, une très belle église romane de Padoue.
Toutes les personnes contactées font partie de la commission de préparation de la Veillée (désormais internationale et œcuménique), qui se terminera par un temps convivial avec des plats de divers pays.
L’équipe Ensemble pour l’Europe de Padoue
Chercher ensemble
Les 20 ans d’ « Ensemble pour l’Europe », du 7 au 9-11-2019 à Ottmaring et Augsbourg / Allemagne. La visite de l’évêque régional Axel Piper.
Fin février, seize représentants d’Ensemble pour l’Europe se sont réunis à Ottmaring, pour préparer la rencontre des « Amis » qui aura lieu du 7 au 9 novembre 2019. Ce réseau international est né il y a 20 ans, raison suffisante pour en rappeler les débuts et dégager des perspectives pour l’avenir.
Au cours de sa première visite du Centre Œcuménique d’Ottmaring, Axel Piper, qui est depuis le 1er janvier 2019 évêque régional de l’Église évangélique luthérienne d’Augsbourg et de Souabe, a rencontré Gerhard Pross, Ilona Toth, Herbert Lauenroth et Diego Goller, membres de l’équipe dirigeante d’Ensemble pour l’Europe, afin de mieux connaître cette initiative.
Quelles sont l’expérience de l’évêque Axel Piper et sa vision de l’Église ? Pour lui il ne s’agit pas de structures, mais de « personnes qui cherchent ensemble ». Il dit aussi : « Il suffit d’‘’être curieux’’ – au meilleur sens du terme ». Il attend avec impatience sa nouvelle tâche, « pour connaître de nouvelles personnes, de nouveaux défis et contribuer à mettre en place un nouveau départ dans l’Église et dans la société ». Il a beaucoup apprécié l’initiative d’Ensemble pour l’Europe.
Il a donc déjà réservé sur son agenda les dates des 7, 8 et 9 novembre 2019 pour la rencontre des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe.
Beatriz Lauenroth
Foto: © Maria Kny
Porteurs d’espérance
Clarita et Edgardo Fandino, responsables mondiaux des « Équipes Notre Dame » , vivent à Bogotá en Colombie. Ils ont participé à la récente rencontre des Amis d’Ensemble pour l’Europe à Prague. Nous avons voulu mieux connaître leur expérience.
1) Quelle a été votre expérience à la rencontre des amis de « Ensemble pour l’Europe » à Prague ?
Il est émouvant d’être témoin direct de cette initiative qui, partant des synergies de nombreux mouvements, cherche à donner des réponses d’espérance dans un monde sécularisé en invitant chacun à assumer sa responsabilité devant la société et le monde sans s’isoler, mais en partageant ses richesses évangéliques. Personnellement nous aurions aimé connaître de plus près les charismes spécifiques de chaque mouvement présent, mais nous supposons que d’une part, ils l’ont déjà fait dans d’autres rencontres et d’autre part, le temps limité du programme ne l’a pas permis. Pendant ces deux journées de rencontres, dans les moments libres et de dialogues, nous avons pu partager des expériences avec plusieurs des assistants; nous avons pu noter une ambiance de respect, de fraternité et d’ouverture qui doit être étendue dans les différents milieux de vie, pour pouvoir être de véritables agents de transformation comme la levure dans la pâte.
2) De votre perspective colombienne, comment voyez-vous l’actuelle Europe ?
Nous n’avons pas participé à cette réunion de Ensemble pour l’Europe en qualité de colombiens mais en tant que responsables du Mouvement des « Équipes Notre Dame », qui a eu son origine en France et qui aujourd’hui est présent dans 92 pays des 5 continents. En tant que colombiens, nous avons noté des grandes différences entre l’Europe et L’Amérique d’aujourd’hui et bien sûr avec notre Colombie natale. L’Europe d’aujourd’hui vit un processus de sécularisation beaucoup plus marqué qu’en Amérique et elle est touchée par des vents de crise et de désintégration avec des tendances séparatistes qui portent atteinte aux institutions et aux régimes en place. Les tendances populistes avec des agitateurs qui polarisent et recueillent des mécontentements sont un problème qui a déjà atteint des dimensions universelles. Aujourd’hui plus que jamais, il est indispensable que nous qui professons des valeurs de foi, soyons plus actifs à lancer des initiatives de changement qui portent des valeurs transcendantes. Comme le disait Ernesto Sabato, cet écrivain merveilleux et observateur critique des réalités du monde : « Une chose est certaine, c’est la conviction que seules les valeurs spirituelles pourront sauver la condition humaine d’une catastrophe annoncée. »
3) Vous êtes les responsables mondiaux du Mouvement « Équipes Notre-Dame » et vous venez de conclure une importante rencontre internationale à Paris. A l’issue de cette rencontre, quels sont vos projets et perspectives pour l’avenir ?
Nous assumons la responsabilité internationale du Mouvement des « Équipes Notre Dame », depuis le mois de juillet dernier à Fatima, au Portugal, où, aux côtés d’environ 9000 assistants, de plus de 70 pays, parmi lesquels on comptait 400 prêtres et évêques, 4000 couples et 200 veufs, nous avons vécu une semaine de rencontre autour de la Parabole de l’Enfant Prodigue, avec comme devise: « Réconciliation, Signe d’Amour ». A la fin de cette rencontre, en guise d’envoi, nous avons établi les orientations de vie pour les membres du Mouvement, pendant les 6 prochaines années, qui auront comme fil conducteur, la devise: « N’ayez pas peur, allons de l’avant »; c’est une invitation à agir, en concrétisant notre Vocation et notre Mission à partir de la spécificité de notre charisme: la spiritualité conjugale.
La réunion que nous avons eue récemment à Paris, avec l’équipe responsable internationale, la première des 3 réunions annuelles, qui a déjà été programmée, a eu pour but d’établir la « feuille de route » pour porter à chacun des membres du Mouvement cette devise de Fatima à concrétiser dans leur vie. C’est pourquoi nous avons établi beaucoup de lignes d’action et des défis à l’intérieur et à l’extérieur du Mouvement, toujours en accord avec l’appel que nous lance l’Église et particulièrement le Pape François, d’aller vers les périphéries, en étant des agents de miséricorde. Cet appel est magnifiquement exprimé par le Pape dans sa récente Exhortation Apostolique Gaudete et Exultate (GE 26) « Il n’est pas sain d’aimer le silence et de fuir la rencontre avec l’autre, de souhaiter le repos et d’éviter l’activité, de chercher la prière et de mépriser le service. Tout peut être accepté et être intégré comme faisant partie de l’existence personnelle dans ce monde et être incorporé au cheminement de sanctification. Nous sommes appelés à vivre la contemplation également au sein de l’action et nous nous sanctifions dans l’exercice responsable et généreux de notre propre mission. »
Parmi les multiples lignes d’action pour lesquelles nous travaillons, il y a entre autres : l’art d’accompagnement des veufs et veuves, la préparation et l’accompagnement des jeunes au mariage et à leurs premières années de vie conjugale, le travail sur d’autres réalités de la vie conjugale : l’accompagnement des personnes majeures, l’écoute des jeunes…etc.
4) Pourriez-vous nous dire quelque chose de vous-mêmes, votre famille, où vous habitez, votre travail… ?”
Nous sommes un couple colombien, mariés depuis 32 ans, 2 enfants, un fils de 26 ans qui vient de se marier et une fille de 24 ans qui vit encore avec nous. Nous habitons à Bogota, une ville cosmopolite d’environ 8 millions d’habitants. Clarita enseigne la musique et le catéchisme et Edgardo est ingénieur civil en activité. Nous appartenons au Mouvement des « Équipes Notre Dame », depuis 22 ans, dans lequel nous avons nourri notre spiritualité conjugale et où nous avons servi dans différentes instances de responsabilité. Aujourd’hui, nous assumons la responsabilité de l’Équipe Internationale pour les 6 prochaines années. Notre vie est partagée entre le travail professionnel d’Edgardo, le travail aux « Équipes Notre Dame », et les fréquents voyages qu’impose cette responsabilité. Nous sommes convaincus que chacun d’entre nous a une mission et une responsabilité dans ce monde, en étant des porteurs d’espérance et des reflets de l’amour du Christ sur l’humanité, en Le rendant présent dans notre entourage et dans les périphéries vers lesquelles nous devons nous rapprocher.
Clarita et Edgardo Fandino, Bogotá/Colombie
La responsabilité est la réponse
Discours de Pavel Fischer, sénateur, République Tchèque, à la rencontre de Amis d’Ensemble pour l’Europe, Prague 16/11/2018 – « LES TROIS DÉFIS »
Chers amis,
Vous vous êtes réunis à Prague pour travailler ensemble et chercher comment vivre et vous engager « Ensemble » pour l’Europe. En quel pays êtes-vous venus ? Et en quel état se trouve aujourd’hui l’Europe, cent ans après la fin de la première guerre mondiale ? Vous arrivez en République Tchèque, dans un pays qui a proclamé la république il y a cent ans.
Au cours des célébrations de cet anniversaire, les idées exprimées par le président de la Cour constitutionnelle ont retenu mon attention. Cette Cour est l’institution qui a pour tâche d’assurer que, dans le pays, les règles les plus élémentaires soient observées. Son président, Pavel Rychetsky, a tenté un diagnostic de l’état de la société actuelle. Permettez-moi de paraphraser librement sa thèse de base. A son avis, la mondialisation a fait grandir le sentiment de solitude et de désespoir des personnes. Elles sentent qu’elles sont en train de se perdre dans un monde globalisé. Les contours de leur identité se dissolvent et elles sont gagnées par la peur. La peur est devenue un terrain fertile pour ceux qui ont le visage d’un ennemi et cet ennemi peut être un voisin plus riche, un immigré, une personne d’une autre couleur. Chez nous, parfois, le coupable désigné est même carrément l’Union Européenne.
Dans leur désespoir, les gens cherchent maintenant le changement et surtout un messie, parce que la représentation politique traditionnelle ne les représente plus efficacement. Est-il encore possible de mettre fin à ce développement toxique ? Comment corriger un système de valeurs distordu ? Le président de la Cour constitutionnelle place son espoir dans un degré plus élevé d’émancipation de la société civile, qui réveille la confiance en soi et rétablisse le principe de souveraineté du citoyen. Un citoyen qui sache s’affirmer parce que la représentation politique doit servir le bien commun ou bien disparaitre. Je relis les mots clefs utilisés dans son discours : solitude, désespoir, identité, peur, ennemi, bien commun, confiance en soi, citoyen souverain.
Dans chacun de ces mots, nous pouvons trouver une dimension spirituelle, vue à la lumière du meilleur héritage de la pensée européenne, fondée sur la sagesse des savants juifs, des mystiques chrétiens et des penseurs rationnels. Cette dimension spirituelle pourrait les éclairer d’une lumière différente. Le diagnostic de la société actuelle, vu ainsi, a une grande valeur de communication, mais je crois que nous pouvons aussi voir tous ces phénomènes à la lumière de l’espérance, et je crois que nous aussi, nous pouvons essayer de faire quelque chose.
Par où commencer ? Que faire en premier et que laisser ? Prêtons brièvement attention aux trois défis que nous voyons dans l’Europe d’aujourd’hui.
Premier défi : émotions
L’homme est fait pour éprouver des émotions. Pas seulement individuellement, mais dans sa vie avec les autres. Donc, même si nous pouvons nous redire ensemble qu’une personne est une créature raisonnable et rationnelle, nous constaterons finalement, au vu d’un certain nombre d’exemples, que nous nous comportons souvent de façon non rationnelle. Et c’est bien comme cela.
Pour comprendre quelques situations de la politique européenne, nous devons admettre que les émotions sont déterminantes. Rappelons-nous la lutte menée pour résoudre la crise de la zone euro, manifestée dans l’effort pour faire le budget de la Grèce qui se trouvait dans une condition économiquement critique. Partant du fait que l’homme n’est pas seulement un homo economicus, pas seulement un consommateur ou un acteur du marché, mais aussi un citoyen doté de sa dignité et de sa liberté propres, la lutte menée durant la crise grecque a été très significative.
Tandis que les citoyens devaient se serrer la ceinture et ne pouvaient se permettre de gaspiller un euro, quelques établissements bancaires ont réussi durant la crise à assurer relativement bien leurs bénéfices. Tandis que Bruxelles prenait des mesures d’austérité, les Grecs en ont été particulièrement blessés. Les émotions se sont déchainées, l’insatisfaction s’est révoltée contre le gouvernement, contre la Commission européenne ou contre les banquiers. Et aussi, par exemple, contre l’Allemagne et même contre la chancelière Angela Merkel elle-même.
Cette atmosphère émotionnelle a été principalement vécue par les Grecs entre eux. Linguistiquement, elle était inaccessible aux autres. Culturellement, elle était fondée sur leur histoire, sur des images historiques, et les autres Européens n’avaient pas les clefs de lecture, ni pour sympathiser avec les Grecs, ni pour essayer de les comprendre et de les aider. Nous aurions peut-être pu proposer aux enfants grecs de venir en vacances chez nous et permettre ainsi à leurs parents de se reposer un peu, tout en créant des liens qui auraient eu du sens pour l’avenir.
De la même manière, nous pourrions évoquer les émotions vécues par les citoyens des autres États membres de l’Union européenne en leur temps. Comme si nos luttes politiques et sociales restaient enfermées dans la sphère de notre langue maternelle. Il y a un manque de moyens forts de communication, un manque de médiateurs, et nous restons un peu trop seuls avec nos émotions. Je suis sûr que même le meilleur journaliste, le diplomate le plus ambitieux, le politique le plus intéressant, ne réussissent pas facilement à transmettre les souffrances, les peurs, comme les espoirs et les attentes que vivent nos communautés linguistiques. En fait, il est vrai que si nous avons une langue commune, nous pouvons nous comprendre plus rapidement.
Lorsque j’étais plus jeune, je jouais du violon et j’ai voyagé pendant plusieurs années en Europe avec un orchestre. J’ai toujours présente à l’esprit cette expérience de musicien. Aujourd’hui encore, je dois admettre qu’un musicien peut être un meilleur médiateur entre nos peuples que ne pourrait l’être le meilleur discours politique. Car l’art travaille avec les émotions : avec les images et les expressions, pour lesquelles souvent, nous n’avons pas de mots.
Ainsi, notre époque n’a pas seulement besoin des nouvelles institutions, mais aussi des artistes qui nous transmettent, bien sûr, ce qui est seulement « suspendu dans les airs », mais aussi ce qui écrase les personnes et les préoccupe. L’artiste peut échapper au piège des traducteurs. L’artiste peut travailler avec ce qu’aurait effacé la censure, qui tient sous contrôle les paroles politiquement correctes. En regardant les tristes fruits de la grande crise qui a commencé dans les banques des États-Unis en 2008, nous voyons combien de fois des sommes ont dû être supprimées des budgets des institutions culturelles.
Mais si notre époque est aussi émotionnellement en colère, il est peut-être nécessaire de faire maintenant machine arrière : de restituer l’espace public à l’art ; d’aider le public à parler avec les artistes, parce que ceux-ci aident les personnes à comprendre ce que l’on est en train de vivre. Il faut aussi donner aux enfants des clefs pour comprendre l’art. Autrement, nous restons tous un peu trop isolés avec nos émotions. Et ce sera la même atmosphère dans toutes les nations.
Second défi : citoyen ou consommateur
Tôt ou tard, il nous faut nous demander comment nous comprenons l’homme : est-ce que nous le considérons comme acteur de l’économie, comme participant au marché, comme consommateur ou comme citoyen.
Dès le départ, la coopération européenne a mis l’accent sur la coopération en économie et c’était certainement la chose la plus efficace et la plus raisonnable à faire, ayant à ce moment-là contribué à mettre en place des processus coopératifs sans avoir à discuter de certaines choses ou les laisser voter en référendum. La méthode du fondateur de l’intégration européenne était fondée sur l’expérience. Le Français Jean Monet, qui a travaillé à Londres pendant la guerre, a vu de ses yeux l’incapacité des alliés à coordonner l’approvisionnement de leurs troupes.
L’emphase sur l’économie peut être observée non seulement à l’intérieur de l’Union Européenne aujourd’hui, mais aussi dans nos pays. Nous devons encore nous demander comment nous percevons effectivement la personne humaine. Si nous la comprenons comme consommateur, notre objectif sera de parvenir à la meilleure qualité à un prix accessible. Mais nous pouvons comprendre l’être humain d’une autre manière. Nous pouvons le voir comme un être doté de dignité, comme un être libre, une personne avec une responsabilité individuelle qui a besoin de créer des relations avec les autres.
Un homme libre et indépendant, mais qui vivrait seul, ne peut être notre idéal. D’autre part, la solitude est un des phénomènes actuels qui affaiblit énormément notre société. Solitude signifie pauvreté des relations. Elle constitue un risque. Si l’homme reste seul, il peut aussi être victime de quantité de prédateurs, soit du point de vue de l’information et de la désinformation qui sont diffusées, soit de prédateurs économiques qui lui vendent quelque chose dont il n’a pas besoin. Sans la solidarité, sans l’expérience de communauté, sans une communauté, on ne peut pas être heureux. Au niveau de la société, nous pouvons constater que seule une société capable de vivre ensemble peut s’engager dans le dialogue, chercher ensemble des solutions aux problèmes et, au niveau local, créer des relations d’aide, de solidarité et de réciprocité. Une telle société devient ainsi plus résistante. Si des menaces surviennent, les personnes peuvent s’entraider, trouver leur place et porter assistance à ceux qui en ont le plus besoin.
Ne nous faisons donc pas d’illusions. Nous nous trouvons maintes fois face à cette situation complexe, pas seulement lors des élections. L’économie est de la plus haute importance pour la gestion de nos pays. Sans macroéconomistes raisonnables et responsables, nous ne construirons pas le budget de l’État. Mais cherchons aussi comment ceux qui prennent les décisions comprennent la personne. Ils peuvent la considérer comme un consommateur, donc « jetable » jusqu’aux prochaines élections. Ils peuvent au contraire l’accepter comme un associé, un compagnon d’équipe, un citoyen. C’est ce type de politiciens que nous devons valoriser et à qui nous devons accorder notre confiance.
Troisième défi : communauté ou foule
Le troisième défi qui se présente aujourd’hui dans nos sociétés est l’expansion des réseaux sociaux [continue…]
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Les défis de l’actuelle période agitée
Intervention de Jaroslav Šebek, Historien, République tchèque, à la rencontre de Amis d’Ensemble pour l’Europe, Prague 16/11/2018 – “Les chrétiens de la République tchèque et les défis de l’actuelle période agitée”
Les événements de novembre 1989 et l’effondrement du régime totalitaire communiste en Tchécoslovaquie, après plus de quarante ans, ont ouvert un vaste champ d’action pour le travail de l’Église et des chrétiens en général, apportant non seulement de grands changements positifs et de nouvelles opportunités, mais aussi des problèmes et des défis y correspondants. Les églises chrétiennes sont entrées dans la nouvelle constellation politique après «l’année miraculeuse» de 1989, avec un grand crédit moral. L’évaluation positive était basée sur le rôle joué par les églises chrétiennes à l’époque du régime communiste, alors qu’elles étaient fortement frappées par une grande persécution et constituaient en revanche une alternative compréhensible à l’idéologie marxiste dominante.
En plus, ce qui peut être qualifié de grand succès après 1989 est certainement le développement de contacts œcuméniques. Par exemple, la division des églises par rapport à Johann Hus a été surmontée, dont l’héritage a été évalué objectivement par des représentants d’églises et des experts confessionnels et laïques lors d’un symposium tenu à Rome en 1999. Lors de ce symposium, le pape Jean-Paul II (1920-2005) avait demandé pardon pour les souffrances du réformateur Hus, condamné et incendié lors du concile de Constance en 1415, ainsi que de ses disciples. Littéralement, le pape a alors déclaré: “Aujourd’hui, au seuil de l’année du grand jubilé, je me sens obligé d’exprimer mon profond regret pour la mort cruelle de M. Johannes Hus et pour la blessure qui en a résulté, source de conflits et de divisions, et qui a déchiré l’esprit et le cœur du peuple bohémien”.
Des aspects œcuméniques de la réflexion et d’une ultérieure exploration de la signification de Maître Jan Hus et de son héritage pour les chrétiens tchèques se reflétaient aussi dans la déclaration commune de l’archevêque de Prague, le cardinal Miloslav Vlk (1932-2017) et l’Aîné synodal de l’Église évangélique des Frères de Bohême, Pavel Smetana (1937-2018), au début du janvier 2000. Jan Hus pour les chrétiens tchèques à partir de janvier 2000. La conférence romaine a contribué à une autre découverte de points de vue communs sur l’importance de la personne de Hus et sur l’approche à travers les frontières confessionnelles, ce qui a également permis une préparation coordonnée du six centenaire anniversaire du jour de la mort de Jan Hus en 2015.
Au cours de la période relativement courte de quelques décennies, les points de vue de la signification de Jan Hus ont changé, une grande partie a perdu de son potentiel conflictuel et de son intransigeance. La commémoration œcuménique de l’héritage de Maître Jan Hus, le 15 juin 2015 au Vatican, a confirmé récemment cette tendance. La rencontre avec le pape François fut sans doute son fait saillant. Outre le cardinal Miloslav Vlk et d’autres, les plus hauts représentants des deux églises non catholiques comptant le plus grand nombre de membres y ont participé : l’Aîné synodal de l’Église évangélique des Frères de Bohême, Joel Ruml (1953), et le patriarche de l’église hussite tchécoslovaque, Tomáš Butta (1958). Dans son discours à la délégation tchèque, le pape a déclaré que bon nombre des dissensions du passé doivent être réévalués à la lumière du nouveau contexte dans lequel nous vivons. À la lumière de cette approche, il est également nécessaire d’étudier, sans idée idéologiquement préconçue et sans préjugés, la personne et l’activité de Jan Hus, qui a été longtemps un sujet controversé parmi les chrétiens et qui est devenu aujourd’hui un motif de dialogue. L’accent de François était aussi significatif dans le sens qu’il soulignait la nécessité d’une coopération lors de la réunion et qu’il exprimait également un engagement essentiel envers les églises non catholiques.
Dans le domaine ecclésiastique, toutefois, après le changement politique, les grandes espaces de conflit ont également émergé. Peu de temps après la révolution, cependant, les images réapparaissaient qui présentent le catholicisme en tant qu’ennemi du progrès et du patriotisme, des images conservées dans la mémoire collective tchèque à travers les œuvres de la littérature national-libérale du XIXe siècle, et qui, ensuite, ont été nourris bien sûr, par la propagande communiste de la Première République. Et ainsi, pas à pas, l’autorité de l’Église catholique au sein du public tchèque a rapidement décliné, ce qui est encore un trait caractéristique de nos jours. La relation de la société avec l’Église catholique est sans doute l’un des aspects les plus marquants entre la République tchèque et les pays postcommunistes d’Europe centrale, notamment la Pologne et l’Hongrie. Cependant, certaines tendances de développement sont communes. Les États et les sociétés de l’ancien bloc de l’Est sont, en effet, confrontés à des problèmes similaires ainsi qu’à des exigences concernant la transition vers des systèmes d’ordre non autoritaires, à savoir aux effets économiques de leur transformation, à la construction d’une nouvelle culture politique et généralement à la création d’un espace de discours démocratique.
Une caractéristique commune des États postcommunistes d’Europe centrale est aussi la l’attractivité décroissante de l’adhésion à l’Union européenne. Après 1989, après la chute du rideau de fer, la majorité du public de l’ancien bloc socialiste, donc y compris nous-mêmes, a appelé spontanément à un “retour à l’Europe”. La raison tentante était le rêve de la prospérité de l’Occident, du même niveau de vie que nous pouvions aussi voir derrière nos frontières. Cependant, la crise des réfugiés a apporté une pierre de touche fondamentale pour l’avenir de l’intégration européenne, dans laquelle différents concepts s’affrontent et symbolisent une fois encore la position de l’Est contre l’Ouest. La crise des réfugiés implique non seulement des risques croissants pour l’économie et la sécurité, mais ouvre la porte à la défense des valeurs chrétiennes, en particulier dans l’Est post-communiste.
Le cas tchèque est particulièrement intéressant à présent, car même dans un pays aussi fortement sécularisé, on a commencé à parler de racines chrétiennes, mais surtout sous une forme idéologisée. Les partisans de l’opinion selon laquelle les valeurs chrétiennes et européennes doivent être promulguées et diffusées ne savent cependant pas et ne définissent même pas quelles valeurs ils ont en tête. La foi en République tchèque s’est affaiblie et, donc, sous la rubrique du soutien au christianisme, nous trouvons plutôt une idéologie motivée par la peur de l’influence de l’islam et d’autres cultures. Les partisans de l’opinion selon laquelle les valeurs chrétiennes et européennes doivent être annoncées et diffusées ne savent cependant pas et ne définissent même pas quelles valeurs ils ont en tête. Pour les points de vue des cercles religieux vis-à-vis des réfugiés, il est typique de balancer entre la solidarité et la crainte déclarée des effets culturels. L’une des causes les plus générales des phénomènes de crise est l’absence de visions idéalistes claires. L’Union européenne d’aujourd’hui ne s’appuie plus tant sur le pouvoir de persuasion des idées que sur des solutions purement technocratiques. Cependant, la faible autorité de l’Union européenne est souvent associée, à juste titre, au manque de crédibilité de ses dirigeants et à leur incapacité à fournir une réflexion conceptuelle forte sur les problèmes. Cependant, il existe d’autres défis dans la société tchèque, que je qualifierais aussi de réponses chrétiennes aux signes des temps.
Au cours de la dernière génération, « la colère liquide » de la part du public et l’aversion contre les élites sociales ont reçu un nouveau moyen : les réseaux sociaux sur l’internet. Là, les personnes frustrées et contrariées peuvent crier anonymement leur méchanceté et s’encourager mutuellement dans leur vision du monde négative. Dans ces eaux troubles, non seulement les populistes tchèques cherchent leurs partisans et leur grand moment est devenu la crise de l’immigration de ces dernières années. Les populistes ont réussi très souvent de transformer les craintes compréhensibles dans une hystérie de la peur et de la haine et de se présenter comme des sauveurs. L’un des problèmes aujourd’hui est le l’encapsulation de la communication par les possibilités de réseaux sociaux, ce qui en fait produit des bulles de communications filtrées, qui ne communiquent pas entre elles, des communautés, qui partagent également une vue insensée ou conspirationniste du monde et qui se laissent facilement manipuler par une propagande présentée comme vérité. Alors que, dans l’ère communiste, il existait un désert informationnel chez nous, aujourd’hui nous nous trouvons dans une jungle informationnelle. Le résultat est toutefois identique : perte d’orientation, plus grande susceptibilité à la manipulation et méfiance à l’égard de tout et tout le monde. Les gens se réunissent également en petites communautés avec la même vision du monde partagée, mais ils ne communiquent pas avec les autres groupes et vivent, dit en termes exagérés, dans des mondes parallèles.
Dans la situation actuelle où nous assistons à un effondrement accéléré des sécurités existantes, des relations interpersonnelles, à une fermeture des “ghettos de communication” à travers les nouvelles technologies, accompagnés d’un sentiment d’anxiété croissante et d’un ton plus agressif des discussions, qui, ensuite, sont le catalyseur d’autres opinions divergentes au sein de la société, dans cette situation, il est presque existentiellement nécessaire de rechercher des intérêts communs que les membres articuleraient ensemble, mais en mettant l’accent sur le contexte paneuropéen. Ce fait est important justement aujourd’hui, quand il semble que tout le projet d’intégration européenne et de la création de modèles normatifs de valeurs partagées (est en jeu). Surtout, les effets de la migration et de la crise culturelle qui en découle, ensuite mènent au succès de divers mouvements populistes nationaux, dans la majorité du «vieux continent».
Je soupçonne que le pouvoir du populisme est lié au manque de foi dans notre société. Par foi, cependant, j’entends quelque chose de beaucoup plus profond que d’accepter des dogmes ou d’assister à des services religieux. Je considère la foi comme une orientation de vie. La foi vivante est une thérapie contre la peur. Là où il y a peu de foi, il y a beaucoup de crainte, et où il y a beaucoup de crainte, il y a beaucoup d’aveuglement et d’agression spirituels, là ce sont les démagogues qui vainquent, qui potentialisent cette peur, qui abusent de l’aveuglement et cherchent pour le déchargement de la “colère liquide” des objectifs appropriés – jadis c’étaient les Juifs, les Allemands, puis, sous le régime communiste, les paysans et les commerçants, aujourd’hui ce sont les réfugiés et les musulmans – et quand le populiste a attisé suffisamment la peur et le sentiment de menace, il s’offre comme un sauveur. C’est pourquoi il est intéressant de voir combien l’Église catholique elle-même et ses représentants ont du mal à chercher une orientation dans notre société tchèque divisée. Les représentants des églises sont également incapables de dire un mot clair sur notre adhésion à l’UE. Surtout, ils critiquent les soi-disant tendances néo-marxistes dans le domaine du genre et le manque de forme culturelle de l’Europe. C’est pourquoi certains évêques rejoignent ces hommes politiques qui, comme je l’ai dit, professent verbalement les valeurs chrétiennes, mais ne les utilisent en réalité que dans le cadre de leurs dotations idéologiques, de sorte que le christianisme ne soit utilisé que comme une idéologie et non comme un élément de l”identité spirituelle. C’est là que de nombreux dignitaires ecclésiastiques de la République tchèque se distinguent du pape François et divisent ainsi les vues des fidèles dans l’évaluation du dirigeant actuel. Par rapport à ses prédécesseurs, François représente un tournant dans le fait que ses paroles sont crédibles et un signe de son ouverture générale. Ses gestes au public – le lavage des pieds des réfugiés, l’abandon de la pompe fastueuse et du luxe – témoignent de sa volonté de changer l’image de la papauté et de se rapprocher de «l’homme ordinaire». Bien sûr, cela approfondit la polarisation de sa perception dans les rangs de l’église. Nous trouvons une vision beaucoup plus réfléchie des problèmes actuels de la société tchèque plutôt dans l’environnement protestant que catholique. En témoigne le récent débat sur l’admission éventuelle d’orphelins syriens, dans lequel le cardinal Duka, contrairement au principal représentant évangélique, a suivi la ligne de décision politique.
Dans la lutte contre le populisme, la peur et les préjugés, ainsi que contre l’arrogance d’un pouvoir amoral, nous avons besoin d’une foi qui reflète les valeurs éthiques et généralement humaines. Le cœur de la foi est ce que l’Évangile appelle Métanoïa – le renversement de la superficialité, de la perte au milieu du mégaphone bruyant de la propagande vers la profondeur, vers l’intérieur, vers le temple de la conscience, qui doit être combiné à une vision rationnelle des choses. Dans le climat de troubles sociaux, les Églises chrétiennes, en étroite coopération avec la société civile de toute l’Europe, devraient jouer un rôle important dans l’amélioration de la situation.
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Voix de Prague – partie 4
Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Prague – Brèves interviews avec quelques participants – partie 4
“Let’s engage on the very local level!” – Pavel Fischer, Senator in the Czech Parliament, Guest Speaker TfE Prague 2018
“A real space of dialogue” – Larisa Musina, Transfiguration Fellowship of Minor Orthodox, Russia
“Devo mettere anch’io le mani nella pasta” – František Talíř, Movimento dei Focolari, Cechia
“Comme un levain dans la pâte” – Gérard Testard, Efesia, France
“Ausprägung der Charismen” – Sr. M. Lioba Ruprecht, Schönstätter Marienschwestern, Deutschland
Voix de Prague – partie 3
Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Prague – Brèves interviews avec quelques participants – partie 3
“To take out whatever separates us” – Dimitrios Kontoudis, Orthodox Christian Apostolic Fellowship Metamorphosis, Greece
“Be part of where Europe is going” – Lionel Kubwimana, Focolare Movement, France
“Positive Abhängigkeit”, Walter Kriechbaum, CVJM München, Deutschland
“Portare un volto del Vangelo” – Ilona Toth, Movimento dei Focolari, Ungheria/Italia
“Prier et sortir” – François Delooz, Communauté de Sant’Egidio, Belgique
“Seekers of truth” – Jeff Fountain, Schuman Centre for European Studies/YWAM, Holland
Fantastique !
Le froid sec tombé sur Prague ce soir semble se dissiper autour des milliers de bougies allumées par les passants là où s’est déroulée la « Révolution de velours », le 17 novembre 1989.
Tout en allant faire la fête, écouter de la musique sur les places ou admirer les illuminations du pont Charles de cette cité magnifique, tous s’arrêtent, jeunes et adultes, enfants et bébés dans les bras des parents, pour faire mémoire, afin de ne jamais oublier.
Nous aussi, petit groupe resté après la rencontre des Amis d’Ensemble pour l’Europe, nous nous sommes immergés dans cette atmosphère. Dans le partage, la joie de ce que nous avions vécu ces jours-ci s’est multipliée.
Les 170 participants sont repartis vers autant de directions, emportant avec eux une expérience indélébile : « Si nous comprenons qui est Jésus, nous comprendrons la vérité » ; « J’ai compris la différence entre individu et personne : l’individu mène aux autoritarismes, la personne porte à la communion » ; « Nous sommes citoyens, nous devons porter la fraternité dans la société » ; « Au milieu de toutes ces langues, j’ai appris la langue des cœurs en vue de l’unité » ; « Vous adultes, vous êtes un exemple pour nous les jeunes ! ».
Ces impressions résonnent encore en nous, comme celle-ci, du dernier jour : « Ensemble pour l’Europe est un appel ». Pour lui être fidèle, tout en nous immergeant dans la réalité où nous vivons, nous ne devons pas dévier notre regard des horizons que nous voulons atteindre. Quels horizons ?
La conscience que nos Églises, que chaque Mouvement ou Communauté, sont déjà en soi un réseau multiculturel, qui relie l’Europe au-delà des frontières et des langues. Nous sommes le prélude d’un peuple européen.
Chaque Mouvement ou Communauté est une expression de l’Évangile, d’où émerge son charisme propre comme réponse aux défis de notre époque.
Ensemble, sur la base de l’amour réciproque, avec Jésus présent au milieu de nous, nous constituons un laboratoire européen de l’unité dans la diversité réconciliée. Dans notre société individualiste, nous regardons Celui qui, sur la croix, a relié le ciel et la terre et nous travaillons à une culture d’‘’ensemble pour’’.
Convaincus que nous sommes les enfants d’un même Père, nous sommes ouverts à toute personne, pour vivre et donner notre témoignage de la fraternité universelle.
Pour le bien commun de nos villes, pays et continents, Ensemble pour l’Europe travaille avec des engagés en politique et des personnes du monde la culture pour la réalisation d’une Europe qui soit maison des nations et famille de peuples ».
On dit que, dans les Églises, les laïcs sont un « géant endormi ». « La réponse, c’est la responsabilité », disait Václav Havel. En endossant la responsabilité envers la société qui nous entoure, nous pouvons devenir une réponse par notre vie !
En partant, un participant nous rappelait la ‘Lettre à Diognète’, où l’auteur dit que les chrétiens sont le levain du monde. « J’ai pensé – nous confiait-il – c’est cela ! Ensemble pour l’Europe, pour sa petite part, a déjà redonné son âme à l’Europe. Le levain est déjà à l’œuvre et donne forme à la société ! Belle espérance pour un nouveau morceau de bon pain ! C’est fantastique ! »
Il a raison, c’est vraiment fantastique !
Ilona Toth
Voix de Prague – partie 2
Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Prague – Brèves interviews avec quelques participants – partie 2
“Pour leur communiquer la beauté”. François Delooz, Communauté de Sant’Egidio, Belgique
“Identity is something what we desperately need!” Pavel Fischer, Senator in the Czech Parliament
“Abbiamo un grande fondamento che ci lega.” Matthias Leineweber, Comunità di Sant’Egidio, Germania
“I realised the strength of the Movements.” Pavel Černý, Pastor, Czech Republic
“Europa ist sehr bewegt”. Valerian Grupp, CVJM Esslingen, Deutschland
Voix de Prague – partie 1
Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Prague – Brèves interviews avec quelques participants – partie 1
“Traverser nos peurs”. Gérard Testard, Efesia, France
“Non sediamoci sul divano!” František Talíř, Movimento dei Focolari, Cechia.
“Going against the mainstream.” Annamária Fejes, Focolare Movement, France
“Ricerca della verità come antidoto alla paura.” Georges El Hage, SYNDESMOS, Francia
“Ein Geschenk des Heiligen Geistes”. Sr.M.Lioba Ruprecht, Schönstätter Marienschwestern, Deutschland
3° jour de EpE à Prague
Dernière journée pour les 170 participants de 21 pays d’Europe et 53 Mouvements et Communautés. L’atmosphère de toute la rencontre a été caractérisée par un nombre étonnamment élevé de jeunes.
« En ces temps de pluralisme et de ‘’refroidissement religieux’’, nous avons l’enthousiasme nécessaire et nous ressentons la responsabilité de faire toute notre part pour construire une Europe unie dans la politique, dans la société et dans l’esprit » a expliqué un des nombreux jeunes participants.
Les discours et toutes les opportunités d’échanges personnels avaient permis aux participants de regarder de près la situation de la foi et des Églises en République Tchèque.>
« Nous pouvons apprendre et recevoir beaucoup les uns des autres » disait un jeune de Ravensburg (Allemagne). « Prague 2018 est devenue pour 3 jours la « capitale internationale au cœur de l’Europe », a dit l’un des participants, « et Ensemble pour l’Europe est à nouveau pour moi et pour beaucoup une affaire de cœur ».
En vue de l’avenir
Le 9 mai 2019, Journée de l’Europe, sera vécue et fêtée comme la journée d’Ensemble pour l’Europe. L’initiative est portée par une chaîne de prière de six semaines au niveau européen, qui commencera le 23 mars 2019, jour prévu de la sortie du Royaume uni de l’Union Européenne. « Du Brexit à la Journée de l’Europe : cela représente symboliquement notre parcours commun », a confié une participante.
La prochaine « Rencontre des Amis d’Ensemble pour l’Europe » aura lieu du 7 au 9 novembre 2019 à Ottmaring, près d’Augsbourg (Allemagne) où a commencé il y a 20 ans l’histoire d’EpE. Rétrospective d’un chemin avec Dieu vécu dans la réciprocité et regard tourné en avant vers un avenir prometteur.
Beatriz Lauenroth
2° jour de EpE à Prague
Lors de la deuxième journée de la rencontre de Prague, les participants se sont penchés sur la situation des croyants et des Églises en République Tchèque. Par conséquent, en plus des nombreuses occasions de discussions personnelles et d’échanges en groupes, il y a eu trois grandes impulsions thématiques.
Jaroslav Šebek, historien et membre de l’Institut d’histoire de l’Académie des Sciences de République Tchèque, est intervenu sur le thème “Les Églises en République Tchèque et les défis de l’époque actuelle”. La crise des réfugiés est devenue une pierre de touche fondamentale pour l’avenir de l’intégration européenne, où différents concepts se heurtent ” et une fois de plus, c’est symboliquement l’Est contre l’Ouest “, a déclaré J. Šebek. L’un des problèmes actuels est l'”encapsulation de la communication” dans laquelle les médias sociaux sont impliqués. “Alors qu’à l’époque communiste, nous avions un désert d’informations, aujourd’hui nous sommes dans une jungle d’informations.” Le résultat est le même : “La perte d’orientation et une plus grande susceptibilité à la manipulation et à la méfiance de tout et de tous.” Dans une situation aussi difficile, les représentants de l’Église cherchent aussi une orientation.
Pavel Fischer, sénateur au Parlement tchèque, a également décrit la situation actuelle de la République Tchèque et présenté les défis d’un point de vue sociopolitique. Il a souligné l’importance de l’identification émotionnelle avec une expérience sociale personnelle. Elle surgit dans un espace linguistique concret. L’unité de l’Europe ne peut être réalisée qu’en prenant au sérieux tous les processus d’identification locaux et les personnes individuelles avec lesquelles nous cheminons ensemble. La vision d’une Europe unie ne pourra émerger que si les politiques respectent la subsidiarité ainsi que la diversité des peuples, des langues et des cultures européennes.
Interview “Identity is something what we desperately need!” Pavel Fischer
Interview “Let’s engage on the very local level!” Pavel Fischer
Tomáš Halík, sociologue tchèque, philosophe spécialisé en matière de religion et prêtre catholique romain (Prix Templeton 2014), a présenté les développements historiques de l’Eglise tchèque jusqu’à aujourd’hui, dans le cadre de sa contribution sur la situation religieuse dans son pays. Il est apparu clairement que la tentative de l’Église de présenter la foi vécue hier valable pour le présent et l’avenir avait échoué. Aujourd’hui, l’Église populaire traditionnelle n’a plus de force, car sa biosphère disparaît de plus en plus. La religion d’aujourd’hui n’a guère d’influence sur le style de pensée de la génération actuelle, qui vit dans le nouveau cosmos de l’Internet. “La nouvelle génération n’est pas prête à recevoir la religion sans arguments. Aujourd’hui, l’Église est mise au défi de s’adapter avant tout à ceux qi sont en recherche. Ils représentent, pour ainsi dire, le plus grand diocèse. » T. Halík a souligné que « l’avenir de l’Église dépend de sa volonté de communiquer avec ceux qui sont en recherche, de les accompagner. » La foi ne devrait pas être une idéologie de réponses précises, mais une façon de marcher avec les chercheurs. Parce que chacun se pose la question du sens de la vie, l’Église doit être là pour tous, pas seulement pour les croyants. T. Halík a invité le public à être courageux, à prendre au sérieux tous ceux qui cherchent la vérité d’une autre manière et à engager le dialogue avec eux.
Cette journée richement remplie s’est terminée par un temps de prière où toutes les réflexions et tous les thèmes de la journée ainsi que l’avenir de l’Europe ont été portés devant Dieu. Un dîner festif a suivi, prolongé par une veillée culturelle.
Heinrich Brehm