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Les chrétiens comme des sentinelles qui veillent sur l’Europe

Les chrétiens comme des sentinelles qui veillent sur l’Europe

La Journée de l’Europe 2023 à Milan, Sienne et Bari

À MILAN, RÉFLEXIONS PROFONDES ET RÉSOLUTIONS COURAGEUSES

Une soixantaine de personnes d’Ensemble pour l’Europe se sont réunies dans une maison accueillante sur la via Rovigo à Milan : moment de réflexion, d’échange et de dialogue sur le thème de l’Europe et de la paix. Une vraie fête avec « chants, relations et prière » – affirment Dolores Librale et Alfonso Fornasari – pour des réflexions profondes et des résolutions courageuses. Quatre « livres à feuilleter » ont été proposés : l’héritage des Pères fondateurs de l’Union européenne, l’expérience historique de l’Europe de l’Est, la vision universelle de la chrétienté et le témoignage d’un homme politique européen.

Edoardo Zin (ex-vice-président de l’Institut Saint-Benoît, patron de l’Europe ; postulateur de la cause de béatification de Robert Schuman) n’hésite pas à souligner que « … la paix ne viendra jamais de la poursuite de ses propres intérêts stratégiques, mais de politiques capables de regarder l’Ensemble, le développement de tous, attentives aux personnes, aux pauvres et à l’avenir, et pas seulement au pouvoir, aux gains et aux opportunités du présent. Pour tout cela, les chrétiens sont appelés à être les sentinelles qui veillent sur l’Europe ».

Le père Traian Valdman, archiprêtre, vicaire éparchial émérite du diocèse orthodoxe roumain d’Italie, propose cette perspective de l’Europe de l’Est : « … je venais d’un monde qui n’était pas libre, mais où les chrétiens continuaient à se saluer, de Pâques à l’Ascension, par l’acclamation “Christ est ressuscité”, au nez et à la barbe de toute l’idéologie du régime en place ».

Emilio Florio, président du Centre culturel protestant de Milan et professeur de philosophie et d’histoire, nous emmène dans le « jardin terrestre créé pour accueillir le genre humain » : « Nous sommes chrétiens précisément parce que nous nous franchissons les limites pour accueillir, pour parler à tous…(…) Les premiers chrétiens étaient “catholiques”, c’est-à-dire qu’ils étaient universalistes, ils voyaient le frère dans tout autre. Pas seulement dans “ceux d’ici”. Nous, en revanche, en interprétant le concept de jardin de manière étroite, nous avons construit des murs partout en Europe. (…) Nous sommes des arbres qui se dressent d’une part vers le Ciel et de l’autre vers nos frères de l’Univers, le monde dans lequel nous avons été appelés ».

Comme illustration de ces phrases et grâce à une vidéo enregistrée en 2020, David Sassoli (président du Parlement européen jusqu’à sa mort prématurée) a témoigné que lorsqu’on a des rêves pour l’Europe, ensemble, il est possible de les réaliser.

À BARI DE SIX ÉGLISES DIFFÉRENTES

Voici le message reçu de Rita et Giulio Seller, de Bari :
« Nous venons de terminer notre rendez-vous d’Ensemble pour l’Europe et nous sommes très heureux de la réussite de l’événement. Nous étions de six Églises différentes et d’une dizaine de Mouvements catholiques. Au total, 130 personnes assises et quelques-unes debout. La rencontre s’est déroulée dans une salle annexe d’une librairie chrétienne. L’évêque est venu et a adressé une salutation à tous, avec les deux intervenants : la pasteure luthérienne de Naples-Bari, Kirsten Thie, et Giuseppe Gabrielli, de Sant’Egidio. Les chants de la chorale œcuménique Anna Sinigaglia ont donné sa note joyeuse à la soirée. C’était une très belle occasion pour créer l’unité entre tous nous étions tous et en fin reconnaissants du succès de l’événement”.

PRIÈRE OECUMENIQUE POUR L’EUROPE A SIENNE

Pour la Journée de l’Europe à Sienne, les photos jointes parlent d’elles-mêmes.

édité par Ilona Toth

Journée de l’Europe 2023

Journée de l’Europe 2023

Flashes de quelques pays européens

France

Forts du succès de l’année précédente, Ensemble pour l’Europe a souhaité renouveler une mobilisation populaire à Strasbourg : un cortège d’environ 150 personnes a défilé pacifiquement dans la ville avec ce slogan : « Ensemble pour l’Europe – Objectif Paix ». Parti du Parlement Européen, il est arrivé à une église protestante du centre de la ville.

Les participants ont déclaré haut et fort que, en tant que chrétiens, leur plus ardent désir était celui de la paix et que des solutions créatives devaient être trouvées. Les groupes Ensemble pour l’Europe de Lyon et de Landau (Allemagne) s’étaient joints aux Strasbourgeois.

Guidée pour les chants par un groupe de jeunes de Taizé, la marche s’est achevée dans le Temple Neuf par une heure dense de prière, de louange et de conversion à la paix : une prière œcuménique préparée par le Conseil des Églises chrétiennes de Strasbourg pour la réconciliation et l’unité de l’Europe. 400 personnes y ont participé, et parmi eux des représentants du Parlement européen et du Conseil de l’Europe.

Belgique

Astenet (Eupen) est connue comme la ville des trois frontières (Belgique, Pays-Bas, Allemagne). Le 27 avril, une délégation d’Ensemble pour l’Europe – composée de membres du Renouveau charismatique, de la Communauté Sant’Egidio et des Focolari – s’est rendue dans cette ville au sanctuaire de Sainte-Catherine de Sienne, patronne de l’Europe, pour sa fête (le 29 avril).

Après une rencontre fraternelle avec les Caterinati (« fils spirituels » de Sainte Catherine) de la ville, tous ont participé à l’eucharistie. Les membres d’Ensemble pour l’Europe ont ensuite présenté ce réseau œcuménique et ses initiatives pour la Fête de l’Europe.

Cette rencontre fraternelle, à la fois priante et joyeuse, ouvre de nouveaux horizons pour le réseau en Belgique.

Allemagne

Depuis déjà plusieurs années, la ville de Munich invite à célébrer la fête de l’Europe autour du 9 mai, pour sensibiliser les habitants au diverses problématiques de notre continent.

Parmi une trentaine d’organisations et associations qui ont à cœur notre continent, Ensemble pour l’Europe était présent pour la seconde année consécutive, avec un pavillon bien fréquenté et quelques tours en gondole dans la grande roue, qui offre une vue panoramique sur la ville. Un tour, avec 10 personnes, durait 20 minutes et donnait l’occasion de parler du réseau, de ses initiatives et des idéaux qui motivent ses participants.

En tant que chrétiens de différentes Églises, nous nous sommes senti appelés à témoigner de notre engagement pour une Europe plus fraternelle et surtout pour la paix. Rendez-vous est déjà pris pour l’an prochain !

Portugal

Le 9 mai, une prière pour la paix en Europe a eu lieu aussi à Porto, organisée par Ensemble pour l’Europe et la commission œcuménique de la ville, dans l’église de Cedofeita. Six Églises étaient représentées, dont les évêques des Églises catholique et lusitanienne, ainsi que plusieurs Mouvements. La prière était centrée sur les phrases du Notre Père. Au fur et à mesure que l’on priait pour chacun des pays européens, le drapeau correspondant était apporté à l’autel.

La Neuvaine, prière de 9 jours pour la paix en Europe, a été traduite aussi en portugais. Elle a été composée cette année pour la fête de l’Europe (cf. article sur le site : Le Notre Père – une prière pour l’Europe, 20.03.2023).

En plusieurs points de l’Europe, cette neuvaine a été intensément utilisée pour la prière. Par exemple à Vallendar, centre international de Schönstatt, par toute la Communauté de ce mouvement.

Diego Goller

 

Rome est fidèle

Rome est fidèle

La veillée pour l’Europe continue – le 9 mai dans la Ville Éternelle

Le 24 mars 2017, à la veille du soixantième anniversaire des Traités de Rome, debout tous ensemble, nous avions écouté la citation du Préambule du Traité adoptant une constitution pour l’Europe. Un moment fort, inoubliable, un appel : « Europe, il te faut te retrouver, comme continent, comme civilisation, dans le christianisme ». C’était dans la basilique romaine des Saints-Apôtres absolument comble, et en présence de hauts représentants de l’Église et de la société civile, au début de la veillée de prière organisée par Ensemble pour l’Europe.

Le dialogue et la conquête de la paix

Rome est fidèle. Chaque année, vers le 9 mai, à l’occasion de la Journée de l’Europe, Rome rassemble à nouveau les chrétiens des différentes Églises pour prier, témoigner et apporter encore l’espérance en l’avenir du continent. Ensemble pour l’Europe avait choisi cette année : « Dialogue : culture de la rencontre pour gagner la paix ». Les participants ne pouvaient douter du sérieux de cet engagement : l’Église orthodoxe roumaine et l’Église grecque orthodoxe, la Fédération des Églises évangélique en Italie, l’Église anglicane, les méthodistes, les Églises pentecôtistes, l’Armée du Salut, divers Mouvements et Communautés voulaient signer de leur présence le désir commun, persévérant et inquiet de chacun : la PAIX.

La paix est le fruit d’un constant travail d’artisan

« Ce n’est pas un hasard si, en 2013, l’Union Européenne a reçu le prix Nobel de la paix. Rappelons-nous toujours ce mandat qui nous vient de l’histoire, mais qui doit se transformer en initiatives politiques en faveur de la paix », a souligné dans son discours l’ambassadeur Pasquale Ferrara, actuel directeur général des affaires politiques et de sûreté du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale.
Ont suivi plusieurs témoignages de réconciliation, qui rappelaient que la paix sera toujours le d’un fidèle et constant travail d’artisan. Dans le même temps, il faut porter son regard sur toute la Terre pour se rendre compte que « la paix comme politique – continuait Pasquale Ferrara – n’est pas une option éthique abstraite. Bien plus concrètement, elle est une nécessité pratique si nous ne voulons pas réduire le monde en cendres, soit par la guerre atomique, soit par le changement climatique ».

Prière et réseaux dans le monde chrétien

La prière œcuménique qui concluait la veillée a montré un petit peuple uni dans sa riche diversité, tourné vers Celui qui, ce jour-même dans la liturgie catholique, répétait : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27).
Le 24 mars 2017 était présent David Sassoli, alors député européen, et il affirmait dans une interview : « Il faut avant tout que les chrétiens se fassent entendre un peu plus et nous devons être dans le monde chrétien des réseaux qui portent témoignage aux autres. »

Nous souhaitons que notre réseau puisse être un écho, petit certes, mais vigoureux, de ces paroles.

Ilona Toth

L’événement était parrainé par la représentation en Italie de la Commission Européenne et s’insérait dans les initiatives d’Insieme-per.eu (Communauté du Parlement Européen).

Lire le discours de Pasquale Ferrara (en italien) :  partie 1>> –  
partie 2>>
Pour des informations complémentaires sur l’événement (in italien) >>
Pour revoir le programme (in italien) sur youtube >>

Photo: Ala Laiba

 

Construire des ponts d’espérance

Construire des ponts d’espérance

Journée de l’Europe à Vienne le 6 mai 2023. Plus de 100 personnes de six pays d’Europe centrale se sont réunies pour l’événement organisée par Ensemble pour l’Europe – Autriche, au centre Schönstatt de Vienne-Kahlenberg

Sous le titre « Construire des ponts d’espérance », dix orateurs ont partagé leurs expériences de « constructeurs de ponts ». Ce jour-là, le rêve est devenu réalité, un stimulant apprécié dans une routine quotidienne souvent décourageante.

A Innsbruck, Gottfried Rießlegger est engagé dans un groupe œcuménique entre une paroisse catholique et une protestante, qui disposent chacune d’une église, et une paroisse orthodoxe qui n’en a pas. Deux églises, à 150 mètres l’une de l’autre, séparées par une clôture. Un jour, le désir d’être ensemble a été plus fort que la peur et la réserve. Deux grosse pinces, une à droite, une à gauche, et voilà un grand trou dans la clôture, début d’un enrichissement béni ! Et puis, la communauté orthodoxe possède un kit dans un grand coffre et, chaque dimanche, après la liturgie catholique, l’iconostase est installée devant l’autel.

De Slovénie, Marjeta Bobnar a parlé des fruits du projet « Summerjob », qui établit des relations avec des personnes dans le besoin, avec des aides concrètes et, naturellement, entre jeunes provenant de diverses régions de Slovénie.

En Hongrie, Tibor Héjj construit des ponts avec son minibus. Il transporte chaque jour des personnes handicapées sur leur lieu de travail dans différentes entreprises. Elles y travaillent et vivent avec des personnes valides.
De Hongrie aussi est venu le groupe « Vox mirabilis », qui a fait de la construction de ponts une expérience tangible.

En République Tchèque, Dagmar et Petr Peňáz construisent des ponts avec tout leur cœur et toute leur âme, pour des personnes qui ont des besoins spécifiques. Des ponts aussi entre chrétiens, par exemple lors de pèlerinages œcuméniques en Moravie, et entre les pays de l’ex-monarchie.

Le député européen Lukas Mandl a parlé des tensions dans son travail parlementaire, où il ne peut pas être d’accord sur tout. Toutefois, en tant que chrétien, il a toujours cherché à soutenir la dignité humaine et à respecter la liberté des autres. Travailler ensemble requiert un travail concret dans les commissions, mais aussi une inspiration spirituelle.
Eva et Erich Berger lui ont offert un recueil de 44 pages : de petites histoires de constructeurs de ponts, histoires de la vie quotidienne de chrétiens, qui peuvent donner courage et espérance.

Ce 6 mai 2023, Dieu a montré à son peuple qu’il est capable de construire des ponts pour tous: un bel encouragement !

Il faut continuer à construire des ponts, de façon concrète et durable, le 7 mai et tous les jours suivants.

Recompilé par Diego Goller

Photo: Christoph Fürböck

Be the change – Sois acteur du changement

Be the change – Sois acteur du changement

Ensemble pour l’Europe au Festival œcuménique des jeunes à Timisoara, Roumanie, du 1er au 7 mai 2023

« Ce soir, mon rêve s’est réalisé. Avec vous le message de la paix est arrivé à Timisoara ». Ainsi s’exprimait, tout ému, l’évêque romain catholique de Timisoara, Mgr József-Csaba Pál aux 300 jeunes réunis à la Filarmonica Banatul, après le concert du groupe international Gen Verde, lors de la soirée conclusive du Festival œcuménique des jeunes. La Roumanie, terre martyrisée dans le passé par la dictature et le communisme, accueille à cœur ouvert, à Timisoara, le message d’amour chrétien comme réponse aux défis actuels.

« Marchons tous ensemble à la lumière du Christ »

Des jeunes de 14 à 25 ans étaient venus de toute la Roumanie et aussi de Bulgarie, de Russie, d’Ukraine et de Pologne, pour cette fête à Timisoara, qui est pour 2023 une des capitales culturelles de l’Europe. Pour la semaine du 1er au 7 mai 2023, les jeunes avaient choisi pour titre : « Marchons tous ensemble à la lumière du Christ ». Un des point culminants du festival a été la procession œcuménique aux flambeaux – à laquelle ont participé aussi les habitants de Timisoara – pour rejoindre quatre églises de différentes confessions (gréco-catholique, réformée, orthodoxe et romaine-catholique) dans le centre de la ville. « Je n’imaginais pas une dimension aussi vaste de l’Église », a confié une jeune ukrainienne orthodoxe.

Atelier « Cherche Dieu dans la ville »

Be the change… Sois acteur du changement que tu veux voir autour de toi. C’était l’invitation faite aux jeunes qui reliait entre eux tous les échanges culturels et musicaux, les brèves conférences et les discussions. Dans le programme officiel du festival – et en accord avec les jeunes du lieu – Ensemble pour l’Europe (EpE) a proposé un atelier intitulé « Cherche Dieu dans la ville », ou comment changer la cité séculaire en une « ville de Dieu ». Les intervenants, Hans-Martin Samietz (Mouvement de Schönstatt) et Herbert Lauenroth (Mouvement des Focolari), du Comité d’Orientation d’EpE, ont proposé différentes approches montrant comment la Parole de Dieu peut inspirer le changement et pénétrer la vie des citoyens aux niveaux spirituel, social, culturel, intellectuel et politique. Les cent jeunes participant à l’atelier ont échangé leurs idées sur la façon de construire la ville idéale, par exemple avec une meilleure écoute réciproque, par la prière ensemble et une communication qui met l’accent sur le positif et donc –  pourquoi pas ? – avec plein d’idées pour tourner un film montrant la ville « telle que je la rêve ». Le point commun entre tous les participants était l’ardent désir de paix qui prend naissance dans le cœur de chacun.

Télécharger le programme (en anglais)>>
Télécharger le programme (en allemand)>>

Rencontre des « Amis d’EpE » à Timisoara

Ensemble pour l’Europe se prépare maintenant à la rencontre des « Amis », du 16 au 18 novembre 2023, à Timisoara. La ville correspond aux objectifs d’EpE par son ouverture œcuménique et culturelle, comme il en a été fait l’expérience durant ce Festival œcuménique des jeunes de mai 2023.

Beatriz Lauenroth

 

Informations et photos : //www.facebook.com

 

 

Timisoara calling !

Timisoara calling !

Une invitation chaleureuse ! Pour la Journée de l’Europe

10 mai, 19:00 CET, par zoom :
une heure de rencontre et de prière – and it’s all in English.

Les communautés et les mouvements de Timisoara ont invité l’Ensemble pour L’Europe à la rencontre des cercles de soutien en novembre. De plus, Timisoara est la capitale culturelle de l’Europe en 2023.

De plus, Timisoara a une longue histoire d’unité et de réconciliation, avec tout le bonheur que cela implique, mais aussi avec les défis qui vont avec.

Des jeunes de Timisoara, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Italie et du Portugal prient avec nous : une heure – une rencontre.

Soyez de la partie !

Called to unity – living in diversity

Heure : 10 mai 2023 07:00 PM Amsterdam, Berlin, Rome, Stockholm, Vienne
//fau.zoom.us/j/61128116535?pwd=V2d2VmdHNndhdFM0eXFYNUo1bHRwQT09
Meeting-ID: 611 2811 6535
Kenncode: 001766

Télécharger le flyer>>

Sr. Nicole Grochowina

 

Ensemble pour l’Europe : susciter des espaces de relation

Ensemble pour l’Europe : susciter des espaces de relation

Susciter des espaces de relation et de dialogue en Europe. Être des témoins de relations réciproques entre les peuples et du dynamisme de l’amour qui trouve sa racine dans l’Évangile. Voilà tracé le chemin vers le rendez-vous de novembre 2023 à Timisoara (Roumanie), intitulé « Appelés à l’unité ».

L’Europe vue et « vécue » aujourd’hui du point de vue des communautés chrétiennes, le défi des polarisations, le fléau de la guerre au cœur du continent. Tels sont les principaux thèmes traités durant deux jours par le Comité d’Orientation (CdO) d’Ensemble pour l’Europe (EpE) à Munich, du 22 au 24 mars.

Face aux immenses et multiples défis culturels, sociaux et politiques de l’Europe, les communauté chrétiennes d’EpE repartent des principes de la réciprocité et du dialogue, comme l’a souligné Herbert Lauenroth, du CdO, qui a tracé le chemin à parcourir, en ce temps post-séculaire : « (…) Nous devons aller ensemble aux frontières ; témoigner du Christ au milieu de nous, au milieu du monde ».  Il poursuit en décrivant le besoin en Europe de lieux où le conflit est accueilli comme constructif et même unitif, où a lieu la rencontre entre les personnes et avec Dieu ; où il est possible de trouver cette réciprocité qui n’abolit pas les différences, mais les rachète.

« Appelés à l’unité » : vers Timisoara 2023

Cette année, Timisoara (Roumanie) est la capitale européenne de la culture et l’évêque catholique romain, Mgr Josef-Csaba Pal, a invité EpE à témoigner en tant que bâtisseur de ponts entre les chrétiens de différentes Églises.

Le programme de l’événement va maintenant être élaboré. Margaret Karram, présidente des Focolari, a proposé de rendre visibles les « fragments de fraternité » déjà présents dans la ville et de les faire vivre aux participants. Une rencontre donc, avec toutes les actions concrètes que les groupes, les paroisses et les associations font pour la ville et pour ceux qui souffrent le plus. « L’impératif, aujourd’hui, est le dialogue, la rencontre, ‘’l’Ensemble’’ », a conclu Margaret Karram. Et Jesús Morán, coprésident du mouvement des Focolari, d’ajouter : « De cette manière, la rencontre d’EpE à Timisoara apportera des semences d’espérance et de fraternité non seulement européenne, mais aussi universelle ».

Les prochains rendez-vous

Du 1er au 7 mai 2023, Timisoara (Roumanie) – « Marcher ensemble à la lumière du Christ », festival œcuménique pour les jeunes de 16 à 30 ans. Il est encore possible de s’inscrire.

Infos et inscriptions >>

Pour participer à StartNow, concert et ateliers avec le groupe musical Gen Verde >>

Du 16 au 18 novembre 2023, Timisoara (Roumanie) – « Appelés à l’unité – Ensemble à Timisoara », rendez-vous annuel des « Amis d’Ensemble pour l’Europe ».

Stefania Tanesini et Beatriz Lauenroth

Photo: Stefania Tanesini, Cornelia K. Brand, Diego Goller

 

Le Notre Père – une prière pour l’Europe

Le Notre Père – une prière pour l’Europe

Avec le « Notre Père » vers le 9 mai, Journée de l’Europe

L’itinéraire comprend 9 jours de prière (une neuvaine) pour implorer l’Esprit Saint sur notre continent.

Pourquoi une neuvaine ? Ces quatre dernières années, nous avons effectué un voyage de prière de six semaines pour nous préparer au 9 mai.

Pour 2023, nous avons eu l’idée de faire une prière de neuf jours. La neuvaine la plus ancienne de la chrétienté est celle des neuf jours entre l’Ascension et la Pentecôte, lorsque les apôtres, les femmes et Marie, la mère de Jésus, ont reçu l’Esprit Saint.
Cette année, faisons la neuvaine ensemble, dans toute l’Europe, pour notre continent et pour toutes les intentions de notre réseau !

La neuvaine a été préparée conjointement par Sœur Lioba Ruprecht (Schoenstatt) et Thomas Roemer (YMCA Munich).

L’itinéraire prévoit neuf jours de prière avec les paroles du Notre Père, pour implorer l’Esprit Saint sur notre continent. Chaque jour, nous prierons en particulier pour certaines nations européennes.

Beatriz Lauenroth

Téléchargez la neuvaine en français ici>>
Téléchargez la neuvaine en ukrainien ici>>

 

 

Together2023

Together2023

Rencontre du Peuple de Dieu. Il fait froid à Rome en ce matin du 15 mars…

… mais le ciel est clair et le soleil réchauffe. Il est très tôt : nous nous rendons à pied au Vatican. Nous sommes une soixantaine de personnes de diverses Églises, représentants de Conférences épiscopales, Congrégations, Mouvements et Communautés, jeunes et moins jeunes, prêtres laïcs, religieux consacrés, autour de frère Alois et de quelques frères de la Communauté œcuménique de Taizé, en présence de sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques. C’est la troisième fois que ce groupe se réunit et nous avons travaillé ensemble pendant trois jours, en plénière et en 10 commissions, pour préparer Together2023.

Une initiative originale

Il s’agit d’une initiative originale, la seule de ce genre à ce jour, promue par Taizé : soutenir par la prière le Synode de l’Église catholique romaine sur la synodalité, dont la première session est prévue du 4 au 29 octobre 2023. Tous les chrétiens sont invités à cet événement, de toutes les Églises et communautés, et en particulier les jeunes.

L’initiative consiste en une journée – le 30 septembre 2023 – riche en initiatives diverses, dont le point culminant sera une veillée de prière sur la place Saint-Pierre. Le pape François et les responsables de l’Église devraient y assister. Il s’agit d’une demande de grâces de la part de tout le peuple de Dieu pour les participants au Synode, engagés sur un thème central comme celui de la synodalité.

Le Pape François nous rencontre

Nous entrons rapidement au Vatican par des rues secondaires et nous nous retrouvons bientôt dans une petite salle préparée spécialement pour nous. L’Évêque de Rome ne se fait pas attendre, il est visiblement heureux de rencontrer notre groupe et, en l’absence de texte, improvise quelques réflexions entrecoupées de souvenirs personnels. Son estime pour le frère Alois et son courage sont évidents ; sa foi est grande dans le cheminement ensemble qui fait l’unité plus grande que les différences. Il s’agit de s’aimer, de travailler ensemble entre chrétiens, de demander la présence de l’Esprit Saint : c’est Lui qui fait l’unité, l’harmonie.

Nous repartons de cette rencontre avec la joie dans le cœur et l’engagement de marcher ensemble avec beaucoup d’autres chrétiens à Rome le 30 septembre et partout ailleurs.

Pour plus d’informations : www.together2023.net

Diego Goller

Photo : Alice Montrucchio ; grande photo, de gauche à droite : Diego Goller, Frère Alois Löser, Sr Nathalie Becquart, Giuseppe Del Coiro

 

En chemin vers l’avenir

En chemin vers l’avenir

Assemblée synodale européenne des évêques à Prague du 7 au 9 février 2023

L’Assemblée européenne du synode des évêques s’est réunie à Prague du 7 au 9 février 2023. Pour chacune des 39 Conférences épiscopales, quatre évêques ou délégués y ont participé. En tant que modérateur d’Ensemble pour l’Europe, j’étais le seul membre de l’Église évangélique invité à y participer. Margaret Karram et Francisco Canzani (Mouvement des Focolari), Cesare Zucconi et Hilde Kieboom (Sant’Egidio), le père Heinrich Walter et Maria Pelz (Schönstatt), et Matthew et Luce (Taizé) étaient aussi présents pour représenter les Mouvements spirituels.

Les responsables ont parfaitement réussi à emmener l’Assemblée européenne dans un voyage d’écoute. Les moments en plénière ont été particulièrement consacrés à l’écoute, lorsque toutes les Conférences épiscopales ont fait le rapport de leurs résultats. Et dans les groupes de travail, il s’agissait alors de s’écouter réciproquement pour entreprendre ensemble le chemin.

Synode vient du grec σύνοδος, syn odos, c’est-à-dire être en chemin ensemble, ce qui est exactement l’invitation du pape François à l’Église catholique.

Parmi les thèmes indiqués par de nombreux pays et sur lesquels le Synode aura à travailler, on trouve ceux-ci : la parité des droits pour les femmes et leur participation aux charges ecclésiastiques ; la question du célibat sacerdotal et de l’ordination de personnes mariées au sacerdoce ; de nouvelles orientations concernant les personnes homosexuelles ; et le cléricalisme.

Synodalité

Que signifie exactement synodalité ? La question est restée ouverte et a été soulevée plusieurs fois. Le Synode trouvera-t-il la voie pour arriver à une décision commune sur les questions ouvertes, ou bien cette assemblée est-elle plutôt un lieu de consultation et c’est aux évêques qu’il appartient de décider ? Les espoirs suscités par le parcours synodal peuvent-ils se réaliser ?

Pour nous, d’Ensemble pour l’Europe, nous pourrons sûrement apporter des expériences valides en termes de synodalité, parce que les processus synodaux ont montré leur validité dans de nombreux Mouvements et Communautés et l’Ensemble lui-même se caractérise toujours par des décisions communes. Ce sont l’écoute réciproque et la concorde, et non la hiérarchie, qui font partie de nos fondements et de notre riche expérience. C’était une joie pour moi que nous ayons été invités : nous avons pu apporter notre contribution par de nombreuses conversations et rencontres personnelles et nous avons sûrement été en mesure de contribuer à une atmosphère d’ouverture et de rencontre, par notre attitude et notre expérience.

Le révérend Martin Michalíček, Secrétaire général du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes (CCEE) a bien perçu cela lorsqu’il a participé à nos rencontres des Amis d’Ensemble pour l’Europe à Augsbourg et à Porto et c’est ce qui l’a amené à nous inviter à Prague.

Garder à l’esprit la Parole de Dieu

Lors d’une brève déclaration que j’ai faite publiquement au Synode, j’ai formulé ces trois idées qui me semblaient importantes :

  • « Je me rends compte que le processus synodal a libéré un énorme potentiel d’espérance. Je ne peux que m’en réjouir avec vous.
  • Je souhaite au Synode d’avoir le courage de formuler certains points pour lesquels de réels changements sont nécessaires. Sans ces pas concrets, le potentiel d’espérance pourrait facilement se transformer en résignation.
  • Pour réaliser ces avancées concrètes, je souhaite au Synode la lumière de la Parole de Dieu. Dans le psaume 119, verset 105, on peut lire : ‘’Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière pour mon sentier’’. Ces jours-ci, j’ai constaté avec inquiétude que dans certaines contributions, la sociologie a pris à plusieurs reprises la place de la Parole de Dieu comme fondement normatif».
Veillée de prière à Rome

Je souhaite que le potentiel d’espérance du chemin synodal mondial puisse amener à réaliser des pas courageux de changement, qui aident l’Église sur son chemin vers l’avenir. Il est important d’accompagner ce processus par la prière. A la veille du Synode, la communauté de Taizé organise le 30 septembre à Rome une journée de prière sur le thème : « Ensemble – Rencontre du peuple de Dieu ». En tant qu’Ensemble pour l’Europe, nous soutenons cette initiative et invitons à y participer.

Gerhard Pross

Photo: Gerhard Pross avec Margaret Karram

 

Ensemble pour l’Europe ira à Timisoara

Ensemble pour l’Europe ira à Timisoara

«Capitale de la culture 2023»

Depuis le 1er janvier 2023, la ville roumaine de Timisoara a été déclarée «Capitale de la culture 2023». Le programme officiel des manifestations festives débutera ce 17 février. Tout au long de l’année, les institutions publiques locales commémoreront ce titre honorifique à plusieurs reprises. Les Églises aussi.

A l’invitation de l’évêque, Mgr Iosif Csaba Pàl, cette année, le groupe des Amis d’Ensemble pour l’Europe a intentionnellement choisi Timisoara, ville multiconfessionnelle, multiethnique et multiculturelle, comme lieu de sa rencontre annuelle de novembre. La ville est située à la limite entre l’Orient et l’Occident, dans le triangle Roumanie/Hongrie/Serbie. « Par votre présence, vous montrez à la Roumanie la beauté de la foi chrétienne » a déclaré l’évêque. Et l’un des organisateurs : « Les participants des pays occidentaux d’Ensemble pour l’Europe ont besoin de l’expérience des amis de l’Europe orientale pour découvrir ensemble toujours davantage les racines chrétiennes de l’Europe ». Une jeune journaliste orthodoxe-roumaine de l’équipe interconfessionnelle de préparation à Timisoara affirme : « Nous sommes si différents et pourtant si proches ». L’unique foi en Christ doit être témoignée. Les tensions dues au passé politique passent au second plan.

Gérard Testard (Efesia), membre du Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe il y a encore peu de temps, résume ainsi : « Nous avançons sur le sentier tracé par les fondateurs de l’Europe et par tous ceux qui, au cours de l’histoire, n’ont pas accepté le conflit comme une fatalité, mais se sont employés à faire tomber les barrières ».

Ensemble pour l’Europe Timisoara 2023 veut contribuer à ce que la fraternité en Christ devienne une réalité toujours plus visible.

Beatriz Lauenroth

Photo: Canva

Together 2023 – Rencontre du Peuple de Dieu

Together 2023 – Rencontre du Peuple de Dieu

Nouveauté : de nombreuses Églises chrétiennes soutiennent l’Église catholique par la prière. Ensemble pour l’Europe se joindra à elles.

Le synode mondial des évêques catholiques à Rome (du 4 au 29 octobre 2023) sera précédé par une veillée de prière œcuménique pour les jeunes, le samedi 30 septembre, place Saint-Pierre à Rome. Le pape François ainsi que des représentants de diverses confessions chrétiennes y seront présents et la rencontre est ouverte à tout le peuple de Dieu. L’idée en a été lancée par frère Aloïs, prieur de la Communauté de Taizé, fondée par frère Roger Schutz.

Gerhard Pross, l’actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe s’est exprimé ainsi : « Depuis plus de 20 ans, notre réseau a une grande expérience d’œcuménisme et de synodalité. J’ai promis notre soutien à frère Aloïs, parce que là où le peuple de Dieu se réunit, nous voulons être présents nous aussi ». La rencontre à Rome – et peut-être dans plusieurs villes d’Europe – offre l’opportunité de donner un signe clairement visible de l’unité du peuple de Dieu. « La prière portera sûrement son effet », a-t-il ajouté. Frère Aloïs a dit toute sa joie de savoir qu’Ensemble pour l’Europe veut soutenir la veillée de prière.

Le pape François a invité à prier place Saint-Pierre et a souligné la dimension œcuménique du synode des évêques. Le cardinal Jean-Claude Hollerich a affirmé : « Synodalité et œcuménisme sont inséparables. Nous avons besoin de nos frères et sœurs des autres Églises pour progresser sur le chemin synodal ». L’œcuménisme est important pour la synodalité et vice versa, a souligné le révérend Christian Krieger, président de la Conférence des Églises européennes et de la Fédération française des protestants. « Il n’y a pas de synodalité sans unité – confirme frère Aloïs de Taizé – et toute Église qui veut être apostolique doit être synodale ».

Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? « Soyez humbles et faites de la place à l’autre, comme nous le montre le pape François », a dit Son Éminence Khajag Barsamian, de l’Église arménienne. L’humilité n’est pas une faiblesse, mais un signe de force, avec lequel commencer un nouveau chemin. L’archevêque anglican Ian Ernest, directeur du centre anglican de Rome, a souligné que ce pas fait en commun ouvre un nouvel horizon : « Ce processus nous donne des ailes pour progresser ensemble ».

Les jeunes adultes entre 18 et 35 ans sont particulièrement invités. Ils seront accueillis dans les familles et paroisses romaines du vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre. Le point culminant du week-end sera la « course en étoile » du samedi, qui commencera avec les prières dans plusieurs églises de Rome, puis tout le monde se dirigera en formant une étoile vers la place Saint-Pierre où, après un programme festif de chants et de témoignages, se déroulera la prière œcuménique avec le pape François et les représentants de nombreuses Églises et communautés chrétiennes.

Les paroisses et mouvements de toute l’Europe sont invités à envoyer de nombreux jeunes à ce grand événement.

Pour plus d’informations : www.together2023.net

Beatriz Lauenroth

Photo: Place Saint-Pierre/C.K.Brand – Prière/Canva 

 

Se désarmer

Se désarmer

Amis d’Ensemble pour l’Europe à Porto (Portugal) 

« Quand on se désarme, quand on s’exproprie, quand on s’ouvre à l’Homme-Dieu qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le passé mauvais et nous offre un temps nouveau où tout est possible. » [1]

Je suis dans l’embarras. On me demande comment s’est passée la rencontre avec mes amis à Porto et, au fond, « Ensemble pour l’Europe », qu’est-ce que c’est ? Que peuvent faire ensemble 166 personnes de 19 pays différents, de 45 Mouvements et Communautés, de 8 Églises, alors que « les semblables s’attirent » et que la diversité est rarement – peut-être jamais – une force de cohésion ? Sans parler des différents points de vue géopolitiques, culturels, historiques, confessionnels. De plus : que vont faire maintenant les Russes et les Ukrainiens, qui étaient aussi présents parmi nous ? L’Europe n’est pas à la mode aujourd’hui. Pourquoi courir après des utopies et des rêves inutiles dans ce monde polarisé ?

Alors que ces pensées et les réponses possibles tourbillonnaient dans ma tête, j’ai pensé à Jésus qui n’a pas commencé par expliquer comment et où il vivait, mais a répondu : « Venez et vous verrez » (Jn 1,39). Ceux qui étaient là physiquement à Porto « sont venus et ont vu ».

Ils ont vu la communion de 11 mouvements portugais qui se sont engagés avec tout leur cœur pour préparer une maison, des repas, la technologie et, avant tout, faire « famille » avec tous les participants.

Ils ont vu des experts qui ont fait don de leurs connaissances et, grâce à leurs talents, élargi l’horizon d’un public attentif.

Ils ont vu des personnalités du monde ecclésial qui, par leur présence et leur prière, ont voulu apporter non seulement leur bénédiction, mais aussi un soutien fort à ce réseau œcuménique.

Ils ont vu des jeunes capables de faire des choix sérieux, qui ont fait prendre un tournant à leur vie ; des jeunes qui, avec générosité, élan et poésie, ont parlé de futurs projets concrets dans leurs pays et leurs villes.

Ils ont vu de la gratitude envers ceux qui, après des années de service, partent pour d’autres tâches ; et des larmes dans les yeux lorsque, à la chaleur du Pacte d’amour réciproque, les cœurs se sont ouverts.

En résumé, ils ont vu un petit peuple qui, comme le peuple « élu », cherche continuellement de l’eau dans le désert. Boire et faire boire.

Le soir de la prière œcuménique, je me suis assise au dernier rang de l’imposante église « Igreja do Cedofeita » de Porto. Un ami m’a invitée à venir au premier rang ; de là, j’ai découvert au fond, derrière l’autel, une représentation que je n’avais jamais vue auparavant : non pas un Rédempteur souffrant sur la croix, ni même un Ressuscité qui a vaincu la mort. Mais une grande statue d’un Christ « désarmé », aux bras tombants, émergeant d’un socle plein de fissures – icône des polarisations, des divisions qui sont en chacun de nous, entre nous et autour de nous.

Je l’ai contemplé. Se désarmer ! Voilà le secret de la force de cohésion ! Ce sera peut-être le « mot-clé » qui ouvrira l’Europe et tout « l’Ensemble » à de nouveaux horizons et à de nouvelles promesses.

Ilona Toth

[1] Extrait d’un texte de Patriarche Athénagoras Ier de Constantinople

Rencontre des Amis européens au Portugal

Rencontre des Amis européens au Portugal

Après trois années au cours desquelles les Amis du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe n’ont pu se réunir qu’en ligne en raison de la pandémie, une rencontre en présence aura lieu l’automne prochain, du 11 au 13 novembre 2022 à Porto, au Portugal.

« Porto est situé à l’extrême ouest de l’Europe et nous sommes très heureux de connaître la richesse et les défis que vivent nos frères et sœurs dans cette partie du continent », peut-on lire dans la lettre d’invitation envoyée par le Comité d’orientation. Le Comité national portugais, qui représente 10 Mouvements, avait déjà invité des personnes à cette réunion il y a trois ans et ce souhait se réalise maintenant. « Ce sera sans aucun doute une grande découverte pour nous tous et nous sommes très reconnaissants envers les nombreuses personnes qui travaillent depuis un certain temps pour nous y accueillir ».

UNE NOUVELLE MISSION POUR L’EUROPE

Le titre de la rencontre des Amis sera « Une nouvelle mission pour l’Europe ! ». Il s’agit de prier ensemble avec nos frères et sœurs portugais, d’écouter, de réfléchir et de se faire raconter leurs expériences d’unité et de réconciliation.

« Dans les moments difficiles que l’Europe traverse actuellement, nous voulons nous unir et vivre l’unité à laquelle nous avons été appelés. Cette rencontre sera sans aucun doute une découverte et une aventure pour nous tous car nous rencontrerons la ville de Porto et son histoire, les Communautés et les Mouvements de « Ensemble » portugais, ainsi que les nombreux jeunes engagés au Portugal », lit-on encore dans la lettre d’invitation.

Afin de donner au plus grand nombre de Portugais la possibilité de connaître la réalité de « Ensemble pour l’Europe », les organisateurs ont décidé de tenir la réunion en cinq langues : allemand, anglais, français, italien et portugais. Le lieu de la réunion sera la salle de réunion de l’Associação Católica do Porto.

Il est encore possible de s’inscrire à la réunion jusqu’au 10 octobre 2022 par l’intermédiaire des différents responsables communautaires !

Heinrich Brehm

 

Immersion dans l’Esprit

Immersion dans l’Esprit

Empowering Europe

Le week-end du 10-12 juin 2022, Empowering Europe (//empoweringeurope.org/) a organisé la rencontre de ses membres en présentiel, si attendue après Corona.

Le jeune mouvement (né en 2018) avait choisi pour cette réunion le centre de congrès des Focolari aux Pays-Bas(//www.focolare.org/nederland/).

Les journées ont été marquées par une profonde rencontre avec Dieu et entre les participants. L’amitié entre les deux Mouvements, qui collaborent à Ensemble pour l’Europe, a aussi imprimé sa marque sur la rencontre.

« Nous avons pu regarder dans le cœur de Jésus », a déclaré à la fin l’un des participants. Et un autre : « C’était une immersion dans l’Esprit de Dieu. Nous repartons fortifiés et renouvelés dans notre vie quotidienne ».

Beatriz Lauenroth

 

 

 

 

 

 

 

 

7 mai à Bruxelles

7 mai à Bruxelles

Une expérience inoubliable

Le 7 mai 2022 nous avons fêté la journée de l’Europe à la Chapelle pour l’Europe à Bruxelles, qui nous a soutenus de bien des manières, en nous offrant le lieu, l’expertise, les moyens de communication. Quelle providence du Ciel !

« Europe : artisans de paix » : un événement que nous avons préparé pendant des mois avec beaucoup d’enthousiasme, d’engagement et de conviction. Et si quelques mouvements n’ont pu collaborer concrètement, ils étaient avec nous en prière et en unité.
Quel défi !  Parler « d’artisans de paix » dans une Europe déchirée face à la guerre en Ukraine, et qui parle ici et là de division, de séparation… mais nous croyons que même notre goutte d’eau est nécessaire à l’océan.
Le programme était suivi en présentiel et par webinar.

Les deux interventions de Walter et Annemarie Kriechbaum de YMCA Munich, ont constitué le point central de l’après-midi. Ils nous ont conduits à travers leurs témoignages vers un monde de réconciliation. Si le chemin de la réconciliation est long, mais vrai et durable, ils nous ont transmis le désir d’en être des instruments là où nous vivons.

Les jours précédant le 7 mai nous ont donné l’occasion de vivre avec le couple Kriechbaum des moments de partage et de dialogue, à Rotselaar au centre des Focolari, ainsi qu’au centre de Bruxelles avec la communauté de Sant Egidio et lors d’une soirée de prière à la basilique avec le Renouveau Charismatique. Ce furent des moments inoubliables d’écoute réciproque, une véritable école de vie.

Les conversations pendant le verre de l’amitié qui concluait cette rencontre du 7 mai, nous a donné la possibilité d’établir de nouveaux contacts, de nous retrouver aussi entre vieux amis et de nous encourager mutuellement. Nous avons été fortifiés dans l’assurance que c’est ensemble et avec l’aide de l’Esprit Saint au milieu de nous, que nous pourrons avoir un impact significatif sur notre continent et en révéler les vraies valeurs.

Quelques réactions :

« Hier nous avons participé au webinar. Félicitations à tout le groupe et aussi à vous personnellement.  C’était génial de vous voir en action. Nous sommes très reconnaissants pour le contenu et les prières. Nous avons trouvé les témoignages d’Annemarie et de Walter clairs et impressionnants. L’ancrage biblique de Walter sur la signification de la souffrance, de la mort sur la croix et de la résurrection de Jésus pour le pardon et la réconciliation était très central. Nous espérons que de nombreux Belges l’ont vu et entendu, ou le feront à l’avenir. Merci à vous tous pour tout le travail préparatoire. (R.R.)

« Grand merci pour cette très riche rencontre !!! Comme le disait Philippe, ce fut un moment de grâce, un soutien, une espérance, une force nouvelle ! Avec vous pour continuer le chemin ! Beau de vous avoir vus ! Peut-on recevoir le lien pour revoir sur you-tube ? » (M. D.W.)

Anne Plancke pour le comité national de la Belgique

Photo: pixabay.com

Comment sortir de la division

Comment sortir de la division

Rencontre pour la Fête de l’Europe à Graz (Autriche) 7 mai 2022

Dans une salle récemment rénovée – autrefois réfectoire du monastère des frères mineurs, et aujourd’hui cœur baroque d’un centre événementiel moderne au centre de Graz – plusieurs communautés chrétiennes de différentes confessions se sont réunies le 7 mai dernier à l’occasion de la Journée de l’Europe, à l’initiative d’Ensemble pour l’Europe.

Environ 130 personnes venues d’Autriche, de Hongrie, de Croatie et de Suisse se sont réunies pour écouter la Parole de Dieu et échanger leurs expériences sur le thème de la conférence : « Comment sortir des divisions ».

Les différentes interventions…
– Projet de dialogue en Hongrie pour confronter des opinions politiques contraires
– Établir la confiance entre les opposants aux réfugiés et les réfugiés
– Réconciliation des familles des victimes et des bourreaux 75 ans après l’Holocauste
… étaient très impressionnantes et ont créé la base d’un échange animé en groupes.

Les responsables des Églises catholique et protestante et ceux de la communauté baptiste nous ont envoyé des paroles d’encouragement. Des amis de Slovaquie, Slovénie et Italie, absents en raison de leur travail intense auprès des réfugiés, pour des raisons de santé ou autres, ont envoyé des messages de salutation.

Après un déjeuner en commun et une visite guidée de la ville, une prière œcuménique pour la paix a suivi dans l’après-midi. Les difficultés de notre temps, telles que la guerre en Ukraine et dans de nombreux autres endroits de la planète, la crise climatique, la pandémie du Covid 19, l’insécurité économique…. ont été portées devant Dieu. Une famille du Mouvement de Schönstatt a organisé ce moment de prière d’intercession de manière émouvante.

Avec ces mots tirés de la Lettre aux Hébreux : « Que le Dieu de la paix… vous rende apte à tout ce qui est bien pour faire sa volonté » (He 13,20-21), les participants se sont sentis fortifiés dans leurs engagements au sein de l’Église et de la société.

Des musiciens, venus spécialement pour cette rencontre, ont donné à cette journée un cadre à la fois festif et spirituel.

Les participants ont répondu généreusement en faveur d’un projet d’aide aux réfugiés ukrainiens près de la frontière hongroise.

Sous la peinture expressive « Jésus nourrit cinq mille personnes », exposée sur le mur du fond, cette journée pleine de rencontres enrichissantes s’est achevée sur ce chant : « Reste avec nous, car c’est le soir. Reste avec nous, Seigneur. Reste avec nous, car il fait nuit. Reste avec nous, Seigneur ».

Michael Murg, EpE Graz

Photo : privé

L’éducation, une chance unique

L’éducation, une chance unique

Journée de l’Europe 2022 en Italie – Vidéoconférence sur les bonnes pratiques d’éducation, proposée par des jeunes de différents Mouvements

La Journée de l’Europe a pris cette année un relief sans précédent, en cette heure inimaginable où l’Europe est en guerre. Ensemble pour l’Europe en Italie a attiré l’attention sur le caractère central d’une éducation qui propose aux nouvelles générations une formation intégrale, présentée comme la seule chance de reconstruire le tissu relationnel fraternel et d’offrir une formation à la paix et aux vérités qui donnent sens à la vie.

Carina Rossa, qui enseigne à l’université LUMSA et à l’Institut universitaire Sophia, a prêté sa voix. Elle est aussi membre du comité de promotion du Pacte mondial pour l’Éducation, lancé par le pape François en 2019. C’est un pacte qui vise à faire tomber les barrières et à construire des ponts.

Cette année, déclarée « Année de la jeunesse » par l’Union Européenne, ce sont précisément des jeunes issus de groupes, associations et mouvements, qui ont présenté ces bonnes pratiques en matière d’éducation (le texte téléchargeable est en bas de la page) réalisées dans les domaines les plus divers.

On peut en mesurer l’impact par les nombreuses impressions à chaud arrivées sur le chat pendant la connexion par Zoom, suivie en direct par plus de 1 000 personnes, auxquelles se sont ajoutées 700 autres en une semaine, provenant également des pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest. En voici quelques-unes :

« J’ai beaucoup apprécié les témoignages et les interventions, de jeunes et de moins jeunes. J’ai été très impressionnée par le témoignage de Beatriz et son message d’accueil et d’amour (des réfugiés ukrainiens). Une initiative dense et riche ». (une député européenne de Milan)

« La première chose qui ressort, c’est le chœur des voix qui ont témoigné sur des tons différents de la force de l’espoir. La seconde est la beauté des jeunes, quelque chose de vraiment éclairant. Les jeunes sont l’espoir, mais avec le style de cette initiative qui les montre côte à côte avec des personnes plus âgées, et on ne sait pas qui donne plus et qui reçoit plus. J’ai été particulièrement frappé par le fait que les jeunes et les personnes âgées ont besoin les uns des autres. La dernière expérience de partage était ce dont j’avais besoin pour donner un peu de paix à mon cœur déchiré par la guerre ». (de San Remo)

« Moment d’échange édifiant. Tant de vie créative ! Cela donne non seulement l’espérance, mais aussi la certitude qu’une Europe solidaire, avec des cœurs unis, est déjà à l’Œuvre. » (de Munich)

2022 05 08 Les bonnes pratiques deducation, Journee de l’Europe Italie

Carla Cotignoli et Beatriz Lauenroth

Photo: Archives de Trente

 

Flashes

Flashes

Le 9 mai 2022 aux couleurs de l’Europe

Cette année encore, des initiatives originales ont marqué le 9 mai, Journée de l’Europe. En voici quelques-unes sous forme de flashes.

Une rencontre transfrontalière a eu lieu entre l’Alsace et l’Allemagne, avec une marche d’une heure « Pour une Europe en paix » depuis Strasbourg en France, jusqu’à l’église de la Paix de Kehl, en Allemagne. « Nous n’oublierons pas de sitôt cette journée. Ensemble, nous avons donné un signe d’unité et célébré l’espérance dans toute l’Europe », a témoigné l’un des 200 participants au terme de la marche.

L’Union Européenne a déclaré 2022 année européenne de la jeunesse. Ce qui a conduit Ensemble pour l’Europe en Italie à choisir pour le 9 mai le thème de l’Éducation. Dans l’échange d’expériences en ligne entre jeunes et personnes plus mûres, il est apparu clairement à quel point les uns dépendent des autres pour mener une vie heureuse et réussie. La rencontre a été suivie par environ 1 800 personnes.

Environ 130 personnes d’Autriche, de Hongrie, de Croatie et de Suisse se sont retrouvées à Graz (Autriche). Des amis de Slovaquie, de Slovénie et d’Italie leur ont envoyé leurs salutations. Dans l’après-midi, le moment fort de la rencontre a été une prière commune pour la paix. Les participants ont ensuite répondu généreusement à l’appel à dons en faveur d’un projet de soutien aux réfugiés ukrainiens proches de la frontière avec la Hongrie.

A Munich, Ensemble pour l’Europe s’est hissé sur une roue panoramique. La nacelle a fait de nombreux tours, emmenant chaque fois huit personnes à son bord, pour des causeries sur Ensemble et des rencontres à haute altitude !

Beatriz Lauenroth

Une bouffée d’air frais à Ensemble pour l’Europe

Une bouffée d’air frais à Ensemble pour l’Europe

Le Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe (EpE) à Munich 

Pour leur réunion annuelle, les vingt membres du Comité d’Orientation et quelques invités ont été accueillis par les YMCA de Munich (Allemagne), du 27 au 29 april 2022.

Une bouffée d’air frais a été apportée à la réunion par des jeunes adultes de l’ENC (European Network of Communities), des YMCA, des Focolari et du Mouvement Schönstatt, qui ont réfléchi à l’avenir d’Ensemble avec la première génération du réseau. Les invités ont accompli leur tâche avec sensibilité et respect. Mária Špesová (ENC), de Slovaquie, a déclaré : « Je vois dans EpE quelque chose de sacré qui s’est développé en plus de 20 ans. Je veux entrer sur la pointe des pieds dans sa riche histoire ». Et Georges El Hage (de Syndesmos) : « Ici, je peux exprimer mes pensées librement et je sens que les gens m’écoutent. Nous sommes accueillis avec une grande confiance ».

Programme

De nombreux élans spirituels, des prières et un échange d’idées animé ont alterné dans le programme de ces journées. Le thème récurrent était la guerre en Ukraine. Le premier soir, plusieurs personnes d’Ukraine, de Hongrie, de République tchèque, de Slovaquie, de Roumanie, d’Italie, de Pologne et de Slovénie se sont connectées via zoom et ont fait part des actions humanitaires qu’elles vivaient. « Une nouvelle Europe de la solidarité est en train de naître ici » a réagi un participant italien. Et Zsuzsanna Klemencz (Sant’Egidio/Hongrie) : « Nous devons nous désarmer et laisser les autres nous désarmer. Comment ? En mettant de côté notre arrogance et notre haine ». Cela veut dire un désarmement authentique, a déclaré le Hongrois, et ainsi émergera un « peuple de paix », désarmé pour gagner la guerre. François Deloors (Sant’Egidio/Belgique) a ajouté : « C’est l’attitude que nous essayons de pratiquer entre nous encore et encore, et ainsi, en tant qu’EpE, nous pouvons l’offrir à l’Europe et au monde ».

Porto 2022 et Timisoara 2023

« Je me sens ici chez moi », a déclaré Clotilde Pestana, du mouvement Schönstatt, qui s’était rendue à Munich avec un autre membre du Comité national portugais pour aider à préparer la « Rencontre des Amis » de novembre 2022 à Porto. « Le Portugal a beaucoup à donner à l’Europe : ouverture, hospitalité, une culture riche ». Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles la Rencontre des Amis de 2022 se tiendra dans le pays le plus occidental de l’Europe.

En 2023, la Rencontre des Amis aura lieu en Roumanie à Timisoara. Ilona Toth du Comité d’Orientation a fait état de nombreuses conversations et réunions. La rencontre avec le monde orthodoxe et la multiculturalité de l’Europe de l’Est, entre autres, demandent une préparation particulièrement approfondie.

Témoins de ce monde

Face aux grandes souffrances en Europe et dans le monde, il est apparu de plus en plus clairement au cours de la rencontre que EpE est appelé à porter « l’incomplétude » et à descendre dans les fractures de l’humanité que sont l’injustice, la haine et la guerre. « Mais – a souligné Thomas Römer, des YMCA de Munich – nous vivons très probablement un changement d’époque, un bouleversement d’époque, pour ainsi dire. Ne laissons pas le mal l’emporter, mais vainquons-le par le bien ».

Mort et résurrection vont de pair dans l’histoire de l’humanité, a noté Thomas Römer en conclusion, avant d’introduire le renouvellement solennel du pacte d’amour réciproque sur la base de l’Évangile selon saint Jean (13,34). Dans la rencontre fraternelle et avec le Seigneur ressuscité au milieu de tous, EpE est sans cesse un témoignage d’espérance pour notre monde.

Beatriz Lauenroth

Photo: Diego Goller / Photo de groupe: Thomas Barthel, YMCA Munich

Belgique – Italie – Allemagne

Belgique – Italie – Allemagne

Activités autour de la Journée de l’Europe 2022

BELGIQUE : « Europe: Artisans de la Paix… ».

C’est le thème avec lequel Ensemble pour l’Europe célébrera la Journée de l’Europe (en présence et à distance) à la Chapelle de l’Europe à Bruxelles le 7 mai à 14h.
Quatre initiatives de solidarité seront présentées à travers de courtes vidéos produites par les mouvements de notre réseau.
Le Pasteur Walter Kriechbaum de Munich et son épouse Annemarie de l’Association internationale YMCA feront part de leurs expériences de réconciliation en Allemagne, en Pologne et en Ukraine pour guérir les blessures de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, une courte réflexion basée sur les Écritures et sur la foi en Christ sera suivie d’un temps de prière.
Un webinaire en ligne donnera l’occasion de s’exprimer à distance pendant le temps d’échange qui suivra.

ITALIE : « L’éducation : une unique chance ».

La Journée de l’Europe 2022 de l’Italie aura lieu par vidéoconférence le 8 mai à 18h30.
Tout d’abord, Mme la docteur Carina Rossa évoquera le « Pacte mondial pour l’éducation » proposé par le pape François à l’ensemble de la plate-forme éducative de la planète. Elle sera suivie d’une série de « bonnes pratiques » d’éducation informelle, réalisées par des jeunes de certains Mouvements, dans diverses régions italiennes et en Croatie. Elle se conclura par un témoignage sur les réflexions des principes d’Ensemble pour l’Europe dans le dialogue avec toutes les diversités et dans la réconciliation dans les situations de conflit.

Lien pour suivre l’événement : //www.youtube.com/FocolariRoma/live

ALLEMAGNE : « Rencontre et prière en Europe sur le zoom ».

Après la prière du 2 mars, nous invitons à nouveau tout le monde en Allemagne et en Europe à une grande prière le 10 mai à 19h30. Elle se déroulera en deux langues (allemand et anglais) et devrait durer 90 minutes.

 

Rencontre à Graz pour la Journée de l’Europe

Rencontre à Graz pour la Journée de l’Europe

Ensemble pour l’Europe – culture de la réciprocité 

Né en 1999, Ensemble pour l’Europe est une initiative qui rassemble plus de 300 communautés chrétiennes de différentes Églises. Celles-ci œuvrent en réseau pour des buts communs, en apportant la contribution de leur charisme propre. Par sa « culture de la réciprocité » typique, des personnes et des peuples différents apprennent à se connaître, à s’apprécier et à se soutenir mutuellement.

Samedi 7 mai 2022, de 9h 00 à 16h 30
Minoritensaal, Mariahilferplatz 3, 8020 Graz, Autriche

(Parking gratuit : accès par Volksgartenstraße-Afritschgasse)

Entrée : participation libre (environ 25€ pour la nourriture et l’organisation)

L’événement se déroulera en allemand, des traductions seront fournies.

Programme :

 9h 00     Arrivée
 9h 30     Bienvenue et ouverture spirituelle
10h 15     Comment sortir de la division : Échange de témoignages avec les participants de Slovaquie, 
           Hongrie, Slovénie, Croatie, Italie, Autriche…
12h 00     Pause repas
13h 30     Proposition : visite guidée de la ville
15h 00     Préparation à la prière pour la paix
15h 30-16h 30 : Prière pour la paix Cloître, monastère des Mineurs

Inscription à la Journée
anm.gramfe@gmx.at jusqu’au lundi 2 mai 2022
Nom, prénom, langue, lieu de résidence, pays.

Réservation pour le logement (si besoin)
office@bhs-exerzitienhaus.at madame Anna Gigl, jusqu’au lundi 25 avril 2022
Exerzitienhaus der Barmherzigen Schwestern, Mariengasse 6a, 8020 Graz
(Proche de la gare principale, à 15 minutes à pied du couvent des Mineurs, Minoritenkloster)

COVID-19 : mesures selon la norme en vigueur, dans tous les cas test PCR négatif de moins de 72 heures, ou test antigénique quotidien négatif.

Organisateur : Ensemble pour l’Europe – Autriche www.together4europe.org/Österreich

Avec l’aimable soutien du diocèse de Graz-Seckau

 

 

Il a fondamentalemente changé

Il a fondamentalemente changé

Le caractère de l’église 3.0

Le caractère de l’Église 3.0 et donc aussi celui de notre rencontre avec 200 personnes a fondamentalement changé avec l’attaque contre l’Ukraine. Toutes les bonnes pensées ont été balayées, car nous avons réalisé à Baar que ce n’est pas le moment de prononcer de belles paroles importantes. Ce moment est plutôt celui où le peuple de Dieu, et donc aussi l’Église, se réunit dans la prière. Une Église nouvellement réunie. Existentiellement réunie. Et qui prie au-delà de toutes les frontières.

« Continuons à prier », c’est ce que nous avons promis il y a quelques jours lors de la grande prière qui a rassemblé plus de 1 000 personnes. Continuons à prier – et nous le faisons : la semaine dernière, l’Autriche a poursuivi la prière, et maintenant c’est nous, qui sommes en présentiel ici en Suisse. Quelle puissance, quand les Communautés et Mouvements se réunissent !

Toute conversation politique est importante et nécessaire, sans aucun doute. Mais l’appel à transformer les cœurs de pierre en cœurs de chair, comme l’ont prié récemment nos frères et sœurs en Ukraine, va de pair. Il s’ajoute et apporte son aide.

Une èglise priante et communautaire  

L’Église 3.0 est une Église qui prie, nous l’avons constaté. C’est une Église communautaire, parce qu’elle se jette dans la prière et connaît une vitalité qui dépend du charisme, et non des chiffres et de la structure. Et c’est une Église blessée qui, précisément pour cette raison, compte sur la compassion de Dieu, et pas seulement sur elle-même.

Alors nous avons prié. Et nous avons ressenti quelque chose de la nouvelle forme de l’Église. Le sentiment d’un nouveau commencement s’est répandu. Et la conscience que dans la prière, la parole et l’action, nous cheminons avec nos frères et sœurs en Ukraine. Nous voyons aussi ce que le désarroi, la peur et l’absence de mots nous apportent dans la prière. Quelque chose va renaître des cendres.

Pour l’instant, que vienne la paix. Seulement la paix, et la possibilité de protéger les personnes. C’est grave lorsqu’elles sont un pion du pouvoir. Et c’est encore plus grave lorsque la vie leur est enlevée à cause de cela. Puisse la force ressentie ici lors de notre rencontre apporter la paix et la vie au monde.

Etre chretiens dans une societe postchretienne, Sr Nicole Grochowina, 12 mars 2022

Source: miteinander-wie-sonst.ch

Photo: Fokolar-Bewegung Schweiz; Dialoghotel Eckstein

Prière pour la Paix

Prière pour la Paix

En chemin avec les jeunes vers le 9 mai

Qui l’aurait cru ? Et pourtant, cela s’est produit. L’Europe est en guerre. Beaucoup de personnes manifestent dans les rues, prient dans les églises et les maisons, des millions d’autres fuient. Lorsque nous nous sommes interrogés sur le « leitmotiv » de la prochaine Journée de l’Europe, nous ne pensions pas alors que le désir inhérent au plus profond du cœur de tout homme serait aussi tragiquement d’actualité : la paix.

Témoigner de la diversité réconciliée 

Chaque nation, chaque peuple a une histoire et une culture riches, dans lesquelles il tente d’exprimer cette aspiration universelle au fil des siècles. L’événement que nous commémorons le 9 mai est né de la même volonté : après la Seconde Guerre mondiale, des hommes politiques clairvoyants se sont alliés pour construire un nouvel ordre en Europe. Même si le fruit de leurs efforts, l’Union européenne, ne reflète pas encore pleinement leurs intentions initiales, en ce moment tragique, nous, chrétiens, sommes appelés à veiller personnellement à la Paix que Dieu lui-même nous a donnée il y a 2000 ans. Continuons à prier, aidons concrètement ceux qui en ont besoin, et témoignons que la diversité réconciliée est possible !

Les Jeunes, bâtisseurs d’un avenir meilleur  

« Fais entendre ta voix ! » – peut-on lire sur le site web de l’Union européenne qui a désigné 2022 comme « l’Année européenne des jeunes ». « L’initiative, poursuit l’appel, mettra en lumière l’importance de la jeunesse européenne dans la construction d’un avenir meilleur : plus vert, plus inclusif et plus numérique ». Et maintenant, nous pourrions ajouter : « plus pacifique » ! Nous espérons que de nombreux jeunes feront entendre leur voix – également à l’occasion de la Journée de l’Europe – pour un continent où la diversité n’est pas un « message de guerre », mais une « invitation » à découvrir ensemble les voies d’un avenir commun vivable. Et ils le feront aussi en se souvenant de leurs camarades d’âge, victimes de cette guerre absurde.

Chemin de prière vers le 9 Mai  

Au cours des six semaines de préparation au 9 mai, des textes de prière préparés par nos groupes d’Ukraine, d’Irlande, de République tchèque, de Croatie, de Roumanie et de Slovénie nous accompagneront cette année. La « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950 commençait par cette phrase : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des initiatives créatrices à la hauteur des dangers qui nous menacent ». Ce message est plus pertinent que jamais.

Ilona Tóth

1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine
1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine_en-langue-originale
2_Priere-pour-la-paix-EpE_3.-9.4.2022_Irlande
3_Priere-pour-la-paix-EpE_10.-16.4.2022_Republique-tcheque
4_Priere-pour-la-paix-EpE_17.-23.4.2022_Croatie
5_Priere-pour-la-paix-EpE_24-30.4.2022_Roumanie
6_Priere-pour-la-paix-EpE_1-8.5.2022_Slovenie

Je vous donne ma paix

Je vous donne ma paix

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27)

« Continuons à prier ! » – « Restons unis dans la prière ! » – « Shalom Ukraine ! ». C’est par ces paroles que de nombreuses personnes, émues, se sont saluées le 2 mars à la prière pour la paix en Ukraine.

Auparavant, personnes de plus de 1 000 endroits s’étaient unies dans la prière en liaison internet avec des frères et sœurs d’Ukraine. Ils se sont connectés de Allemagne, des Pays-Bas, du Portugal, d’Espagne, de Suisse, d’Afrique du Sud, du Luxembourg, de Lituanie, de Pologne, de République Tchèque, de France, d’Irlande du Nord, de Slovaquie, de Slovénie, d’Italie et d’Israël.

La relation était réciproque: on pouvait écouter les expériences, la peur, mais aussi le courage des frères et des sœurs de Kiev, de Lviv et d’autres régions d’Ukraine – et en même temps on voyait le soutien des frères et des sœurs d’Europe qui se sont joints à eux dans la prière pour montrer, affirmer et demander : Vous n’êtes pas seuls – et que Dieu accorde la paix !

Le réseau Ensemble pour l’Europe était à l’initiative de cette prière. Mais il est vite apparu que la prière devait se situer sur une base beaucoup plus large. Plusieurs autres réseaux se sont joints à la prière et l’ont soutenue, par exemple « Evangelische Allianz Deutschland », qui a également fourni la plate-forme numérique.

Dans la prière elle-même, différentes voix se sont fait entendre : d’Ukraine, de Russie – et encore et encore, il était important d’écouter et de demander – demander la miséricorde de Dieu, car seule cette demande brise l’espace du manque de mots.

Les mots prononcés étaient existentiels et les expériences partagées très fortes. Miroslav et Viktor ont fait remarquer avec véhémence que, dans leur pays, la sagesse de Néhémie était nécessaire (cf. Livre de Néhémie, chapitre 1-6). Dans une main, il tenait l’arme de la défense, mais avec l’autre main, il a reconstruit la ville. La guerre en Ukraine, ont-ils dit, a réveillé le corps de Dieu de son sommeil – l’a réveillé à la réalité de Dieu dans un combat concret, mais aussi spirituel.

Ces phrases étaient chargées d’expérience. Elles étaient emplies de l’histoire des familles qu’ils devaient mettre en sécurité et pour lesquelles ils avaient peur tandis qu’eux-mêmes restaient dans le pays. Leur mots étaient pleins de l’expérience des alertes à la bombe qui ont retenti alors qu’ils étaient encore en train de prier, et à cause desquelles certains parmi eux ont dû laisser la prière. Et elles étaient pleines de cette conscience que d’autres frères et sœurs sont maintenant en fuite ou dans des bunkers ou n’osent tout simplement plus aller sur Internet, ou bien tout simplement ils n’ont plus de mots pour décrire ce qu’ils vivent.

Dans cette réalité, plus de 1 000 personnes ont invoqué le nom de Jésus, prié avec les frères et sœurs d’Ukraine dans une intercession émouvante, et partagé leurs préoccupations sur le chat. C’était une onde de prière puissante. Ensemble pour l’Europe s’est manifesté ici de manière concrète et forte. A la fin, l’appel était clair: continuez à prier ! Continuez à prier, fortifiés, car la prière de cette soirée est pour tous.

Nos amis autrichiens ont immédiatement répondu à cette invitation :

Le mercredi 9 mars, de 19h à 20h30 (heure d’Europe centrale)

nous continuerons à prier lors d’une réunion numérique (en allemand et en anglais).

Sœur Nicole Grochowina

Photo: unsplash.com

 

Étape par étape, réunion par réunion

Étape par étape, réunion par réunion

La rencontre des groupes et des charismes stimule une nouvelle forme d’Église

Dans chaque réveil charismatique, il y a quelque chose de grand, de beau, d’inconnu. C’est ce dont le groupe germanophone de Schönstatt, actif dans Ensemble pour l’Europe, a pris conscience le week-end du 19-20 février 2022 à Augsbourg et à Munich. Le groupe s’est aventuré à frapper et à entrer dans des rencontres de générations et de charismes.

Vendredi après-midi, nous avons visité la « Maison de Prière » d’Augsbourg. Le lieu de prière du premier étage est inondé de lumière et centrée sur une petite croix en bois suspendue au plafond sur un fond blanc. Devant elle, un groupe musical aux voix magnifiques se produit, chantant à tour de rôle les deux premiers versets du psaume 50, alternant, passant à une conversation approfondie sur ces versets bibliques. Il s’agit d’une manière engageante, éclairante, qui conduit à la louange intérieure.

Samedi après-midi, nous sommes allés à Munich, au Centre de Schönstatt. Quatre jeunes adultes de l’YMCA de Munich et du Mouvement des Focolari étaient venus, ainsi que de vieilles connaissances des mêmes Mouvements qui sont depuis longtemps impliqués dans Ensemble pour l’Europe. Nos objectifs étaient les suivants : être attentifs aux réflexions des jeunes adultes présents / rencontrer d’autres générations et d’autres charismes / partager en toute confiance les impressions de notre rencontre. Notre constat : Ensemble pour l’Europe est une promesse qui nous permet de découvrir une nouvelle forme d’Eglise. Chacun de ces Mouvements est une lumière allumée par l’Esprit Saint. Lorsqu’elles se réunissent, une terre inexplorée devient visible, une Église qui se construit par les Églises, étape par étape, réunion par réunion.

Dimanche, dans les salles de l’Église chrétienne « Vineyard Monaco », nous avons écouté des personnes raconter leur histoire d’un Dieu qui agit concrètement dans leur vie. Comme il est merveilleux de savoir que les chrétiens entrent en contact avec le Dieu de la vie chaque dimanche!

Le pacte d’amour mutuel se concrétise par la rencontre de groupes et de charismes encore inconnus qui cherchent Dieu dans leur vie. Le pacte peut fournir un service important pour saisir ensemble une nouvelle forme d’Église.

P. Hans-Martin Samietz

Photo: Gebetshaus.org / schoenstatt-muenchen.de

Initiatives d’espérance

Initiatives d’espérance

La paix en grand danger: l’Europe prie et espère encore

Les initiatives de prière se multiplient sur tout le continent européen pour demander la paix, en partant des pays les plus directement concernés.

Notre réseau Ensemble pour l’Europe s’est mobilisé lui aussi dans ce sens et a adhéré à ce grand courant de prière pour la paix.

Nous vous signalons ici une initiative: une soirée de rencontre, de compréhension et de prière. Nous nous retrouverons avec quelques frères et sœurs ukrainiens, pour les écouter et prier avec eux pour la paix (en allemand et en anglais).

Mercredi 2 mars, de 19h à 20h 30 (CET), par zoom

(Inscription nécessaire à cette adresse : mfe2021@web.de)

Beatriz Lauenroth

Photo: Ilona Toth

Développer la culture de la rencontre

Développer la culture de la rencontre

La rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe (EpE) 2022 aura lieu à Porto, au Portugal.

Du 10 au 12 novembre 2022, la rencontre annuelle des Amis d’EpE aura lieu au Portugal. Les Amis portugais invitent les Amis qui font partie des 45 Mouvements européens d’EpE dans la belle ville de Porto, un joyau architectural baigné par le Douro, entre l’Atlantique et les montagnes.

Le pays le plus occidental de l’Europe ouvrira son cœur et ses portes pour accueillir les participants du congrès. « Nous voulons promouvoir le dialogue pour découvrir ensemble comment réaffirmer la solidarité et la fraternité entre tous les peuples – affirme Clotilde, membre du Mouvement Schönstatt – et pour faciliter la connaissance réciproque, nous nous plongerons ensemble dans l’histoire et la culture de notre pays. »

Pourquoi spécialement Porto ? « Pour les touristes, Porto est la ville du célèbre vin de Porto. En 1996, elle était la capitale du patrimoine culturel mondial. C’est aussi la ville des ponts, symbole de lien entre les différents pays », explique en souriant Ana Lùcia, de la Communauté de l’Emmanuel.

Plus encore – et cela intéresse tout particulièrement les Amis d’EpE – en raison de son climat œcuménique. « A Porto sont présentes sept Églises (catholique romaine, anglicane, lusitanienne, méthodiste, luthérienne, russe orthodoxe et grecque orthodoxe) en dialogue œcuménique ». Il y a aussi des contacts avec la communauté de Taizé. « Il n’y a pas de meilleur endroit pour construire l’unité et en faire l’expérience », soulignent José Antonio et Maria Eugénia, du Mouvement des Focolari.

Quelles valeurs vivre sur place ? Maria da Conceiçao, du Mouvement Cursillos répond : « Nous pouvons offrir au reste de l’Europe par exemple une expérience de communauté où l’on vit de façon spontanée la proximité et l’aide réciproque, fondée sur l’Évangile ». La famille est le lieu privilégié de transmission de la foi. En novembre, ce sera aussi l’occasion de rencontrer des représentants des jeunes générations pour un échange plus approfondi sur la façon dont ils affrontent les défis d’aujourd’hui sur la base de leur foi, par exemple le problème de la migration, de l’écologie, etc.

Liliana (Verbum Dei) et Filomena (Institution Thérésienne) expriment les désirs de chacun : « En novembre prochain, nous voulons développer avec nos amis la culture de la rencontre, caractéristique d’EpE. Nous voulons devenir toujours davantage des ‘’constructeurs d’espérance’’, comme l’a dit Gerhard Pross en novembre 2021 ». C’est le défi de la ‘’diversité réconciliée’’ (Margaret Karram). Assurément, à Porto, nous avancerons dans cette direction.

Beatriz Lauenroth

David M. Sassoli

David M. Sassoli

Un grand ami de Ensemble pour l’Europe est décédé

En tant que député européen, David M. Sassoli était présent à la Veillée de prière pour le 60e anniversaire des Traités de Rome le 24.3.2017 dans la Basilique des Saints Apôtres à Rome (lire l’interview >>). En juillet 2020, en tant que président du Parlement européen, il a répondu à notre initiative du 9 mai. Nous présentons ici sa lettre significative et encourageante.

Lettre du Président du Parlement européen David-Maria Sassoli à Ensemble pour l’Europe, 9 juillet 2020

Nous lui sommes reconnaissants pour son engagement politique fort, caractérisé par des valeurs profondément chrétiennes et lui exprimons notre grande reconnaissance. Nous espérons de tout cœur que son exemple et l’héritage de son engagement déterminé dans la politique et la société resteront vivants à l’avenir.

Secrétariat international de Ensemble pour l’Europe

Le laissez-passer invisible

Le laissez-passer invisible

Affronter la réalité à la lumière de l’appel, pour lire et comprendre ensemble les signes des temps et agir en conséquence – Ensemble pour l’Europe se réunit.

Tout est en place au poste de contrôle : le laissez-passer, la température du pouls, le masque et les distances nécessaires. Mais il y a plus. Ici aussi, les gens disposent d’un « laissez-passer » invisible : c’est le « oui » à la vocation d’Ensemble dans la fidélité au « pacte d’amour réciproque ». Il est clair que notre monde est confronté à des défis sans précédent, c’est donc presque une obligation de se serrer les coudes, de travailler ensemble et de se soutenir mutuellement. Ce n’était pas facile pour tout le monde de s’organiser. Marco Impagliazzo, Président de la Communauté de Sant‘Egidio, l’a clairement exprimé : « Merci d’avoir frappé à ma porte avec persévérance ; c’est pour cela que je suis ici ». Chacun a laissé quelque chose derrière lui : des engagements, des urgences ou des soucis liés aux nombreux voyages, comme le père Juan Pablo Catoggio, à la tête du Présidium de Schönstatt.

Nous sommes à la réunion du Comité d’orientation, enfin en présence, au Centre international du mouvement des Focolari à Castel Gandolfo, avec quelques-uns des plus hauts responsables des Communautés et des Mouvements de diverses Églises – parmi lesquels Hansjörg Kopp (Secrétaire général des YMCA Allemagne) et Martin Bühlmann (Vineyard Suisse et Allemagne). Après une journée de partage et de travail, la connexion en ligne avec les différents points d’écoute du réseau œcuménique est attendue afin de renouveler la mission commune pour l’Europe, comme le suggère également le titre de la conférence : de la polarisation à la diversité réconciliée par la réconciliation.

Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, arrive à pied (Le trafic !) ; exprimant sa gratitude, elle avoue aussitôt qu’elle est venue ici pour apprendre des autres. L’échange des témoignages à l’heure de la pandémie, les doutes partagés, les défis à relever ont fait de cette rencontre une école de communion. Il n’y a pas d’urgence. Jesús Moran, Co-président des Focolari, est également resté pour le déjeuner : il était important de mieux se connaître, de clarifier les idées et les points de vue.

Au matin du 6 novembre tant attendu, le « ZOOM » de Castel Gandolfo s’ouvre sur l’Europe et, après un moment de méditation et de prière, le voyage commence d’Est en Ouest, du Nord au Sud de notre continent. Les personnes qui ont le « green pass » de « Ensemble » en poche tentent de répondre aux besoins physiques ou spirituels, donnant ainsi des signes d’espérance autour d’elles. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les deux principales contributions thématiques : celle de Gerhard Pross, modérateur d’Ensemble pour l’Europe, et celle de Margaret Karram.

Voici le texte de leurs contributions :

G. Pross « La mission prophetique de Ensemble pour l’Europe » >>
Margaret Karram « Message de reconciliation dans un contexte de polarisation » >>

La prière du soir, écrite ensemble en quatre langues, culmine avec le « pacte d’amour réciproque », selon Jean 13,34, renouvelé en plusieurs langues.

Les discussions se multiplient et sont les porte-paroles des remerciements pour les thèmes abordés, pour les témoignages et pour les encouragements : « un message fort et en même temps chargé d’espérance avec la certitude que le Dieu de l’histoire est avec nous, au milieu de nous, si nous nous mettons sur Son chemin d’Unité ». Quelqu’un s’exprime de manière poétique : Ensemble pour l’Europe ressemble à « une rivière karstique que l’on ne peut voir parce qu’elle coule sous terre, mais elle s’affaire toujours, elle se traîne, creuse, rejoint d’autres rivières et remonte ensuite à la surface, on ne sait ni où ni quand, mais elle transforme le terrain qu’elle traverse ».

Les écrans s’éteignent, on se quitte. En 2022, nous espérons revoir tout le monde physiquement au Portugal, chargé de nouvelles expériences. Notre « laissez-passer » est validé pour nous tenir « sur toutes les frontières » – comme le disait Gerhard Pross – et « faire nôtre une perspective plus large et plus complète du Royaume de Dieu ».

En nous saluant, Margaret Karram résume en ces termes : « La diversité réconciliée à laquelle nous croyons, parce que nous l’avons déjà vécue, peut marquer la nouvelle étape de « Ensemble pour l’Europe » pour les années à venir. Elle peut indiquer le programme sur lequel nous concentrons notre vie et notre action ». C’est aussi un programme au-delà de l’Europe.

Ilona Tóth

Sur la polarisation et la diversité réconciliée

Sur la polarisation et la diversité réconciliée

« Nous considérons la polarisation de notre société comme l’un des plus grands défis auxquels l’Europe et le monde sont confrontés », explique l’équipe qui prépare la rencontre internationale des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe, prévue le samedi 6 novembre 2021.

« Ce jour-là, les causes seront abordées et des solutions seront recherchées », rapporte l’équipe.  Il n’est donc pas étonnant que la réunion de cette année soit intitulée : « Polarisation – Réconciliation – Diversité réconciliée ».

La question sera analysée et approfondie par des contributions de différentes perspectives.

Un point de vue extra-européen sera offert par Margaret Karram, la nouvelle Présidente du mouvement des Focolari. Née à Haïfa (Israël), sa vie a été marquée dès le départ par le dialogue dans un contexte de diversité religieuse et culturelle ; en 2013, elle a reçu le Prix du Mont Sion pour la réconciliation.

Un autre rapport de base sera prononcé par Gerhard Pross, YMCA Esslingen (Allemagne).

Les comités nationaux de certaines nations européennes rendront compte de leur engagement au niveau local.

Cependant, il est tout aussi important que les participants à la Conférence apportent leurs expériences et leurs idées lors des sessions de groupe. Ensemble, on découvre toujours une lumière particulière dans la recherche de nouvelles voies – cette fois-ci « pour passer de la polarisation à une diversité réconciliée dans toute l’Europe ».

En raison de la pandémie, la réunion se déroulera sous une forme hybride. Un petit groupe se réunira à Castel Gandolfo (Rome) et y accueillera les autres participants via Zoom.

Cornelia K. Brand

Photo: Pixabay / Canva

 

 

Co-fondateurs d’une Europe moderne

Co-fondateurs d’une Europe moderne

La conférence européenne sur l’avenir du continent

Comment réunir 446 millions de personnes pour échanger leurs idées ? La Commission européenne et le Parlement européen ont créé une plateforme numérique pour connecter les citoyens européens. La conférence vise à formuler de nouvelles réponses pour l’avenir de l’Europe d’ici 2022 et à définir les prochaines étapes de l’intégration européenne.

Cette conférence est un signe des temps. L’avenir de l’Europe n’est pas seulement entre les mains des politiques, mais il est plus que jamais de la responsabilité de chaque personne.

Le dialogue entre les citoyens européens a débuté le 19 avril 2021 sur la plateforme en ligne futureu.europa.eu. Les sujets sont collectés, évalués et publiés dans 24 langues officielles, et des propositions de réforme sont également soumises et discutées.

Les sujets sont répartis en 10 catégories :

  • Changement climatique et environnement
  • Santé
  • Une économie plus forte, justice sociale et emploi
  • L’UE dans le monde
  • Valeurs et droits, état de droit, sécurité
  • Transformation numérique
  • Démocratie européenne
  • Migration
  • Éducation, culture, jeunesse et sport
  • Autres idées

La conférence se poursuivra jusqu’au printemps 2022, date à laquelle une commission résumera les résultats finaux dans un rapport et examinera comment les mettre en pratique.

Ensemble pour l’Europe vous invite à participer à la conférence, que ce soit à titre personnel, ou en tant que groupe dans une ville ou en tant que comité national. De cette manière, des idées, des souhaits et des propositions concrètes pour l’avenir de l’Europe peuvent être exprimés sur la base de l’expérience d’Ensemble pour l’Europe, riche de valeurs chrétiennes.

Pour plus d’informations : futureu.europa.eu

Beatriz Lauenroth

Photo: Pixabay.com

Songes et visions

Songes et visions

Les élèves d’un lycée de Rome et l’avenir de notre continent : la citoyenneté active pour l’Europe commence dans le monde de l’éducation !

C’est vrai, les faits le prouvent ! « Vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions » (Joël 3,1). Quand les enseignants proposent des stimuli, présentent des idéaux, dévoilent des perspectives, les jeunes savent répondre avec enthousiasme, perspicacité et créativité. Les élèves du Liceo Classico Augusto de Rome et leur professeur Maria Paola Aloi (qui adhère à Ensemble pour l’Europe) en sont un exemple.

Impliqués dans un projet de citoyenneté active sur le thème de l’Union européenne, ils ont identifié et analysé avec sérieux certaines questions brûlantes, à la recherche de solutions. Lors de l’interprétation d’un morceau de musique classique, les élèves ont su lire la métaphore de l’harmonie des différences dans le contexte européen, dans une commune symphonie. En mettant en scène le voyage d’une petite fille sur un bateau voguant vers l’inconnu, ils ont stigmatisé les tragédies horribles qui se déroulent dans nos mers.

Dans une relecture du mythe de l’Europe, ils ont reconnu les racines d’une culture qui contient dans son ADN l’hospitalité et l’accueil du voyageur ou du migrant. Par le biais d’un jeu vidéo imaginaire intitulé “The Game”, ils ont favorisé une réflexion sur l’histoire des migrants sur la route des Balkans. Avec lucidité, ils ont rédigé une lettre fictive au Président du Parlement européen, David M. Sassoli, dans laquelle ils exposaient un plan stratégique à partir du “couloir humanitaire”, concentré sur : Prévention, Secours, Accueil.

Ces initiatives, réalisées également le 10 mai dans d’autres lycées associés, à l’occasion de la Journée de l’Europe, ont été présentées à nouveau le matin du 3 juin lors d’une réunion sur la plate-forme de rencontre, à laquelle ont participé des représentants du réseau italien d’Ensemble pour l’Europe (8 villes italiennes ; 6 Mouvements adhérant à Ensemble pour l’Europe). Irene Loffredo (Mouvement des Focolari), une jeune de Pozzuoli (Naples), a parlé d’une riche expérience de volontariat à la prison locale, par des membres de différents mouvements et Églises ; une expérience qui a entrainé une plus grande humanité et divers changements. Aldo Bernabei (Caterinati) a illustré les projets de l’Union européenne concernant le projet Erasmus et le Corps européen de solidarité : dans ce dernier, 270 000 jeunes seront impliqués dans des activités de solidarité au cours des prochaines années.

Il est maintenant prévu de proposer l’initiative à des écoles d’autres villes, en contactant les enseignants, en proposant des jumelages entre classes et en offrant le soutien des protagonistes de cette expérience.

Informés de l’initiative, les bureaux du Parlement européen de Milan et de Rome ont exprimé conjointement leurs compliments pour l’extrême engagement et le soin mis dans les divers projets réalisés.

Dolores Librale et Ada Maria Guazzo

Photo: Pixabay

Se connaître pour aimer

Se connaître pour aimer

Journée de l’Europe 2021 – Voyage en ligne

Empathie, contemplation et action, « ora et labora » : quelques-uns des mots clefs de la Journée de l’Europe 2021, organisée par une quarantaine de mouvements chrétiens du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe.

L’EUROPE A BESOIN DE COHÉSION, D’ESPÉRANCE ET D’INSPIRATION

« L’Europe se construit et se maintient en célébrant ses fêtes ». Ainsi s’est exprimé Luigino Bruni, professeur d’économie politique à la LUMSA de Rome le 9 mai dernier, journée de l’Europe, lors de son intervention en visioconférence « Pour la terre et pour l’homme ». Depuis toujours, la fête est signe d’identité collective, affirme-t-il devant un millier de participants connectés en Italie. En ces temps de pandémie, l’Europe a plus que jamais besoin d’être ensemble, d’espérer, de se laisser inspirer. Il souligne encore : « Ma vie a été souvent inspirée par Ensemble pour l’Europe… une des inspirations les plus importantes et prophétiques du nouveau millénaire ».

Cliquez ici pour voir l’événement sur YouTube>>

A télécharger – Texte de l’intervention du Prof. L. Bruni « D’une écologie intégrale à une économie solidaire » >>

LE DIALOGUE – LA VOLONTÉ D’ACCUEILLIR L’AUTRE

A Graz (Autriche), une rencontre par Zoom a réuni 200 citoyens européens d’Italie, Croatie, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie et Autriche. Mme Petra Steinmair-Pösel, professeur à l’université d’Innsbruck (Autriche), a parlé de l’importance du dialogue pour l’Europe. Il n’est ni discussion, ni débat, mais disponibilité à accueillir l’autre, affirme-t-elle. « Le dialogue nous rassemble. Le monde attend de nous [chrétiens] de la compassion, des solutions aux problèmes des migrations, de l’écologie et de la crise du sens ». Par où commencer ? « Par nous-mêmes, en écoutant et en respectant l’autre différent de moi et avant tout en apprenant de lui. »

LES EUROPÉENS DEVRAIENT FAIRE PREUVE DE PLUS DE CONFIANCE EN EUX

En France, Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman, a demandé aux Européens d’avoir une meilleure estime d’eux-mêmes, désirant leur transmettre optimisme et enthousiasme. « L’Europe ne se construit pas en un jour, mais ensemble nous sommes forts. Nous avons la même monnaie, nous avons le marché commun, nous sommes tous engagés dans l’écologie. Notre système de santé est appréciable. »

Cliquez ici pour regarder l’enregistrement complet sur YouTube>>

UN DIALOGUE SUR LA BASE DE L’ENCYCLIQUE SOCIALE « FRATELLI TUTTI »

Dans la « Chapelle pour l’Europe », Ensemble pour l’Europe en Belgique a invité l’évêque de Liège, Mgr Delville, et l’eurodéputée flamande Cindy Franssen. Dans un vif dialogue basé sur l’Encyclique sociale du pape François « Fratelli tutti », tous deux ont souligné l’importance d’une créativité nouvelle, contemplative et en même temps active. « Ça suffit ! Il est temps de changer ! », c’est le cri d’alarme des jeunes de Sant’Egidio, qui ont présenté leur action #sauvonsnosaines. Particulièrement en cette période de pandémie, ils veulent prêter leur voix et apporter leur soutien aux anciens.

Cliquez ici pour regarder l’enregistrement de l’événement sur YouTube>>

L’EUROPE, TERRE D’ACCUEIL DES NOMADES NUMÉRIQUES DE LA GÉNÉRATION Y

La fête du 9 mai 2021 a aussi été l’heure des jeunes adultes présents dans Ensemble pour l’Europe. Ils ont raconté leurs actions concrètes dans leurs pays et mouvements respectifs et ont montré leur professionnalisme dans divers domaines de la société : le droit (Allemagne), l’écologie (Italie, Autriche), la politique (Belgique, France), le souci des anciens (Belgique), des réfugiés et des marginaux (Hollande, Grèce, Allemagne). Pour la « génération Y », née à la fin du siècle dernier, l’Europe est leur maison, ils s’y déplacent librement, ordinateur sous le bras, en « nomades digitaux ». Un jeune Hollandais a dit : « En Europe, nous avons la possibilité de bien nous connaître et d’être ensemble, même si nous sommes loin. C’est important, parce qu’il faut bien se connaître pour pouvoir s’aimer ».

La fête de l’Europe 2021 a été soutenue par la prière de beaucoup. Les jeunes se sont réunis pendant une heure avec « My Europe – We pray for Europe ». En Tchéquie, une neuvaine de prière en vue du 9 mai a rassemblé le Mouvement de Schönstatt, la communauté Sant’Egidio et le Mouvement des Focolari présents dans le pays. En Suisse, où le 9 mai ne revêt pas de signification particulière, les chrétiens de plusieurs mouvements ont préparé six soirées de prière pour demander à Dieu force et miséricorde en ce temps difficile de pandémie mondiale. Et dans le GospelHouse de Klagenfurt (Autriche) s’est déroulée une soirée œcuménique de prière autour des « 7 OUI ».

Beatriz Lauenroth

Photo: Ursula Haaf (©Together for Europe)

Un signe fort d’espoir en temps de pandémie

Un signe fort d’espoir en temps de pandémie

Vers la Journée de l’Europe 2021

Du 7 au 9 mai, Ensemble pour l’Europe (EpE) se présentera par une série d’événements. Des juristes, des théologiens et des membres du Parlement européen côtoieront des élèves, des étudiants et des adultes de diverses disciplines, pour échanger sur la situation du Continent et trouver des solutions concrètes aux problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui.

Du 7 au 9 mai, plus de 50 Communautés et Mouvements Chrétiens partageront leurs initiatives en faveur de leurs frères et sœurs en difficultés : sensibilisation à travers des forums et tables rondes, chaînes de prière au niveau européen, mais aussi des activités concrètes telles que des actions environnementales (par exemple le ramassage de déchets pour protéger l’environnement). « Nous voulons montrer la beauté du message chrétien de manière concrète ! » – Ce sont les mots d’un membre belge du groupe de préparation.

Des jeunes et des jeunes adultes de différents Mouvements, Communautés et pays européens donnent dans un court clip vidéo>> leur vision de l’Europe : « My Europe » et le 9 mai, ils se réuniront pour prier>>.  En outre, ils explorent, dans le cadre d’un webinaire, les racines chrétiennes du « des autres » >>.

En Italie, EpE se présente en ligne avec un riche symposium « Pour la Terre et l’Homme » >>.

Le groupe autrichien travaillera en réseau avec la Croatie, la Slovaquie, la Slovénie, la Hongrie et l’Italie pour mieux se connaître et approfondir « Une conversation qui nous unit tous » .

Dans la « Chapelle pour l’Europe » à Bruxelles >> 13 Mouvements chrétiens d‘EpE proposent une réflexion commune au niveau politique et ecclésial.

Le président de la Fondation Robert Schuman interviendra lors de la conférence organisée en France>>.

Des jeunes et des adultes se réunissent autour de différents thèmes également aux Pays-Bas>>, en Allemagne>>, en la République tchèque>>  et en Suisse>>.

Aux soins de Beatriz Lauenroth

Qui s’en soucie ?

Qui s’en soucie ?

Les jeunes d’Europe répondent

Pendant la Semaine Monde Uni, un webinaire explore les racines chrétiennes du « souci d’autrui » avec le chanoine John McLuckie, recteur de l’Église épiscopalienne Écossaise, et 14 jeunes de 4 communautés différentes et de 7 pays européens.

J’ai lu sur Facebook qu’une mère de famille, vu la situation tragique des hôpitaux à cause de la pandémie, a commencé à confectionner des bonbons pour les médecins et les infirmières, et aujourd’hui plusieurs milliers de personnes et diverses associations se sont jointes à l’action, atteignant avec cette action plus de 40 hôpitaux, créant dans les différentes villes du pays un véritable réseau. C’est ce qui arrive à une personne qui, à la lecture d’une demande de bonbons émanant d’une salle d’urgence, commence à agir ! Et que deviennent les autres qui rejoignent ce groupe ! Au final, tout le monde est heureux, ceux qui ont donné comme ceux qui ont reçu !

Aujourd’hui, notre calendrier est rempli de fêtes, commémorant un événement, un bien commun d’un pays, d’un continent ou de la planète entière qui, grâce à l’initiative d’une personne, d’un groupe, d’une Église ou d’une association, sont devenus le patrimoine culturel de peuples entiers.

Le 9 mai, fête de l’Europe, est également de cette nature, tout comme la Semaine Monde Uni, que les jeunes des Focolari ont commencé à organiser il y a plusieurs années pour attirer l’attention d’un grand nombre sur la paix et la fraternité entre les peuples.

Cette année, du 1er au 9 mai, vous pourrez suivre sur le site web de “United World Project” >> les différents événements, dont celui du 8 mai pour lequel Ensemble pour l’Europe a également travaillé durant cette période. Comment ? Nous avons demandé aux jeunes ce qu’ils diraient aux jeunes, quelle expérience ils auraient à offrir en matière du « souci des autres » – étant donné que la Semaine a pour slogan : #daretocare ? En écoutant ces jeunes, en regardant leurs idéaux, l’espérance renaît pour l’avenir.

Et si je suis un jeune, ou si j’ai été jeune, je peux peut-être me demander : mais qu’est-ce que je pourrais faire, moi, aujourd’hui, pour les autres ? Ceux qui cliquent sur //bit.ly/whocares8may et comprennent l’anglais, peuvent trouver une dose du vaccin, …. mais pas contre le Covid19 !

Ilona Toth 

 

La Tchéquie prie

La Tchéquie prie

A l’occasion de la Journée de l’Europe, les nouveaux Mouvements et Communautés de la Tchéquie ENSEMBLE prient pour l’Europe

Il s’agira d’une neuvaine qui réunira toutes les personnes désireuses de s’unir

chaque soir à 21h00 du 29 avril au 7 mai, via zoom

pour l’Europe.

La prière commune est le fruit de la collaboration et de la communion entre le Mouvement de Schoenstatt, la Communauté de Sant’Egidio et le mouvement des Focolari en Tchéquie.

Samedi 8 mai, de 9 à 11 heures, la République tchèque sera le septième pays aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Slovaquie, la Slovénie et la Hongrie à rejoindre Graz (Autriche) dans une fête commune pour l’Europe.

Le groupe local d’Ensemble pour l’Europe

 

 

My Europe – 45 minutes  pour l’Europe

My Europe – 45 minutes pour l’Europe

Avec de la musique, des impulsions et des groupes de prière (tous en anglais), les jeunes se réuniront au-delà de toutes les frontières pour prier pour notre continent.

 

 9 mai 2021 à 18h30.

 

Inscrivez-vous sur : togetherforeurope@online.de

 

L’Europe : quelles raisons d’espérer

L’Europe : quelles raisons d’espérer

A la veille du lancement de la « conférence  sur l’avenir de l’Europe », les associations et mouvements chrétiens réunis dans Ensemble pour l’Europe organisent une conférence en ligne avec le président de la Fondation Robert Schuman

Jean-Dominique Giuliani
sur le thème « L’Europe : quelles raisons d’espérer ? »
Jeudi 6 mai, 19h – 20h30

Conscients de l’importance de poursuivre l’œuvre commencée en 1950 avec la « déclaration Schuman », les chrétiens souhaitent faire entendre leur voix dans ce grand débat qui se poursuivra jusqu’en mai 2022.

La conférence de M. Giuliani, soutenue par Gérard Testard (Ensemble pour l’Europe France), permettra de mesurer les atouts de l’Europe dans un monde en pleine évolution, où seule une réponse commune pourra faire face aux crises économique, écologique et sanitaire.

Voulez vous revoir la conférence du 6/5/2021?  Voici le lien //youtu.be/zS_kUh6ER4g

Informations : Ensemble pour l’Europe France>>

Affiche : Affiche Europe 2021 conference online avec liens

Communiqué de presse : 6 mai 2021, J. D. Giuliani conference online

 

À Bruxelles, à la Chapelle pour l’Europe

À Bruxelles, à la Chapelle pour l’Europe

En Belgique, à la Chapelle pour l’Europe, à Bruxelles, différents Mouvements d’Ensemble pour l’Europe préparent un événement, le 8 mai 2021, de 16h00 à 17h30, qui sera diffusé online, à l’occasion de la Journée de l’Europe.

La vidéo restera en ligne sur le YouTube de la Chapelle pour l’Europe
Voici le lien direct à la vidéo: //www.youtube.com/watch?v=01tvdG6uB7c


Le lien aux traductions ( (textes) : vers le français>>     vers le néerlandais>> 


N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions : ensemble.samen@skynet.be

Le thème en sera “Unité et Réconciliation”.

Le programme prévoit l’intervention de Mgr Delville, évêque de Liège, et d’une Europarlementaire belge, Cindy Franssen. Ils approfondiront divers aspects de la dernière encyclique du Pape François Fratelli tutti.

Différentes initiatives émanant de plusieurs communautés et mouvements, notamment en faveur de nos frères dans le besoin en Belgique, seront ensuite présentées. “Nous voulons montrer la beauté du message chrétien !” C’est ainsi que s’est s’exprimé un membre du groupe préparatoire.

La troisième partie sera consacrée à la prière.

Le comité belge d’Ensemble pour l’Europe  

Photo : Wikipedia, auteur : ©Fabre

L’Italie en action

L’Italie en action

Pour la Terre et pour l’Homme

NOUS AVONS ENCORE ORGANISÉ CETTE ANNÉE UN RENDEZ-VOUS POUR TOUTE L’ITALIE, AVEC LA CONTRIBUTION DES DIFFÉRENTS GROUPES, DE ROME À TRENTE, DE MILAN À PALERME…

IL EST POSSIBLE DE REVOIR L’ÉVÉNEMENT (VIDEOCONFERENCE) SUR YOU TUBE: //www.youtube.com/watch?v=H5W0OfgJ0LY

  • Intervenants: Jonut Radu (orthodoxe roumain), Mons. Marco Gnavi, Pasteur Luca Maria Negro
  • Expériences « Pour la Terre et pour l’Homme ».


Le dépliant (en italien) avec les données d’accès peut être téléchargé ici :

Flyer Giornata dell’Europa, 9 Maggio 2021 ITALIA

Giuseppe Del Coiro au nom de l’équipe nationale italienne

 

Le 9 mai en Hollande

Au cours d’une session vidéo, nous tenterons de répondre à ces questions :

Comment est née l’idée de la Journée de l’Europe ?
Où est l’âme de l’Europe ?
Que nous dit l’Europe aujourd’hui ?

 

Nous aborderons ensemble ces sujets et d’autres encore. Jeff Fountain, du Centre Schuman pour les Études Européennes d’Amsterdam, fera partie des participants.

Pour s’inscrire, écrire à beatriz.lauenroth@together4europe.org.

Beatriz Lauenroth, du comité Ensemble pour l’Europe de Hollande

Vous êtes aussi connecté?

Je me connecte, dit Ilona. pendant que je voyage ou que j’attends. Puis le matin et le soir. Souvent aussi à midi. Quand il m’arrive une mauvaise ou une bonne nouvelle. Je me connecte à l’église et lors de mes promenades.

Et toi ? Cette prière écrite par un de nos frères allemands nous aide à nous connecter avec les cieux, en priant pour l’Europe – mais pas seulement. Elle convient pour le 9 mai, Journée de l’Europe, mais aussi pour tout autre moment où nous prions pour notre continent. Et pour se connecter, il suffit un portable.

Une proposition de prière pour l’Europe

 

Fidélité à l’avenir

Fidélité à l’avenir

Noël approche à grands pas. Cette année sera extraordinaire à bien des égards car l’humanité est encore aux prises au COVID-19. Dans un geste sans précédent, le Pape François avait prié sur la place Saint-Pierre pour la fin de la pandémie le 27 mars 2020. Les paroles de l’Évêque de Rome semblent aujourd’hui plus actuelles que jamais. 

Herbert Lauenroth, membre du Comité d’Orientation international d’Ensemble pour l’Europe (EpE), avait formulé une introduction empathique aux paroles du Pape pour la soirée de prière de la rencontre des « Amis d‘EpE » du 14.11.2020. Sa perspective nous amène « à nous consolider dans notre intériorité (…) sans pour autant nous enfermer dans notre chez moi ou dans notre identité ».  (Le texte complet avec les intercessions est disponible en bas de page pour le téléchargement).

Le Seigneur est bienveillant et miséricordieux, lent à la colère et d’une grande fidélité. Le Seigneur est bon pour tous, plein de tendresse pour toutes ses œuvres (Ps 145). Ces paroles du psalmiste nous introduisent dans cet espace de Dieu, d’un Dieu qui voudrait être reconnu et imploré dans toute sa passion, sa com-passion, sa patience et sa miséricorde, dans la fidélité de son amour de Créateur à toutes ses créations et à la création entière qui est toujours « fidélité créative », « fidélité à l’avenir ».

Nous nous rangeons autour de cet homme frêle, vêtu de blanc, un peu perdu, égaré sur l’immense place Saint-Pierre vide, sous une pluie se déversant sans interruption d’un ciel triste sur ce soir du 27 mars. Nous tournons notre regard, plongé dans le sien, vers la « Ville éternelle », qui, dans toute sa splendeur, semble vide, abandonnée, enfermée dans ses apparences historiques, dans ses monuments, ses mausolées, ses musées, ses fonctions, ses palais, ses lieux de culte, ses rues et ses places désertes ; nous nous rangeons autour de cet homme seul, vêtu de blanc, en qui nous reconnaissons l’Évêque de Rome, et donc notre frère. Mais ce soir, il est aussi un berger sans son troupeau, a last man standing ( un dernier homme debout). Avec lui, nous donnons une visibilité à la communion dans le Christ ; avec lui, nous implorons la Présence réelle du Seigneur : au milieu de nos communautés, de nos diverses dénominations, nations, affiliations ethniques et culturelles, au milieu de nous, au milieu du monde, et ce faisant, nous « disons du bien » avec le Pape François, – « urbi et orbi » – la ville de Rome et toutes les villes, nos pays et toute l’Europe, une Europe qui regarde au monde entier.

Oui, nous nous rangeons autour de l’Évêque de Rome, que nous reconnaissons comme notre frère, poussés par l’expérience du COVID-19 à donner une visibilité à la Communauté Chrétienne, une communauté qui, en ce temps de pandémie, se caractérise comme une expérience de Co-immunité ; une communion qui naît – paradoxalement – des prescriptions et des expériences d’un « distancement social ». En ces temps de communion mondiale croissante, cette crise nous rappelle brutalement la nécessité de nous consolider dans notre propre intériorité, dans notre propre Église, famille, vocation, histoire personnelle – sans toutefois nous enfermer dans notre chez moi ou dans notre identité. C’est seulement ainsi que nous redécouvrons notre véritable racine, notre appartenance commune : celle d’être frères (et sœurs) tous (et toutes), égaux du fait d’être uniques, intimement liés à des êtres absolument distincts : tous frères et sœurs en Christ !

Nous nous déployons alors comme une communauté de prière pour faire écho aux paroles du Pape François, et pour les charger de sens et d’efficacité ; des paroles adressées à Dieu, au nom du peuple de Dieu, par l’intercession de Jésus, de Jésus au milieu de nous, de Jésus abandonné au Père, dont la miséricorde et la com-passion nous ont été rappelées par les paroles du psalmiste.

Le Seigneur est bienveillant et miséricordieux, lent à la colère et d’une grande fidélité. Le Seigneur est bon pour tous, plein de tendresse pour toutes ses œuvres (Ps 145).

2020 11 14 Amis d’EpE online – Priere du soir, Herbert Lauenroth

Initiatives françaises

Initiatives françaises

Lors de la réunion annuelle des Amis d’EpE en novembre dernier 14 des groupes locaux ont partagé leurs expériences et leurs projets dans leur pays. Nous rapportons la contribution offerte par le groupe EpE actif en France.

Strasbourg

Le groupe de Strasbourg est très soucieux de lurgence climatique et le levier que représente une Europe renforcée dans ce domaine. Il a préparé une conférence/débat avec les interventions de Sven Giegold (député européen vert) et Jacques Muller (ancien maire de Wattwiller, sénateur du Haut-Rhin et activiste pour le climat), au Centre des Étudiants Catholiques, centre que Schumann avait visité régulièrement.

Strasbourg étant la ville de l’Europe, les personnes ont ici une affinité toute particulière pour les questions de l’Union Européenne. Dans le cadre de « Ensemble pour l’Europe », les mouvements et associations ecclésiales trouvent une très belle occasion de travailler ensemble.

Lyon

Pour la journée de l’Europe 2021, l’équipe EpE de Lyon a proposé un spectacle librement inspiré de la Lettre Encyclique du Pape François Laudato Si’, intitulée « Le vert était dans la pomme ! » le 9 mai 2021. C’est la fin du marché, Ish et Isha n’ont pas vendu grand-chose !  C’est le début d’un échange plein d’humour entre nos deux personnages sortis tout droit de l’histoire humaine. A travers des scènes d’une grande force, dans un décor d’une simplicité extrême, le public sera invité à prendre position sur des questions fondamentales du monde d’aujourd’hui et découvrir que tout est lié.

Paris

A Paris, dans le cadre de la formation des jeunes de la Maison de l’unité, tenue par les diaconesses, EpE animera le 13 avril 2021 une soirée œcuménique de réflexion et de prière qui s’inscrira aussi dans le « Chemin de prière »  2021.

Pour la fête de l’Europe nous restons en contact avec la maison de l’Europe à Paris et la Mairie de Paris pour tenir un stand lors de la grande manifestation qu’ils organisent chaque année à cette occasion.

Nous restons aussi en lien avec les jeunes des Focolari qui concluront leur projet : “dare to care” par une manifestation festive à Bruxelles, à l’occasion de la fête de l’Europe les 8 et 9 mai 2021.”

Au niveau national

Le comité national EpE a échangé au sujet du Liban et de la solidarité avec ce pays, appelé souvent Liban-message, (selon l’expression du pape Jean-Paul II), c’est-à-dire le pays de la convivialité et de l’amitié entre les religions. Entre l’explosion de Beyrouth, la crise économique et la crise politique, de nombreux libanais n’ont plus d’espoir. Leur seule option pour vivre et survivre est de quitter le pays. Le comité a encouragé les initiatives en direction de ce pays, comme par exemple le webinaire du 15 octobre porté par plusieurs associations pour prier pour ce pays et appeler au soutien financier.

Le groupe national EpE de France

Les charismes face au coronavirus

Les charismes face au coronavirus

Face à la ‘non-disponibilité’ de la pandémie, nous pouvons développer une nouvelle disponibilité par l’action de l’Esprit Saint, qui nous fait trouver un nouveau foyer dans nos charismes, les espaces intérieurs de notre spiritualité respective; une nouvelle confiance, pour témoigner que dans chaque désespoir nous découvrons toujours un chemin orienté vers l’avenir, le chemin de Dieu avec nous.

C’est la quintessence d’un groupe des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe durant la rencontre Zoom du 14.11.2020.

 

Cinq charismes, parmi tous ceux qui sont réunis dans « Ensemble pour l’Europe » se sont présentés en témoignant comment ils répondent au défi actuel de la pandémie. Dans l’harmonie des différentes caractéristiques, on perçoit quelque chose de la « partition écrite au Ciel ».

Voici les textes des diverses contributions que vous pouvez télécharger :

2020 11 14 1Corona à la rencontre des charismes – Introduction
2020 11 14 2Corona à la rencontre des charismes – contribution de Sant’Egidio
2020 11 14 3Corona à la rencontre des charismes – contribution de mouvement de Schoenstatt
2020 11 14 4Corona à la rencontre des charismes – contribution de Mouvement des Focolari
2020 11 14 5Corona à la rencontre des charismes – contribution reseau de priere Allemagne
2020 11 14 6Corona à la rencontre des charismes – contribution de Efesia
2020 11 14 7Corona à la rencontre des charismes – Conclusion
2020 11 14 Priere du soir, Herbert Lauenroth

Secrétariat international d’EpE

En ligne et pourtant entièrement analogique

En ligne et pourtant entièrement analogique

« On remarque ici l’anti-virus de la fraternité ». Le 14.11.2020, quelque 300 amis de « Ensemble pour l’Europe » (EpE) se sont réunis pour leur réunion annuelle 2020 sur le world wide web. Les représentants d’une quarantaine de Mouvements les plus impliqués dans le réseau ont fait une expérience de communion et de partage intense en composant « une belle mosaïque de visages et de communautés » au service du prochain, dans les domaines les plus variés.

« C’est comme si aujourd’hui nous réécrivions les Actes des Apôtres », lit-on dans un commentaire arrivé pendant l’événement.

Cette année, la préparation a été concertée comme jamais ! 14 des groupes locaux d’EpE en Europe occidentale et orientale – du Portugal à l’Ukraine, de la Russie à l’Irlande du Nord, de la Grèce à la République tchèque – ont partagé leurs expériences à travers des témoignages, des films et des photos. Après ce mélange varié, le « filet invisible » qui lie tout le monde semblait plus dense et plus réel que jamais.  « Nous sommes l’aréopage d’aujourd’hui, d’où nous pouvons donner du courage aux personnes », a dit un participant.

En « priant et en vivant ensemble et en s’engageant pour les autres », tous les mouvements et communautés apportent une contribution visible à un monde plus uni.

Par le biais d’innombrables chats, beaucoup ont participé activement à la conférence.

Une session de la journée a été consacrée à la question de savoir comment nos charismes brillent en cette période de coronavirus. Il s’agit d’écouter ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui. Avec la pandémie, un signal d’alarme retentit. Dans la prière, les Mouvements se rendent disponibles à Dieu et, dans une culture de l’alliance, approfondissent leur relation avec Lui. Dans une culture de la rencontre, ils apprennent à dialoguer sans perdre leur identité et, notamment par la solidarité avec les pauvres, ils rendent visible leur amour pour Dieu et pour les hommes.

La Communauté de Sant’Egidio, le Mouvement de Schoenstatt, le jeune mouvement Efesia né en France, un représentant du Congrès des responsables en Allemagne et le mouvement des Focolari ont témoigné de la manière dont leurs charismes répondent avec créativité et solidarité aux défis de la pandémie. « Covid a renforcé notre unité » – « La nouvelle forme de l’Église est l’amitié vécue », c’est ainsi que certains des participants ont exprimé ce qu’ils avaient vécu.

Après un échange souvent très personnel dans plus de 40 groupes de discussion, il est apparu clairement que les relations entre les participants et avec les autres sont plus importantes que jamais : « Le Royaume de Dieu existe dans les relations. Partageons même les difficultés afin que l’autre personne puisse percevoir l’amour de Dieu. Regardons ensemble vers l’avenir et reconnaissons-nous dans ce réseau. Ensemble, il y a plus de force, on peut voir plus loin ».

«  L’heure des chrétiens a sonné en Europe», a déclaré Julio en fin d’après-midi, invitant au nom du réseau EpE présent au Portugal à tenir la prochaine réunion des « Amis » dans la ville de Porto du 4 au 6 novembre 2021.

La réunion 2020 s’est terminée par un moment de prière solennel dans la soirée. En ligne – mais de manière très réelle – les participants de toute l’Europe ont ressenti la présence de Dieu et, ensemble, ils ont demandé la force et la confiance pour être de plus en plus des signes d’espoir et d’aide concrète pour le monde. Un participant l’a exprimé ainsi : « Aujourd’hui, le monde vit dans la peur, l’incertitude, la confusion. Je suis sûr que tous les éléments qui ont émergé de cette réunion sont un grand antidote à tout ce qui est négatif ».

Secrétariat international de TfE

Graphique: ©Together4Europe

Regarder « la partition » d’en Haut

« La partition est écrite au ciel ; écoutons ensemble l’Esprit Saint et faisons ce qu’il nous dit ». C’est ce que Chiara Lubich a souligné au début d’Ensemble pour l’Europe (EpE). Un programme auquel les initiateurs d’EpE se sont consacrés sans réserve. Après Chiara (1920-2008) et Helmut Nicklas (1939-2007), Sœur Anna Maria aus der Wiesche (1952-2020) et l’année dernière le Père Michael Marmann (1937-2019) sont récemment arrivés à destination.

C’étaient des personnes si profondément enracinées dans leur Église et leur Communauté qu’elles pouvaient en toute confiance se laisser guider par l’Esprit dans l’immensité d’EpE. C’est à leur témoignage courageux, à leur confiance et à leur sagesse qu’EpE doit son existence et sa réalisation.

Sœur ANNA MARIA AUS DER WIESCHE, Communauté Christusbruderschaft Selbitz  – une femme qui, dans sa douceur, était rebelle, déterminée et prophétiquement douée [1]

Gerhard Pross, du Comité d’Orientation d’EpE, écrit :

Le 31 août 2020, Sœur Anna-Maria nous a quittés. Plein de gratitude, je pense aux 20 années pendant lesquelles elle a contribué à façonner EpE. Avec Thomas Römer et moi-même, elle a animé la « Rencontre de responsables évangéliques  » en Allemagne en 2000, où Chiara Lubich et l’Évêque Ulrich Wilckens ont ouvert la voie au grand événement de réconciliation entre les confessions lors de cette rencontre. Outre sa naissance le 31.10.1999 à Ottmaring, ce fut une heure fondamentale pour EpE et sa mission d’unité. Dès le début, Sœur Anna-Maria a été impliquée dans le Comité d’Orientation d’EpE, modérant conjointement les grands Congrès de Stuttgart en 2004 et 2007, ainsi que le moment de la réconciliation entre les Eglises lors de l’événement de Munich en 2016.

Sœur Anna-Maria avait un talent inné pour le leadership. La clarté et la capacité d’intégration faisaient autant partie d’elle qu’une vision spirituelle précise. Un de ses dons était l’amour des personnes, avec la proximité qu’elle ressentait pour l’individu et en même temps avec la vision d’ensemble. Son don à Dieu, son amour pour l’Église et sa vie pour l’unité ont façonné ses pensées et ses actions. Avec une grande attention, elle observait les signes des temps et était toujours prête à écouter ce qui était important en ce temps-là. Son oui à la vie, sa joie et son rire étaient contagieux.  Sœur Anna-Maria laisse un grand vide. Nous la garderons dans nos cœurs avec gratitude pour ce que nous avons reçu à travers elle.

P. MICHAEL MARMANN – homme de communion, fort et libre  [2]

« Nous pensons que ce processus en cours en Europe est un clair signe des temps. Et les signes des temps sont les voix de Dieu. Le christianisme ne peut pas être seulement une superstructure religieuse, mais il doit prendre la personne dans sa globalité », déclarait le père Marman à la veille de la première manifestation d’EpE à Stuttgart en 2004.

En 1991, il est élu Supérieur Général des Pères de Schoenstatt et est en même temps Président du Présidium Général du Mouvement. À ce titre, il était également un pionnier dans l’ouverture à l’œcuménisme et à la communion entre les Mouvements des différentes Églises. « Il y avait en lui une ouverture naturelle pour une plus grande communion entre les Mouvements spirituels, en particulier dans le réseau « Ensemble pour l’Europe » (…) dans la ferme conviction que l’unité des Eglises et leur réveil est une condition décisive pour un nouveau lien de vie entre le monde autonome et fragmenté et son origine infinie ». [3]

P. Heinrich Walter, a vu en lui une attention et une sympathie “prophétique“, « j’entends “prophétique” comme réponse à un défi d’aujourd’hui qui va au-delà des attentes, réalise des synergies et met en route des processus inattendus »[4]Ce fut également le cas après la veillée de Pentecôte avec Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre en 1998, lorsque le Père Michael s’est immédiatement mis d’accord avec Chiara Lubich, Andrea Riccardi, Salvatore Martinez et Frances Ruppert (Cursillos) pour former le premier noyau de la communion souhaitée par le Pape entre les nouveaux Mouvements et Communautés. Déjà l’année suivante, le cercle s’élargissait avec les membres des Communautés de l’Église Évangélique Luthérienne : c’était la naissance de « Ensemble pour… » !

Afin de transmettre aux membres des Mouvements la forte expérience que leurs dirigeants respectifs avaient faite entre eux, une réunion s’est tenue à Munich en 2001. Devant environ 5000 personnes, Chiara a proposé de sceller un pacte d’amour réciproque. Les premiers à être d’accord furent Helmut Nicklas et le père Michael Marmann. Ce « pacte » est devenu la base de tout ce qui s’est développé depuis lors dans l’engagement commun. Merci, Père Michael !

Pour plus d’informations, voir le vidéo-story >>

Compilé par Cornelia Karola Brand, Secrétariat international d’EpE

[1] De la lettre de condoléances d’Herbert Lauenroth, Ottmaring
[2] cfr. Ekklesia, n.4 (2019/3), S.51-53
[3] Nécrologie de P. Theo Breitinger, Provincial des Pères de Schoenstatt, février 2019.
[4] cfr. Ekklesia, n.4 (2019/3), S.51-53

Réunion virtuelle européenne des « Amis » à l’automne 2020

Du 12 au 14 novembre 2020 aura lieu la réunion annuelle des  « Amis des Ensemble pour l’Europe », qui se déroulera cette fois-ci en deux temps : au niveau national et européen.

Cette année, en raison de la pandémie du Covid-19, la réunion internationale initialement prévue à Varsovie, en Pologne, ne pourra pas avoir lieu sous forme présentielle.

Au niveau européen, nous serons connectés via Zoom le 14 novembre 2020. Nous aurons plusieurs éléments de réflexion, des occasions de partage (dans les quatre langues : français, anglais, allemand et italien) et une prière commune. Comment les différents charismes, reliés au sein du réseau « Ensemble pour l’Europe », affrontent-ils la pandémie ? L’échange permettra aux participants de se connaître plus profondément.

Réunions nationales en guise de préparation

Avant la réunion européenne, les membres du réseau sont invités à participer aux réunions nationales.  « Cela peut avoir lieu dans les jours qui précèdent immédiatement le 14 novembre ou quelques semaines avant ; il peut s’agir d’une réunion en présence ou virtuelle – en fonction des possibilités de rencontre dans les différents pays », lit-on dans la lettre d’invitation. L’objectif des réunions nationales est également de préparer les contributions pour la réunion européenne.

Prévisions pour 2021

Dans l’espoir que l’évolution de la pandémie le permette, la réunion habituelle des « Amis » au niveau européen se tiendra en présence du 4 au 7 novembre 2021. Le pays et le lieu précis doivent encore être décidés.

Secrétariat international de EpE

 

 

 

Les projets politiques vivent aussi de la spiritualité

Les projets politiques vivent aussi de la spiritualité

« Ensemble pour l’Europe » a reçu une lettre du Président du Parlement européen, David Maria Sassoli. Il souligne combien les valeurs européennes communes sont nécessaires pour la gestion des crises. Le Président est heureux de rester en contact avec le réseau.

Dans une lettre adressée au « Ensemble pour l’Europe » (EpE), le Président du Parlement européen, David Maria Sassoli, remercie le réseau œcuménique pour son service au continent européen. Il observe que les Pères fondateurs de l’Europe avaient clairement à l’esprit que le projet politique EUROPA ne pouvait fonctionner que s’il se nourrissait également d’une spiritualité vécue. « Les valeurs européennes communes, telles que convenues par les États membres lors de la signature des traités de l’UE, sont plus nécessaires que jamais pour surmonter les crises, notamment l’actuelle pandémie COVID-19 », déclare M. Sassoli.

Combattre les tentations égoïstes et nationalistes

Le président souligne combien il apprécie toutes les initiatives qui « stimulent le débat public sur les questions civiles ». L’intention du Parlement européen et l’engagement du « Ensemble pour l’Europe » voient « une approche commune fondée sur la solidarité et l’idéalisme ». La crise COVID-19, la nécessité d’une plus grande écologie et les relations de l’Union européenne avec les citoyens des pays tiers arrivant sur son territoire « sont autant de questions qui ne peuvent être abordées sans combattre les tentations égoïstes et nationalistes ».

Encouragement pour les prochaines étapes

Le réseau œcuménique considère cette lettre d’appréciation comme un encouragement pour les prochaines étapes. La lettre de Bruxelles souligne que la prière et les actions pour l’Europe, comme celles relatives au 9 mai, contribuent de manière importante à son unité.

Heinrich Brehm / Beatriz Lauenroth

Lettre du Président du Parlement européen David-Maria Sassoli à Ensemble pour l’Europe, 9 juillet 2020

 

 

 

Traverser l’Europe en un jour

Vivre le 9 mai 2020 en ligne : En raison du Covid-19, tous les événements prévus pour la Journée de l’Europe – dans laquelle est engagé Ensemble pour l’Europe – se sont déroulés en ligne. Pour les forums, les conférences, la prière et les chants, Ensemble pour l’Europe était relié avec des personnes de tout le continent.

Italie

En Italie, plus de 900 amis d’Ensemble pour l’Europe ont mis le pays en réseau par une conférence zoom. Le thème « Écologie intégrale : une utopie soutenable pour l’Europe » a été illustré en deux interventions sur la façon de travailler en vue d’un présent et d’un avenir meilleurs de la planète, en respectant la nature et les personnes. La rencontre s’est terminée par une prière œcuménique avec les représentants de nombreuses Églises et communautés et par le renouvellement de la promesse d’amour réciproque, que l’on appelle le « pacte » ( comparez Jn. 13,34 ).

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, deux conférences ont eu lieu, à partir d’Utrecht et d’Amsterdam. « Utrecht en dialogue » et « Pax » ont permis, par petits groupes en ligne, un vivant échange d’idées sur l’Europe, avec la participation d’un public jeune.

Le « Centre Schuman » a échangé sur la situation du continent. Il y a soixante-dix ans, Robert Schuman annonçait son plan pour jeter les fondements de la Maison Europe avec ses cinq cents millions d’habitants. Jeff Fountain, fondateur du Centre Schuman qui a maintenant dix ans, a conclu le forum par une prière insolite. Sur la musique de l’hymne européen l’Ode à la joie, il a chanté en anglais : « Avec la vision devant nous d’une vraie communauté / De tous les peuples européens, riches dans la diversité / Prions et œuvrons ensemble pour la solidarité / Paix, égalité, liberté, fondées dans ta charité ».

Autriche et Europe de l’Est

La ville de Graz a réuni six pays pour un échange d’expériences. Les « Amis d’Ensemble » en Autriche, Slovénie, Croatie, Slovaquie, Hongrie et Italie du Nord ont partagé sur leur façon de vivre la crise du Covid-19 dans un esprit de soutien réciproque. A la fin, l’évêque Wilhelm Krautwaschl a remercié les participants pour leur exemple de communauté internationale et conclu ainsi : « Par la croix, nous sommes unis les uns aux autres malgré toutes nos différences et nos séparations ».

Allemagne

L’YMCA d’Esslingen-Stuttgart s’attendait à une participation majoritairement locale pour une rencontre de prière. Comme celle-ci est devenue un événement en ligne, s’y sont aussi joints les amis d’Ensemble pour l’Europe d’autres Mouvements de plusieurs villes d’Allemagne, d’Italie et des Pays-Bas. Pour eux tous, la soirée est devenue une véritable expérience « d’Ensemble ».

France

En France, il y a eu 34 points de connexion, à Paris, Lyon, Strasbourg, Toulouse et Tours, formant ainsi un réseau national qui a montré les diversités entre les groupes et en même temps une grande appréciation réciproque. Gérard Testard (Efesia) a encouragé chacun à rendre « la voix française » de plus en plus présente en Europe. Un des participants a conclu ainsi : « C’était un moment de fraternité et de confiance dans l’Europe, qui nous a tous remplis d’une nouvelle espérance ».

Beatriz Lauenroth

Les événements seront encore disponibles en ligne dans les prochains jours sur :

Italie : facebook.com/Insiemepereuropa.roma>>
Amsterdam : facebook schuman centre>>

 

L’Italie « Ensemble » : le temps est venu d’une nouvelle humanité

Journée de l’Europe 2020 – « C’était vraiment un miracle… un événement auquel on n’assistait pas, mais on y participait ! » C’est la première impression à chaud parmi les nombreuses que nous avons reçues.

La préparation

C’est vrai, nous y avons cru, à cette opportunité EN LIGNE, EN RELATION COMME L’EST LA NATURE ! Nous avons cru à la créativité de Dieu et, en quelques jours, l’Esprit Saint, avec nous et nos quelques « pain et poisson poissons » (cf. Jean 6:9), a réalisé un grand événement œcuménique auquel ont participé d’importants représentants du monde chrétien. Leur présence, de toute l’Italie, a été le fruit d’un long et cordial travail de communion, de dialogue, de relations entretenues, accompli par les Comités dans chaque région. Leur engagement à construire l’unité était palpable dans chaque parole, chaque geste, expression ou préoccupation.

Sur une idée du Comité du réseau Ensemble pour l’Europe romain, les Comités d’Italie se sont unis pour réaliser cet événement en ligne et, bien qu’ils ne se connaissent pas tous, chacun a vécu une réelle fraternité et l’impression d’avoir travaillé pendant des mois, et non deux semaines, en vivant concrètement entre tous le « Pacte d’amour réciproque » (inspiré de Jn 13,34), fondement de tout ce qui se réalise sous le nom d’Ensemble pour l’Europe.  

9 mai, 18 heures : l’Italie ENSEMBLE en ligne !

L’initiative de 25 Mouvements ou Communautés d’EpE a totalisé presque 500 vues de la liaison en direct… unis du nord au sud du pays pour célébrer ensemble la Fête de l’Europe Solidaire ! Parmi les participants, on comptait M. Stefano Fassina et quelques élus locaux. Quarante-cinq ministres d’Églises et Communautés chrétiennes étaient reliés. Des messages avaient été envoyés par l’évêque Giovanni Traettino (fondateur de l’Église Pentecôtiste de la Réconciliation) – le pasteur Mauro Adragna (CPR de Palerme) l’a lu à tous – et par le pasteur Luca Maria Negro, président de la Fédération des Églises évangéliques en Italie.

Pour une écologie intégrale

En référence au 70e anniversaire de la « Déclaration Schuman », l’événement était consacré au « Oui à la création »,  qui concerne la protection de la nature et de l’environnement, dons de Dieu à sauvegarder avec un soin respectueux pour les générations futures. Le titre choisi était : « Écologie intégrale : une utopie soutenable pour l’Europe ». Les interventions de Stefania Papa, professeur, spécialisée en écologie, de Luca Fiorani, physicien spécialiste du climat, et une vidéo-synthèse des messages du pape François, du patriarche Bartolomé 1er et d’Antonio Guterres (secrétaire général de l’ONU) pour la 50e Journée mondiale de la Terre, ont permis de prendre conscience de la façon dont on peut travailler à un présent et un avenir meilleurs, dans une culture du respect, de la coopération et de la réciprocité.

Prière œcuménique

C’est dans le même esprit qu’a été vécue la prière œcuménique des représentants des différentes Églises. Costantino Vacros, de l’Église gréco-orthodoxe, a débuté par la lecture de la Genèse (1, 26-31), suivie d’une intervention très appréciée de Gabriela Lio, pasteure baptiste et présidente de la Fédération des femmes évangéliques en Italie. Nous avons ensuite prié avec le pasteur Nino Genova (Mouvement Nouvelle Pentecôte) et avec divers représentants de Mouvements et Communautés catholiques. Tous ensemble, ils ont solennellement renouvelé le pacte d’amour réciproque, dans la joie et l’harmonie. Nous avons terminé la journée par le Notre Père, pour nous rappeler que nous sommes UN et qu’ensemble nous pouvons réaliser une Nouvelle Humanité.

Emanuela Cannella – service de presse Ensemble pour l’Europe Rome

Vous pouvez voir l’événement sur facebook EpE Rome>> et sur youtube>>.
Nous vous proposons ici quelques-unes des images fixes réalisées par Emanuela Cannella et Emanuela Fioravanti.

Liaison internationale pour la Fête de l’Europe

« Bonjour à vous tous réunis ici à la mairie de Graz pour notre rencontre en cette Journée de l’Europe ! » C’est la salutation que nous avions prévue pour le samedi 9 mai 2020. Le coronavirus a contrarié nos plans.

Fin mars, l’équipe régionale d’Ensemble pour l’Europe de Styrie a donc décidé de reporter la rencontre à l’année prochaine et de proposer pour cette année un simple programme de substitution par Skype.

La vidéoconférence d’Ensemble pour l’Europe du samedi 9 mai 2020

Cependant, la « solution de repli » s’est finalement transformée en une rencontre en ligne d’une heure, avec une centaine de participants actifs, et avec des invités d’Autriche et de cinq pays limitrophes du sud et de l’est auxquels l’équipe de la Styrie se sent particulièrement liée. A cette rencontre en ligne ont participé des chrétiens de l’Église catholique romaine, de l’Église protestante, de l’Église orthodoxe roumaine et de communautés d’Églises libres.

De brèves contributions de Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Croatie, Italie et Carinthie ont donné une vision actuelle et authentique de la vie quotidienne en ce temps de crise due au coronavirus. Tous les participants étaient heureux de pouvoir échanger leurs expériences et de connaitre ce que vivent les personnes dans les autres pays. On peut ainsi désormais prier encore mieux les uns pour les autres.

L’évêque du diocèse, Mgr Wilhelm Krautwaschl, a participé à la rencontre en ligne. Il a remercié pour la communion transfrontalière et a conclu par ces paroles : « Par la croix, nous sommes unis les uns aux autres, malgré les distances et toutes nos différences ».

Perspectives pour le 8 mai 2021…

Naturellement, une vidéoconférence ne peut remplacer une journée de rencontre, mais, à l’heure actuelle, dans cette Journée de l’Europe 2020, l’Ensemble a été vécu et renforcé. C’était une préparation réussie à la Journée de rencontre du 8 mai 2021, lorsque – nous l’espérons – nous pourrons vraiment dire : « Grüß Gott hier im Rathaus Graz… ! », « Bienvenue à la mairie de Graz ! ».

Ensemble pour l’Europe, équipe de Styrie, Autriche

Un événement particulier

Un événement particulier

La Journée de l’Europe 2020 et le Pape François

Depuis six semaines nous sommes en route ensemble. Durant un parcours de prière commun, nous nous sommes imprégnés de la Parole de Dieu et de notre réflexion sur l’Europe (2016). Nous nous sommes souvenus de tous les pays européens dans la prière. Au premier plan se trouvait le désir d’être tous unis et de façonner l’Europe par la force de la prière.

9 mai 2020, la Journée de l’Europe

Notre chemin nous mène maintenant au 9 mai 2020, la Journée de l’Europe. Elle devrait être une journée de rencontre entre les Communautés, les Mouvements et les pays. Mais cette année, la pandémie du Covid 19 nous empêche de nous rencontrer concrètement à l’église, sur les places des villes, dans des réunions conviviales, pour des conférences et pour des prières.

Cela ne signifie pas que les activités de cette journée sont annulées, au contraire: une grande créativité s’exprime dans les conférences digitales, les prières, les groupes de discussion et de dialogues en ligne entre Communautés, Mouvements et représentants politiques, qui qui sont initiés, par exemple, à Utrecht, Graz, Rome, Lyon et Esslingen. Les frontières linguistiques et nationales sont franchies pour réfléchir ensemble sur l’Europe et pour mettre le continent en prière.

Lettre du Pape François

Les événements du 9 mai seront sous la bénédiction papale, puisqu’une lettre du Pape François est arrivée au secrétariat d’Ensemble pour l’Europe à Rome le 22 avril 2020. Le Pape nous remercie pour notre lettre du 12 avril 2020 et nous exhorte au service du bien commun, service inspirés par les valeurs de solidarité, de paix et de justice. Il prie pour nous et envoie à tous la bénédiction apostolique.

Lettre Secrétariat d’Etat, Pape François, 22 avril 2020

Sr. Nicole Grochowina, Christusbruderschaft Selbitz

Photo Pape François:  Pixabay/Manfred Kindlinger

 

 

 

 

 

Jeunes en responsabilité

Jeunes en responsabilité

L’Europe pour l’avenir – L’avenir de l’Europe. František Talíř a 27 ans et son enthousiasme est contagieux quand il parle de démocratie et de réformes.

« Depuis 1989, nous avons senti la brise fraîche de la démocratie et de la liberté en République Tchèque et en Slovaquie. L’adhésion à l’Union Européenne, les voyages et le travail à l’étranger sont maintenant la norme. Mais les pays de l’ancien bloc de l’Est se distinguent de l’Europe de l’Ouest par leur mentalité et leur culture. Vivre ensemble, c’est encore marcher sur la corde raide et maintenant, le Covid-19 nous montre que nos privilèges ne sont pas du tout évidents. »

František est historien et très actif en politique. Aux dernières élections, son parti l’a nommé candidat au Parlement européen à Bruxelles et, pour les prochaines élections régionales, il est le candidat principal de l’Union Démocratique Chrétienne de Slovaquie.

« Nous les jeunes en particulier, nous devons nous intéresser à l’actualité en Europe et dans le monde et prendre l’initiative, par exemple pour aller aux urnes ou adhérer à un parti. Ce n’est pas la démocratie qui doit changer, mais les personnes qui donnent forme à la démocratie. » C’est un long processus, reconnait František, mais il est important de commencer par soi-même et de ne pas chercher à faire porter la responsabilité sur les autres. « Le ‘’Fridays for Future’’, je n’y souscrirais certes pas totalement, mais les jeunes signalent un problème et parviennent à faire réagir des personnes de toutes les générations. »

František conseille aux personnes de prendre conscience de leurs racines pour donner un avenir à l’Europe. « J’ai lu les textes des Pères fondateurs de l’Europe. Adenauer, De Gasperi et Schuman ont eu plus de difficultés après la seconde guerre mondiale que nous n’en avons aujourd’hui. Pourtant, ensemble, ils ont fait de grandes choses. »

Beatriz Lauenroth

František Talíř était présent à la rencontre des ‘Amis de Ensemble pour l’Europe’ à Prague en 2018.

L’interview complète de Maria Motykova avec František Talíř peut être suivie (en tchèque, slovaque et allemand) sur : Podcast Europa per il futuro – Futuro per l’Europa

 

Le défi d’aujourd’hui pour l’Europe

Le défi d’aujourd’hui pour l’Europe

Ensemble pour l’Europe en contact avec l’Union européenne et le Vatican

C’est un moment crucial dans l’histoire de l’Europe et de l’Union Européenne, qui demande la cohésion de tous les intéressés. C’est pour cette raison qu’Ensemble pour l’Europe a écrit aux présidents du Parlement européen, de la Commission européenne et du Conseil européen (David Sassoli, Ursula von der Leyen, Charles Michel) pour les remercier de leur travail et pour les soutenir dans leurs décisions pour lutter contre le Covid-19.

Dans la même lettre envoyée aux trois responsables, il est dit entre autres : « Toutefois, surtout en ce moment, nous voulons nous engager et prier pour l’ensemble et pour la solidarité en Europe. Nous sommes convaincus que l’avenir de l’Europe – et du monde – réside dans l’ENSEMBLE. Maintenant encore, l’Europe peut en donner l’exemple. Et au milieu des immenses défis imposés par la pandémie du Covid-19, nous vous demandons de ne pas oublier les réfugiés et les demandeurs d’asile aux frontières de l’Union Européenne. Nous vous demandons d’adopter promptement des mesures généreuses pour aider et – dans la mesure du possible – accueillir ces personnes. »

Une autre lettre a été envoyée au pape François. Le dimanche de Pâques, il avait expressément invité le monde à faire face ensemble à la pandémie. Le Comité Directeur d’Ensemble pour l’Europe a assuré le Saint-Père de son soutien et de son engagement. « Nous nous sentons particulièrement interpelés par votre appel spécial adressé à l’Union Européenne, un appel à trouver un juste chemin dans ce défi posé à notre époque, sachant bien que pourrait en dépendre ‘’non seulement son avenir, mais celui du monde entier’’ ». Et encore : « Votre appel ‘’à donner des preuves supplémentaires de solidarité en ayant recours à des solutions alternatives’’ rencontre notre profonde adhésion et notre engagement en de nombreux pays d’Europe. »

Beatriz Lauenroth

Photo Von der Leyen / Sassoli:  © European Union 2019 – Source: EP / CC BY  /
Photo Charles Michel:  Belgian Federal Government //premier.fgov.be/nl/biografie
Photo pape François: //www.korea.net/Francis: //www.korea.net/
Ensemble en ligne – un réseau virtuel, mais bien réel

Ensemble en ligne – un réseau virtuel, mais bien réel

Le covid-19 se propage à une vitesse supersonique et on n’entrevoit pas encore la fin de la pandémie. C’est un moment difficile dans les familles, sur les lieux de travail, dans les communautés et dans les églises, dans les villes. Beaucoup sont plongés dans la douleur et la souffrance, dans l’incertitude et l’isolement.

N’ayez pas peur
L’appel à se mettre en pause intérieure est arrivé à point. Dieu nous ôte des mains la possibilité de faire des choses. Il appelle à la conversion, à la pénitence, au jeune et à la prière.

D’autre part, ces dernières semaines, l’importance de la cohésion et des réseaux entre les personnes nous sont apparus plus clairement que d’habitude ! En réponse à la diffusion du coronavirus, le monde vit dans un courant de vie et de créativité qui délivre cet unique message : Courage – Je suis avec vous – N’ayez pas peur – Ensemble nous y arriverons !

Réagir
Le 28 mars, Ensemble pour l’Europe a entamé un chemin de prière pour se rapprocher de Dieu, et qui l’aide à approfondir un « Credo » unanime en vue de l’Europe. Comment peut-on encore mettre à profit ce temps pour en sortir plus mûrs et plus conscients des dons que Dieu a donnés aux Mouvements, avec et pour les autres ? Les charismes des Mouvements et des Communautés nous sont donnés pour répondre aux défis de la société en Europe et pour l’Europe.

Conscience chrétienne « sociale »
Chiara Lubich nous encourageait déjà en 2004 à Stuttgart : « Voilà ce sur quoi Jésus insistait plus que tout : ‘’Aimez-vous les uns les autres ! Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres’’ (Jn 13,34). Il appelle ce commandement nouveau et sien. Ce ne sont pas seulement les individus qui sont appelés à cet amour réciproque, mais aussi les groupes et les Mouvements, les villes, les régions, les États. Notre époque exige des disciples de Jésus une conscience chrétienne ‘’sociale’’. Il est plus que jamais urgent d’aimer la patrie, et même la vie, de l’autre comme la sienne ».

En ligne vers le 9 mai
Les amis d’Ensemble pour l’Europe saisissent cette occasion extraordinaire pour rester en ligne, alliés pour parcourir la route ensemble et offrir les fruits de leurs charismes à l’Europe. Ils partagent événements et témoignages de ce qu’ils vivent dans leurs villes en vue du 9 mai (voir par exemple Graz/Autriche_plan B pour le Journée de l’Europe 2020>>).

De cette manière, ils fêteront en ligne un 9 mai  « étendu », la Journée de l’Europe. Ce sera un jour à vivre ensemble pour l’Europe dans une réalité virtuelle, mais incroyablement réelle.

Le secrétariat international d’Ensemble pour l’Europe

Graz – « Plan B » pour la Journée de l’Europe 2020

Graz – « Plan B » pour la Journée de l’Europe 2020

Le 27 février, nous avions relaté avec quelle ardeur l’équipe locale d’Ensemble pour l’Europe se préparait pour un événement international à Graz (Autriche), à l’occasion de Journée de l’Europe. Si la pandémie oblige maintenant de passer à un plan B, cela n’empêche pas les membres de l’équipe de continuer « l’Ensemble » et de se préparer pour 2021. Avec aussi une conférence par Skype ce 9 mai.

« Nous avons préparé la Journée de l’Europe du 9 mai 2020, intitulée : ‘’Ensemble pour l’Europe – Rencontre à Graz’’ pour favoriser une rencontre entre les peuples autrichien, italien, slovène, croate et hongrois. Lire la suite>>

Nous avions mis au programme d’approfondir le thème du dialogue, d’échanger des expériences sur ‘’les 7 OUI’’ d’Ensemble pour l’Europe, de proposer des visites guidées de Graz et de conclure par une prière œcuménique. Avec la pandémie du Covid-19 ce n’est plus possible. Malgré cela, nous voudrions continuer notre cheminement ensemble qui, à ce jour, s’est déjà beaucoup renforcé. Nous allons donc essayer de réaliser cette rencontre en 2021 ». C’est ce que nous écrit Theresia Fürpass, de l’équipe d’organisation.

« Laisser passer la Journée de l’Europe de cette année sans la marquer d’un signe, ce serait pécher ! Nous invitons donc tous ceux qui devaient venir à la rencontre ‘’Ensemble pour l’Europe – Rencontre à Graz’’ à une conférence par Skype le 9 mai 2020, de 10h à 11h. Beaucoup ont déjà confirmé leur participation. Quelques-uns d’entre nous parleront de la situation actuelle dans leur pays et à la fin, nous prierons ensemble le Notre Père.

Nous avons confiance : Dieu nous montrera comment avancer. Il nous a guidés jusqu’à présent de façon impressionnante et a rendu possibles bien plus de choses que nous n’aurions pu imaginer. »

L’équipe d’EpE de Styrie (Autriche)

Contact : f.theresia@gmx.at
0043 3842 27 513
0043 664 73577 163

Sur les pas des Pères Fondateurs

Sur les pas des Pères Fondateurs

23 février 2020 : Journée intergénérationnelle à Bruxelles. 51 Européens – jeunes et adultes – de deux Communautés du réseau Ensemble pour l’Europe lors d’un “voyage commun à la découverte” des lieux emblématiques.

Marie-Agnès Grenier nous écrit de Bruxelles :

« Suite à une demande de Pierpaolo de la Communauté Pape Jean XXIII – nous l’avons connu à Ottmaring pour le vingtième anniversaire d’Ensemble pour l’Europe – Philippe et moi nous sommes mis à leur disposition pour rendre service à un groupe de jeunes et d’adultes (51 personnes) de toute l’Europe qui souhaitaient visiter notre ville. Malgré la pluie et le froid, nous avons pu faire découvrir à nos nouveaux amis quelques aspects de la réalité européenne que l’on perçoit dans la capitale belge.

Quand nous avons visité le Parlement, par exemple, nous avons suivi les différentes étapes de l’intégration européenne, appris le fonctionnement du Parlement européen et mieux compris le travail accompli par les députés pour faire face aux problèmes actuels. On a vu la complexité d’une telle structure et compris à quel point a été fondamentale l’intuition des Pères Fondateurs de l’Union Européenne, qui consistait à construire des rapports nouveaux de collaboration et de confiance entre les différentes nations européennes.

Nous sommes allés ensuite sur la Grand-Place, le centre historique de Bruxelles. Au cours des siècles, elle a été un lieu de rencontres politiques, de procès dans les tribunaux, de fêtes culturelles et religieuses et même d’exécutions.

A la fin de la journée, nous étions enivrés de toute cette richesse historique. Mais avant tout, nous avons senti que les liens entre le Mouvement des Focolari et la Communauté Pape Jean XXIII s’étaient renforcés : nous nous sentions une unique famille. Ensemble, nous avons donné vie à une petite expression de l’Union Européenne. »

Beatriz Lauenroth

Photo: ©Matteo Santini; Photo Planetarium: Wikipedia

Schönstatt en visite au Centre des Focolari

Schönstatt en visite au Centre des Focolari

Des responsables du Mouvement Schönstatt de sept pays d’Europe ont visité il y a quelques temps, avant l’urgence du covid-19, Centre international des Focolari à Rocca di Papa, près de Rome. Ils venaient d’Autriche, de République Tchèque, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Espagne et de Suisse. Le groupe était accompagné par le père Heinrich Walter, ancien président du Presidium général de Schönstatt et membre du Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe.

« Rencontrer Chiara Lubich », en visitant les lieux où elle a vécu et en priant sur sa tombe, était le premier but de cette visite. Le second objectif était de pouvoir dialoguer avec quelques-uns des responsables du Centre des Focolari, dont le coprésident Jesús Morán. Dans le contexte des transformations ecclésiales, politiques et culturelles en Europe, l’échange a porté sur le rôle des Mouvements et de leurs charismes et sur le sens de la communion entre les Mouvements, en particulier au sein du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe.

Des deux côtés, la rencontre et le dialogue ont été qualifiés de cordiaux, précieux et fructueux. Il ne s’agissait évidemment que d’une étape sur le long chemin de communion et de collaboration entre Schönstatt et les Focolari, qui a commencé en 1998, la veille de la Pentecôte, place Saint-Pierre à Rome, lors de la rencontre des nouveaux Mouvements et nouvelles Communautés voulue par le pape Jean-Paul II.

Diego Goller

STOP!

STOP!

En tête à tête avec Chiara Lubich pour fêter le centenaire de sa naissance

Hier, j’ai entendu ces mots d’un économiste de renom : « Le mal commun nous a appris soudain ce qu’est le bien commun ». Peu de mots pour énoncer une grande vérité, qui nous renvoie à une autre : « … On connaît mieux les choses par leur contraire ». En fait, tandis que nous baissons la tête en priant pour les morts, pour les malades et pour les personnes inconnues qui travaillent en silence dans les hôpitaux et les points clefs de la ville, nous levons timidement les yeux vers le ciel avec au cœur cette certitude : nous vivons des temps de grâce. Si le coronavirus pouvait parler, il nous dirait peut-être : « Arrêtez-vous, ne vous agitez pas, je suis là pour vous aider… ».

Ce « stop », ce coup d’arrêt était sans doute la dernière chose à laquelle s’attendaient les organisateurs du centenaire de Chiara Lubich pour cette année, pour les cent ans de la naissance de la fondatrice du Mouvement des Focolari. L’Italie et nombre de pays sur les cinq continents attendaient de milliers d’invités, personnalités politiques et ecclésiales ou simples personnes, des gens de toutes langues et cultures, pour fêter, mais surtout rencontrer Chiara, qui continue à vivre dans son grand Idéal : l’unité, « Que tous soient un », la prière de Jésus à son Père (Jn 17,21).

« Stop » donc aux célébrations publiques. Pour le moment. « Cela pourra durer des moments, des jours, peut-être des semaines ou des mois… nous ne sommes pas en mesure de le dire » – nous dit Maria Voce, forcément enfermée chez elle, dans un message vidéo qu’elle a adressé en tant que présidente aux membres des Focolari – « Quoi qu’il en soit, ils passeront. Si nous les vivons bien, ils nous feront redécouvrir la présence vivante et forte de Jésus dans l’Évangile vécu, dans le frère, dans la présence de Jésus au milieu de nous que, même à distance, nous pouvons garder dans notre grande famille ; et surtout dans la souffrance aimée, où nous reconnaissons Jésus Abandonné –  “le Dieu de Chiara”, comme aime le définir l’évêque de Trente – En demeurant en Lui, nous la rencontrerons elle aussi et nous apprendrons à avoir son regard sur chaque situation. Nous pourrons nous aussi revivre l’expérience de Chiara et de ses compagnes, qui ne s’étaient presque pas rendu compte de la guerre ni du moment où elle s’était terminée car, complètement prises par Dieu et par son amour, la réalité qu’elles vivaient était plus forte que tout. Tout a commencé par cette foi renouvelée dans l’amour de Dieu ».

Et c’est Maria Voce qui en reçoit les remerciements. Gerhard Pross (CVJM Esslingen, Allemagne), l’un des initiateurs et l’actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe, écrit :

« Chiara Lubich a été une grâce de Dieu toute particulière pour vous, mais aussi pour tout le peuple de Dieu et pour l’humanité entière. La rencontrer a été quelque chose de tout à fait spécial et, grâce au charisme, elle a eu non seulement le don de fonder un mouvement spirituel, mais aussi celui de mettre en actes une multitude d’impulsions fondatrices et novatrices. […] C’est elle qui nous a invités sur le chemin de l’Ensemble, qui, à partir de la rencontre des responsables (février 2000) et de ‘’Ensemble, sinon comment ?’’ le 8 décembre 2001 à Munich, nous a amenés à Ensemble pour l’Europe en mai 2004 à Stuttgart. Elle était certes ‘’primus inter pares’’, la première entre ses égaux, dans le Comité d’Orientation et elle nous a fait avancer, avec amour et avec une vision claire. Le feu de son amour, sa clarté et sa détermination ont donné le coup d’envoi à Ensemble pour l’Europe. […] Mon cœur est reconnaissant et c’est un grand don pour moi de l’avoir connue et d’avoir fait route avec elle. La rencontrer, c’était rencontrer l’amour. Jésus Christ irradiait d’elle, comme j’ai pu en faire l’expérience à nouveau lors de toutes les rencontres que nous avons eues. Elle s’est mise totalement à Sa disposition ».

Le Mouvement Schoenstatt a été lui aussi présent dès les débuts de notre réseau œcuménique et ne pouvait manquer de s’exprimer. Voici ce qu’écrit l’actuel supérieur général, le père Juan Pablo Catoggio, avec son prédécesseur, le père Heinrich Walter :

« Sa grande contribution à cette époque de l’histoire a été d’avoir toujours recherché l’unité, puisant à la force de l’amour pour le Seigneur et de l’amour réciproque, et d’avoir posé des signes concrets d’unité. De ce style de vie est né partout, petit à petit, une nouvelle culture, une culture qui ne se réfère pas seulement aux chrétiens, mais qui s’adresse à toute personne de bonne volonté. Sa contribution est grande parce qu’elle est venue du cœur d’une femme qui n’a eu ni ministère ni pouvoir et qui n’a jamais aspiré à en avoir. Cela nous indique comment l’Église peut à l’avenir être davantage sel et levain dans la société mondiale actuelle ».

« Stop ! » nous ne pouvons pas nous rencontrer. Alors, en tête à tête avec Chiara, nous pouvons lui dire, avec l’équipe coordinatrice d’Ensemble pour l’Europe en Autriche : « Chère Chiara ! Nous nous engageons pour Ensemble pour l’Europe ! Dans ce réseau – par l’écoute de Dieu, les rencontres, la réconciliation – nous voyons la grandeur de ton rêve : construire une Communauté mondiale ».

Ce « stop » et ce silence extérieur nous accompagneront dans le silence intérieur, où nous comprendrons – individus, peuples et nations – quoi changer, et de quelle manière, après cette tempête énorme, mondiale et peut-être bénie.

Avec Gerhard Pross, nous formulons ce souhait: ” Puissent ces moments être le point de départ d’une nouvelle ouverture à la foi en Europe. Et que nous, chrétiens, témoignions et vivions courageusement notre foi. “

Ilona Toth

Photo: Chiara Lubich avec Maria Voce ©CSC Audiovisivi; Photo Chiara Lubich avec Gerhard Pross / avec P. Heinrich Walter ©Severin Schmid; Logo du centenaire de Chiara Lubich ©Movimento dei Focolari
Plus forte que le virus, une créativité contagieuse

Plus forte que le virus, une créativité contagieuse

Dans la newsletter de fin février, nous vous avions demandé de nous faire part des événements et initiatives en préparation – comme les années passées – autour de la fête de l’Europe, le 9 mai 2020. Nous espérions que de nombreuses rencontres publiques puissent avoir lieu pour transmettre l’esprit qui les anime : l’esprit chrétien, celui qui est porteur d’espérance et d’unité dans la diversité. Mais le covid-19 nous interpelle tous maintenant de façon nouvelle et inattendue.

Qui aurait pu imaginer le scénario qui s’étend dans presque toutes les parties du monde et qui frappe déjà durement l’Europe ?

Pourtant, derrière cette triste réalité, on peut entrevoir une opportunité. C’est ce qu’a bien exprimé l’économiste et journaliste Luigino Bruni, relié au réseau Ensemble pour l’Europe depuis sa création : « Nous sommes en train de vivre un temps où tout est suspendu et c’est notre point commun à tous d’un bout à l’autre du monde. On ne peut prévoir encore quand il sera possible de revenir à la normalité. A l’isolement forcé, c’est le moment de faire encore plus ‘’réseau’’, c’est le moment de communiquer entre nous, de nous rassurer réciproquement pour nous dire que ‘’nous sommes là !’’ et que nous vivons ces moment les uns avec les autres, dans le cœur ».

Un réseau de prière, d’expériences partagées, de solidarité, d’amour réciproque… réseau qui ne peut être compromis par aucun virus ! La véritable menace est tout ce qui pourrait nous éloigner les uns des autres. Prévention, adhésion pleine à ce que nous demandent les autorités, oui – mais sans oublier que l’autre est toujours notre frère, notre sœur.

Les réseaux sociaux sont déjà pleins d’encouragements et du désir de réagir positivement à ce défi mondial pour le transformer en opportunité. Notre créativité réussira-t-elle à « inventer » de nouvelles façons de fêter le 9 mai ensemble ?

Par ces lignes, nous avons introduit la page Web de cette année, consacrée à la « Journée de l’Europe 2020 ». Elle sera en ligne fin mars et vous y trouverez d’autres informations et nouvelles.

Observations d’un jeune Irlandais

Conleth Burns, un jeune Irlandais, engagé dans le projet “United World Project”, a participé à Ottmaring / Augsbourg à la conférence Ensemble pour l’Europe. Nous vous présentons ici l’article qu’il a publié à son retour sur le site de son projet.  

Eglises et Mouvements chrétiens s’unissent pour être Ensemble pour l’Europe 

Le mois dernier, j’ai eu l’occasion de me rendre à Ottmaring et à Augsbourg, au sud de l’Allemagne, pour participer à une rencontre de trois jours d’un réseau d’Eglises et de Mouvements chrétiens, appelée Ensemble pour l’Europe : 180 personnes de 55 mouvements, communautés et Eglises différentes ont vécu trois jours ensemble dans le partage. Tout était traduit simultanément en 5 langues et le réseau a fêté ses 20 ans d’activité. Je représentais le « Projet Monde Uni » et j’étais venu pour comprendre comment les communautés de foi travaillent vraiment ensemble pour l’unité et pour unir le continent européen.

Nous avons écouté des exposés sur les vingt années de cheminement au cours desquelles un groupe de personnes de tout le continent européen se sont réunies, dans leur identité chrétienne commune pour être ensemble pour toute l’Europe. Nous avons parcouru le continent à travers un partage d’expériences, de rencontres, de prière et d’espérance, de l’Ecosse à l’Ukraine et de la France à la République Tchèque. Lors de cette session, alors que nous faisions ce « voyage », deux questions en particulier me trottaient dans la tête : comment se concrétise ce « être ensemble »? Que signifie être ensemble « pour quelque chose » ?

Comment se concrétise ce « être ensemble » ?

J’ai compris ce que signifie « être ensemble » quand je les ai entendus se lancer le défi d’être des passeurs de frontières proactifs, des ambassadeurs de la réconciliation et des « signes prophétiques pour être ensemble crédibles en Europe ».

Je l’ai compris lorsque nous nous sommes réunis sur une place à Augsbourg, tenant une bougie en main et priant pour un peuple européen plus uni.

Je l’ai compris en écoutant un groupe hétérogène de chrétiens parler d’un chemin qu’ils avaient parcouru en plus de vingt ans, rassemblant des milliers de personnes.

Je l’ai compris quand chaque jour au petit déjeuner, déjeuner et dîner, lorsqu’une personne s’asseyait pour manger, il y avait toujours quelqu’un qui vérifiait d’abord si elle avait besoin de traduction ou quelle était la langue qu’il convenait de parler à table. Il y avait une volonté manifeste que les personnes soient en mesure de comprendre et d’être comprises, d’écouter et d’être entendues.

« Etre ensemble », pour ce réseau, consiste à embrasser la diversité réciproque. Etre uni n’est pas toujours facile pour eux ; ils doivent faire face à des défis sur le plan géographique, théologique et culturel. Pourtant, vingt ans plus tard, ce réseau reste uni. Selon leur propre vision, leur structure est celle d’un réseau et non d’une hiérarchie. Leur vision est une union vraie et authentique dont ils prennent soin depuis plus de 20 ans. Vingt ans d’édification de relations honnêtes et laborieuses.

Pour quoi ?

La mission de  Ensemble pour l’Europe  ne consiste pas seulement dans le fait d’être ensemble pour le plaisir d’être ensemble, mais ils veulent vraiment transmettre un message positif pour une Europe plus unie dans toute sa diversité. Ils veulent donner une âme au continent, en soulignant ses racines historiquement chrétiennes. Durant ces trois jours, ils ont surtout raconté l’histoire de leurs rencontres ensemble des vingt dernières années. Mais l’histoire qui n’est pas racontée est souvent la plus intéressante. Pendant les repas et les pauses, nous avons eu l’occasion de découvrir les moments durant lesquels les personnes qui participent à Ensemble pour l’Europe ont été inspirées à rencontrer de nouvelles personnes, à embrasser de nouvelles idées et à réconcilier la diversité comme résultat des réunions qu’elles ont organisées. Dans un sens, Ensemble pour l’Europe commence lorsque vous quittez une de leurs réunions intracontinentales ou nationales.

Seamus Heaney, le poète irlandais qui a reçu le prix Nobel, termine un célèbre poème de son œuvre ‘Scaffolding’ (‘Echafaudage’) par ces vers : « Nous pouvons laisser tomber l’échafaudage, confiants que nous avons construit notre mur. »

Ensemble pour l’Europe  signifie construire des ponts et non pas des murs. Avec le démantèlement de l’échafaudage qui fête ses vingt ans, ce réseau peut être certain que les ponts ont été construits, que les personnes ont été reliées entre elles et qu’elles continueront sur cette voie.

Source: //www.unitedworldproject.org/watch/20-anni-di-insieme-per-leuropa)

Graines d’une nouvelle saison à Augsbourg

Lors de la dernière réunion des Amis pour l’Europe (Ottmaring-Augsbourg 7-9 novembre), caractérisée par une variété impressionnante de participants, les échos recueillis étaient tout aussi variés. En voici quelques-uns:

 « Nous sommes reconnaissants à Dieu pour ce “phénomène d’ensemble”, qui, au fil de toutes ces années, s’est développé en un laboratoire de connaissance mutuelle, de communion, d’unité, d’espérance pour notre continent ».

« J’ai vécu une forte action, à contre-courant de nombreux risques de fragmentation et de nouvelles divisions ».

« Le fait que la Mairie d’Augsbourg nous ait accueillis, a donné une nouvelle visibilité à Ensemble pour l’Europe qui s’engage dans le social, dans la vie civile d’une ville, donnant des ailes à une nouvelle politique, un chemin de paix entre tous les peuples ».

« Je n’avais pas encore vu de telles personnes qui scrutent les signes des temps et cherchent ensemble et concrètement ce qu’il faut faire pour les autres, pour leurs pays et pour ceux d’Europe.

« J’ai vu qu’il n’y a pas de POUR s’il n’y a pas d’abord un ENSEMBLE ».

« Apprenant des évangéliques, j’ai compris que le catholique que je suis devait se convertir à la prière.”

« Je suis fasciné par l’image de devenir ‘médiateur évanescent’ (voir le rapport d’Herbert Lauenroth Programme et Matériell) sur les frontières des relations. Ensemble pour l’Europe m’a semblé être une rencontre de grande unité entre 55 Mouvements de différentes dénominations chrétiennes de 23 pays où s’est manifestée aussi l’âme politique d’une Europe qui se renouvelle, où les nations cherchent l’unité dans la distinction, dans la liberté, en dehors de tout nationalisme ».

« Comme il y a peu de chrétiens d’autres confessions à Rome, la dimension œcuménique s’est ouverte à moi, à travers l’expérience concrète de contact avec des personnes d’une même foi, même si elles appartiennent à des traditions différentes (…). Il y a eu en moi la preuve de la valeur culturelle de notre engagement aux 7 OUI  que nous déclarons, en vue d’améliorer la société civile selon l’intuition originale des fondateurs d’une Europe unie qui visait non seulement la paix, mais également la solidarité sociale et la fraternité entre les peuples ».

« Je veux faire entrer ‘EpE’ dans ma vie quotidienne en commençant par mes voisins qui sont d’une autre nation ».

« J’ai appris ici combien il est beau d’être différents. La différence est voulue par Dieu. Plus nous sommes différents, plus Dieu est présent. Le découvrir est un vrai défi ».

« EpE est devenu pour moi un lieu d’espérance où la rencontre et la réconciliation préparent l’avenir, où les différents peuples sont prêts à se connaître, avec leurs histoires et leurs traditions. Construire des ponts plutôt que des murs”.

« En travaillant ensemble, chrétiens de différentes Eglises, je fais l’expérience de la beauté de l’Eglise du Christ, dans son plus grand souffle, et je sens que mon identité chrétienne s’est accrue. Dans le contexte politique et religieux dans lequel nous vivons en Europe, je pense pouvoir en témoigner, y compris par mon service aux réfugiés ».

Ne s’agit-il pas peut-être de quelques graines, le fruit de 20 ans d’expérience, qui peuvent germer à nouveau et marquer d’autres étapes de la fraternité en Europe et au-delà ?

Pour des informations sur la conférence, cliquez ici>>

Le Secrétariat international d’Ensemble pour l’Europe

 

« C’était comme Pâques »

Larisa Musina, chrétienne orthodoxe de Moscou, pro-directrice de l’Institut d’éducation Saint Filaret, a participé à la célébration du 20ème anniversaire d’Ensemble pour l’Europe à Augsbourg/Allemagne en novembre dernier. Elle représentait « Orthodoxe Transfiguration Brotherhood ».

Au cours du congrès, on a rappelé la signature historique de la « Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification » du 31.10.1999, le jour de la naissance du réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe, l’une des réponses concrètes à la soif d’unité du peuple chrétien.

Nous vous présentons ici des extraits d’un article-interview d’Oleg Glogolev à Larisa Musina dès son retour à Moscou.

« L’évêque luthérien Christian Krause, l’un des deux signataires de la Déclaration en 1999, a assisté à la rencontre de cette année. Il était alors Président de la Fédération Luthérienne Mondiale. Il a dit deux choses importantes. La première, c’est que le chemin vers la Déclaration n’a pas été facile. Il a fallu beaucoup d’efforts pour terminer le XXème siècle sans laisser aux générations futures une division aussi importante. La seconde est qu’il a témoigné d’apprécier beaucoup le travail des Mouvements et des Communautés ecclésiales.

Ce dialogue et les processus associés trouvent leur origine et se développent dans la logique du renouveau de la vie ecclésiale. Il s’agit de maintenir l’authenticité de l’Église chrétienne en développant sa capacité à réaliser sa vocation première dans le monde. Il est intéressant de noter que cette initiative a été prise principalement par les mouvements ecclésiastiques ».

Larisa s’exprime ainsi lors de la soirée solennelle de clôture : « Le soir, nous avons prié ensemble dans l’église luthérienne Sant’Anna, l’église où la Déclaration a été signée. Puis, avec les bougies allumées, nous sommes allés sur la place voisine. Nous avons remercié Dieu pour ses dons, y compris le don de l’unité des chrétiens, où de nombreuses personnes ont donné leur témoignage. Puis, toujours avec les bougies allumées, nous nous sommes dirigés vers la ville. C’était come Pâques. »

Avec la lumière du Ressuscité dans le cœur, les participants sont retournés dans leur pays apporter Dieu au peuple.

Par Beatriz Lauenroth

Source: //psmb.ru/a/eto-bylo-kak-na-paskhu.html

 

 

Célébration d’anniversaire à Augsbourg

Ambassadeurs de la réconciliation et signes d’espérance. Ensemble pour l’Europe fête son anniversaire à l’hôtel de ville d’Augsbourg.

La salle de l’Hôtel de ville d’Augsbourg était pleine à craquer: 300 membres de 55 Communautés chrétiennes et Mouvements de diverses Eglises de 25 pays européens se sont réunis ce samedi pour célébrer ensemble quelques anniversaires mémorables tels que la chute du mur de Berlin il y a 30 ans et le début d’une nouvelle ère de rencontre entre l’Est et l’Ouest en l’Europe.

La « Déclaration commune sur la justification » a été signée, il y a vingt ans à Augsbourg, par des représentants de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique et, l’après-midi du même jour à Ottmaring, le premier groupe de responsables de différents groupes ecclésiaux s’est réuni: catholiques, protestants et Églises libres. Là est né le réseau « Ensemble pour l’Europe ». Pour les personnes présentes, les trois événements étaient étroitement liés et ont façonné « l’esprit fondateur » de l’initiative.

L’évêque protestant émérite, Christian Krause, les a encouragés: « Vous êtes les ambassadeurs de la réconciliation ». En 1999, alors qu’il était le Président de la Fédération luthérienne mondiale, il fut l’un des deux signataires de la « Déclaration commune » et, en tant que témoin, il leur rappela les nombreux progrès encourageants qui ont été réalisés depuis lors dans l’œcuménisme. Dans l’actuel climat d’euroscepticisme croissant et de polarisation politique, c’est précisément l’expérience de la diversité réconciliée qui est nécessaire entre les Mouvements et les Communautés spirituels.

Bertram Meier, l’actuel administrateur diocésain d’Augsbourg, a souligné l’importance de cette capacité de réconciliation lors d’un dialogue avec son collègue protestant, l’évêque régional Axel Piper: « L’unité dans la diversité est aussi un défi au sein de l’Église. Il s’agit d’apprendre à se comprendre, non seulement avec la tête mais aussi avec le cœur. Axel Piper a confirmé que c’est cet effort qui forme aussi les relations œcuméniques à Augsbourg : « Nous devons rester curieux les uns des autres, nous devons nous intéresser les uns aux autres car nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres ».

Gerhard Pross, modérateur du Réseau œcuménique, a ensuite esquissé les perspectives d’avenir: “Il s’agit de résister à la tentation de développer de nouvelles structures organisationnelles et d’approfondir le thème de la réconciliation. « Dans ces temps difficiles, nous voulons être un signe prophétique pour une coexistence crédible en Europe ».

Dans l’après-midi, Pavel Fischer, sénateur de la République Tchèque a apporté une contribution importante à la dimension sociopolitique « d’Ensemble pour l’Europe ». Il a brossé un tableau actuel de l’engagement en faveur de la liberté et de la dignité humaine dans le contexte d’une société européenne fortement influencée par les médias. « Nous devons devenir des citoyens actifs, avoir le courage de défendre les autres, les faibles, de parler pour la justice

A la fin de la journée, le Père Heinrich Walter, du Mouvement Schoenstatt, a fait le point: « L’Europe a besoin de cet esprit positif car il y a déjà assez de messagers du désastre ! »

Le groupe a ensuite quitté la mairie pour l’église évangélique Sainte-Anne, où la déclaration commune sur la doctrine de la justification a été signée en 1999. C’est là que la journée s’est terminée par une prière œcuménique et une procession aux chandelles allumées, en souvenir du tournant pacifique de la chute du mur. Sur la place devant l’église, le jubilé s’est terminé par des chants et une bénédiction.

Deuxième jour du Congrès à Ottmaring

180 participants de 20 pays (traduction en 5 langues en direct). 55 mouvements et Communautés de différentes Églises étaient réunis à Ottmaring, où Ensemble pour l’Europe a commencé il y a 20 ans.

Un participant, qui vient tout juste d’entrer en contact avec cette initiative, disait : « Ici, le meilleur de chacun est réveillé ».

Au début de la journée, Andy Pettman a accompagné les participants dans un moment de réflexion qui a conduit à une « réponse de gratitude ». « Reconnaître la graine dans les fruits » – est devenu… tangible pour tout le monde quand Thomas Roemer a invité à remplir de graines les petits sacs en papier comme symbole de ce qui est né en 20 ans de cheminement commun : il s’agit maintenant de répandre à nouveau ces graines, gonflés de confiance et d’espérance.

Les exposés qui suivent sont particulièrement intenses : Sœur Nicole Grochowina explique l’efficacité du « prophétique dans la précarité » et Herbert Lauenroth la nécessité de devenir des « travailleurs frontaliers » vivant « au-delà des frontières ».

De nombreux moments d’échange – tantôt en petits groupes spontanés dans la salle, tantôt par langue – permettent à l’atmosphère dense et familière entre les participants de continuer à s’intensifier.

L’après-midi commence par un moment de connaissance de la « Maison de prière » d’Augsbourg par la présence de Johannes Hartl. Elle se poursuit par d’intenses dialogues et discussions en plénière pour réfléchir ensemble sur ce qui a été entendu et vécu et pour comprendre les prochaines étapes pour l’avenir.

Le soir, les participants au Congrès se rendent à Augsbourg où le maire les attend pour une réception dans la « Salle d’Or » de la Mairie. Une visite au centre-ville conclut la journée riche en nouvelles expériences.

Voir aussi “Les 20 ans d’Ensemble!”

La splendeur de l’Europe, ce sont ses peuples

Préparer le terrain pour la réconciliation

Walter Kriechbaum est pasteur évangélique et secrétaire des YMCA de Munich (Allemagne). Son cœur bat pour l’Europe et il veut vivre la réconciliation. C’est pourquoi il cultive des amitiés en Pologne et en Ukraine au sein du réseau international et œcuménique Ensemble pour l’Europe.

« En tant qu’Allemand, je me trouve souvent face aux cruautés de l’histoire, au cours de mes voyages en Europe de l’Est. Une fois, avec mes amis polonais, je me suis retrouvé sans voix à Loutsk (Ukraine), sur des lieux de commémoration, là où des milliers de Polonais furent cruellement assassinés et, une autre fois, dans un cimetière, au milieu d’un des plus grands champs de bataille de la seconde guerre mondiale. Mes amis m’ont alors demandé de prier pour les morts, en tant qu’Allemand et que membre de l’Église évangélique, pour demander le pardon et la paix pour nos peuples d’Europe. » Walter Kriechbaum a compris que vivre ensemble la réconciliation peut signifier, entre autres, parcourir le chemin de la désolation avec les autres en faisant siennes leurs souffrances. La réconciliation œcuménique implique d’être attentifs aux dons des autres et de susciter l’espace qui leur permettra de les développer. Pour Walter, la souffrance due à l’unité non encore complète semble être une semence pour l’avenir.

La réconciliation ne réclame pas de représentation proportionnelle

Munich 2016 : durant une prière œcuménique pour l’unité de l’Europe, que Polonais et Allemands avaient préparée ensemble, vingt Russes entre soudain dans l’église. Sur le moment, Walter, qui préside la prière avec un ami polonais, ne sait pas comment gérer cette situation inattendue. Puis il demande à une des personnes du groupe russe de s’avancer et d’apporter sa contribution à la prière. Catholiques, protestants, membres des Églises libres et orthodoxes russes reçoivent à la fin la bénédiction donnée par un prêtre polonais du mouvement de Schoenstatt. Walter : « J’ai appris que la réconciliation œcuménique ne demande ni la proportionnalité, ni de reconnaître qui a raison. Jésus-Christ habite dans le cœur de l’autre et, de façon surprenante, fait en sorte que la différence devienne un complément sans être effacée ».

La réconciliation a besoin de confiance

Au cours de ses nombreux voyages à travers l’Europe de l’Est, Walter continue à construire un réseau d’amitiés : « Mais cela demande patience et persévérance. Il faut souvent des années pour que la méfiance disparaisse. J’ai compris que l’expérience œcuménique ‘’de frontière’’ signifie se sentir proches et lointains en même temps et supporter cette tension. Si nous tournons tous notre regard vers Jésus, une proximité intérieure se développe lentement. Elle ne peut pas être forcée, c’est une œuvre de Dieu ». Pour Walter, la confiance réciproque qui en découle fait que l’on peut parler et crée une liberté intérieure.

La réconciliation demande le détachement

« La réconciliation et la concorde œcuméniques ne peuvent être organisées – dit Walter – nous devons chaque fois être détachés et entrer à nouveau dans le kairos de Dieu. Lui seul connaît le juste moment. » Assurément, on peut ouvrir la route à cette attitude. « Ensemble nous réussirons à faire resplendir l’Europe. Sa splendeur, ce sont ses peuples qui sont en chemin vers la réconciliation. » Walter en est convaincu et, chaque jour, vit pour cela.

Beatriz Lauenroth

 

Les 20 ans d’Ensemble !

La célébration des 20 ans d’Ensemble pour l’Europe (EPE) rassemble l’histoire, les Églises et la société en une triple fête. Les Amis d’EPE se réuniront à Ottmaring, en Allemagne, du 7 au 9 novembre 2019. Au programme, une réception dans la Salle d’Or de la mairie d’Augsbourg et une journée en divers lieux significatifs de la ville, dont l’église Sainte-Anne. C’est un rendez-vous nouveau et prometteur des peuples en Europe.

Comment cet anniversaire sera-t-il célébré en Allemagne ? Les dates parlent d’elles-mêmes ! Le 31 octobre 2019, ce sera, à Augsbourg, l’anniversaire de la signature historique de la Déclaration conjointe sur la Doctrine de la Justification entre l’Église catholique et la Fédération Luthérienne mondiale. Le même jour, on fêtera à Ottmaring les 20 ans de la première rencontre entre Communautés et Mouvements évangéliques et catholiques, qui a marqué le début d’Ensemble pour l’Europe, et le 9 novembre 2019, ce sera les 30 ans de la chute du mur de Berlin.

Ces anniversaires nous invitent toujours à rendre grâce et en même temps à regarder vers l’avant. Le programme de la rencontre, qui prend en compte ces deux aspects, se déroulera au centre œcuménique d’Ottmaring, à la mairie et dans l’église Sainte-Anne d’Augsbourg.

Après le chemin parcouru à Prague en novembre 2018 >> et la « Journée de l’Europe 2019 » >>, la rencontre en Allemagne veut être un nouveau laboratoire pour des projets concrets en faveur de notre continent.

La première partie du programme se déroulera au Centre œcuménique d’Ottmaring, en commençant par un regard rétrospectif : images, témoignages, échanges sur les expériences des 20 années de chemin parcouru ensemble, d’où découleront les nouvelles perspectives : « Reconnaître les semences à leurs fruits ». Réflexions en groupes et en plénière, temps de prière et d’action de grâces, approfondissement des lignes directrices d’EPE, pour mieux comprendre quelle contribution ce réseau est appelé à apporter à l’Europe.

Grâce à quelques experts, et en dialogue avec eux, seront abordés quelques défis actuels : peur, frontières, murs.

Le soir du vendredi 8 novembre, dans la mairie d’Augsbourg, aura lieu une réception officielle par le maire de la ville.

Samedi 9 novembre, la rencontre se poursuivra à la mairie d’Augsbourg :

  • Les 20 ans de la Déclaration conjointe sur la Justification, avec une intervention de l’évêque évangélique Christian Krause : Histoire et conséquences : quelle signification aujourd’hui ?
  • Ensemble pour l’Europe : fruit de la Déclaration conjointe, l’expérience de l’unité, perspectives, développements dans chaque pays ;
  • En chemin vers l’unique Église de Jésus Christ : visions pour un unique peuple de Dieu ;
  • Les 30 ans de la chute du mur de Berlin et du rideau de fer dans tout le continent ;
  • Défis actuels pour l’Europe et pour l’unité : Pavel Fisher (Prague).

Dans l’église Sainte-Anne : prière pour l’Europe en différentes langues. Puis, sur la place de l’église, action de grâces avec cierges, prières et brefs témoignages.

La vocation d’Ottmaring

VIDÉO – INTERVISTA

Les préparatifs se poursuivent en vue de la célébration des « 20 ans d’Ensemble pour l’Europe ». Ce chemin œcuménique européen original a pris naissance au Centre œcuménique d’Ottmaring, après la signature historique de la Déclaration conjointe sur la justification à Augsbourg (Allemagne).

Severin Schmid a vu naître cette communion dont « la partition est écrite au ciel » et a collaboré à son développement. Nous lui avons demandé comment les choses se sont passées.

Ilona Toth, hongroise, membre de l’actuel Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe, a participé en 2018 à la célébration du 50ème anniversaire d’Ottmaring. Quelle est son impression sur ce Centre œcuménique proche d’Augsbourg ?

Découvrir la beauté de la variété

Maria Voce, également connue sous le nom d’Emmaüs, est membre du Comité d’orientation d’Ensemble pour l’Europe. Au sein du mouvement des Focolari dont elle est la présidente, a lieu cet été un événement à dimension européenne. 

Parmi les interviews accordées en vue de ce rendez-vous, nous en avons choisi deux qui nous touchent de près, car elles mettent l’accent sur l’esprit qui anime notre réseau.

Photo: Diego Goller

Relever le grand défi mondial

David Maria Sassoli est devenu le nouveau président du Parlement européen. A cette occasion, nous vous proposons des extraits de son interview du 24 mars 2017, à la veille du 60e anniversaire du Traité de Rome, lorsqu’il avait participé à Rome à la veillée œcuménique et internationale organisée par Ensemble pour l’Europe.

Le reportage est réalisé par la journaliste Claudia de Lorenzi

« Montrer au monde que la fraternité et l’unité sont possibles, malgré les différences culturelles et confessionnelles. » C’est dans cet objectif qu’une veillée de prière œcuménique pour l’Europe >> avait eu lieu à Rome, dans la basilique des Saints-Apôtres. Une occasion qui a réuni des membres du réseau international Ensemble pour l’Europe, en présence de représentants des institutions italiennes et européennes, et qui se déroulait en même temps dans 56 autres villes de toute l’Europe.

Parmi les personnes présentes se trouvait M. David Sassoli, eurodéputé italien du Parti démocrate. Nous l’avions interviewé :

Monsieur Sassoli, à la veille du 60ème anniversaire du Traité de Rome, qui a marqué la naissance de l’Union Européenne, nous constatons de plusieurs côtés que l’Europe a perdu ses racines chrétiennes, centrée comme elle l’est sur la finance, la bureaucratie et les intérêts nationaux, incapable de solidarité et d’accueil, et de planifier un développement centré sur la personne. Qu’en pensez-vous ?

« Il faut tout d’abord que les chrétiens se fassent entendre davantage, et il doit exister dans le monde chrétien des réseaux qui passent le témoin aux autres. Parce qu’il y a des valeurs communes, comme la paix, le vivre ensemble, la solidarité, la justice qui ont certes une matrice chrétienne, mais qui sont aujourd’hui assumées comme paradigme d’engagement politique, culturel et moral de la part aussi de citoyens qui ne sont pas chrétiens. Ce sont ces éléments qui font l’identité européenne. Voilà pourquoi les chrétiens doivent être contents parce que dans l’identité européenne, on retrouve des valeurs du monde chrétien. Mais pour l’instant, nous devons bien l’expliquer à nos citoyens, parce que l’Europe fait peur, suscite l’anxiété, semble être un poids, alors qu’au contraire, nous avons besoin de faire de l’unité des Européens une valeur pour relever le grand défi de ce siècle qui façonnera le marché mondial. La mondialisation non réglementée devient marginalisation, pauvreté, misère, elle peut être catastrophique pour de nombreuses régions de la planète. Le grand pari de l’Europe est de donner des règles et des valeurs au monde. Parce que les règles du marché sans la défense des Droits de l’homme, le sens de la liberté et de la démocratie, ne seraient que des lois économiques où les plus forts l’emportent, nous ne voulons pas de cela.  Donc, le pari est celui-ci : les valeurs chrétiennes qui sont à l’origine de l’identité européenne aujourd’hui sont l’élément qui permettra de relever le grand défi mondial ».

Lire l’interview complète>>

Photo: ©Thomas Klann

 

Fête de l’Europe, fête de peuples

Le 9 mai, Journée de l’Europe de l’Europe, a aussi mobilisé Ensemble pour l’Europe : voici une mosaïque qui dessine un visage de l’Europe porteur d’espérance. Les groupes organisateurs des événements, associations, mouvements et communautés en sont la preuve.

Qu’est-ce qui peut relier des personnes de Prague, Zurich, Rome avec celles de Milan, Toulouse, Esslingen et Ljubljana, avec celles de Padoue, Bruxelles, Selbitz et Palerme ? Et encore celles de Lyon, Viterbe et Strasbourg avec celles de Trente, Paris, Trieste et Klagenfurt ? Un unique désir : vivre la « béatitude » des peuples : « Heureuse la nation qui a le Seigneur pour Dieu » (Ps 33,12). Des peuples qui, avec leurs caractéristiques propres, leur identité forte, leur histoire et leur culture uniques, savent qu’ils font avant tout partie de ce peuple que le « Seigneur a choisi en héritage ». La célébration de la fête de l’Europe a montré une esquisse de ce peuple du Seigneur.

En font partie ceux qui sentent le désir de prier ensemble, donnant ainsi l’occasion de se rencontrer aux responsables de différentes Églises et aux fidèles. Ceux qui, dans leur ville, veulent travailler ensemble à des actions concrètes. D’autres, qui privilégient les relations et, au-delà de leurs frontières, organisent des rencontres de réconciliation entre ethnies aux relations souvent tendues pour des raisons historiques. Il y a ceux qui sont particulièrement sensibles aux problèmes sociaux et qui, sensibilisant aussi les politiques, témoignent par leur engagement dans les hôpitaux, avec les migrants, dans les familles ou avec les jeunes. Quelques-uns se sentent interpelés de façon particulière par les défis culturels et organisent des tables rondes sur le dialogue entre l’Est et l’Ouest de l’Europe ou essayent de sensibiliser l’opinion publique à une économie équitable et au désarmement nucléaire. D’autres encore mettent l’accent sur la visibilité et organisent des marches, ou invitent des experts pour susciter des réflexions. On pourrait continuer encore… N’est-elle pas riche et dynamique cette diversité d’un peuple où chacun se nourrit de son propre charisme et en partage les fruits pour le bien de tous ?

La presse a recueilli leurs voix. Le quotidien La Repubblica, édition de Rome, pose cette question provocatrice : « L’Europe pourra-t-elle être fidèle à sa vocation de mettre en relation traditions, visions et religions ? Oui, si c’est sur la base de ses racines chrétiennes, qui favorisent la rencontre de personnes, groupes, ethnies et peuples et valorisent le positif de chaque culture. C’est sa contribution à l’humanité tout entière : réaliser une unité des diversités réconciliées, qui s’enrichissent réciproquement ». Vita Trentina, l’hebdomadaire diocésain de Trente, souligne : « Ensemble pour l’Europe confirme que l’avenir de l’Europe réside dans une culture de l’Ensemble ». La Cronaca di Palermo énumère les témoignages forts donnés devant 1 600 personnes et racontant comment des membres de différentes Églises transforment ensemble le quotidien de leurs villes. L’Avvenire, quotidien catholique, annonce dans la page de Milan : « Accueil et unité dans la diversité. Voilà l’Europe selon les chrétiens ». On peut aussi lire dans l’hebdomadaire du diocèse de Padoue : « Padoue perçoit l’urgence de la situation européenne et la volonté d’unir la partie civile au souffle chrétien et religieux ».

Voilà quelques flashes de l’histoire de l’Europe aujourd’hui. Les six manifestations en Autriche et les quatre soirées à Vienne avec des intervenants du monde politique parlaient d’une « Europe vivante, dans sa vocation ». En Allemagne, dans plusieurs villes de France, à Bruxelles dans la chapelle pour l’Europe, à Prague, à Klagenfurt et à Ljubljana, tous témoignent que « Tout naît, grandit et fleurit à partir de l’Ensemble ! ».

Merci « fête de l’Europe », tu as mobilisé des énergies, mis en lumière les potentialités de notre continent et ravivé l’espérance en l’avenir.

Ada Maria Guazzo, Ilona Toth

Pour en savoir plus sur les initiatives des différentes villes et régions, cliquez ici>>>

La Slovénie s’apprête

Cette année, à la rencontre de février, avec presque tous les Mouvements et Communautés engagées dans Ensemble pour l’Europe, nous avons pris au sérieux l’idée qui est née à Prague en novembre dernier : organiser, le 9 mai 2019, Fête de l’Europe, un événement qui puisse laisser une impression forte dans le peuple Slovène tout entier, en présentant les valeurs d’Ensemble pour l’Europe.

En outre, le 3 mai, nous nous rendrons en grand nombre à Klagenfurt/Carinthie en Autriche pour célébrer la Journée de l’Europe avec certains de nos voisins en Italie.

Le 4 mai, nous serons à Brezje, dans le sanctuaire marial le plus célèbre de Slovénie, où Mgr Stanislav Zore célébrera la messe, priant avec nous tous pour une Europe unie. Immédiatement après, il y aura un moment de rencontre entre nous de différents Mouvements et Communautés ; ce sera une merveilleuse occasion d’approfondir l’unité et l’amitié qui nous unissent depuis longtemps.

Afin de répondre à l’invitation de donner une voix à cet événement et de faire connaître l’idée de la Journée de l’Europe partout en Slovénie, nous utilisons également tous les moyens de communication. Dans les différents rendez-vous, nous voulons inviter cette année encore, différentes personnalités et également la presse, avec laquelle nous avons désormais différents contacts.

Nous participerons aussi au réseau de prière qui aura lieu en Europe du 25 mars au 9 mai. Nous avons également décidé de faire des actions concrètes pour la réconciliation en Slovénie.

Marjana et Pavel au nom de l’Équipe d’Ensemble pour l’Europe en Slovénie

Carinthie, un carrefour de peuples

Nous sommes un groupe de mouvements de différentes Églises de Carinthie. En priant ensemble et en dialoguant les uns avec les autres, nous avons réfléchi à la manière de célébrer la notre “Journée de l’Europe 2019”.

Au contact de l’Europahaus de Klagenfurt, nous avons trouvé un endroit approprié, ce qui nous a permis d’esquisser notre projet.

Le thème central sera : “L’Europe sans Christ” ? Avec la présentation de nos 7 OUI, nous aimerions inspirer une réflexion sur la façon dont nous pouvons contribuer à une Europe durable.

Nous vivons ici en Carinthie, un carrefour de l’Europe, où trois peuples sont chez eux. Depuis des siècles, les Romains, les Slaves et les tribus germaniques s’y sont installés. C’est pourquoi nous avons invité des personnes de Ljubljana, Trieste et Graz à se rencontrer et à échanger nos expériences.

Le 3 mai 2019, nous aurons l’occasion de célébrer un parcours de relations et d’harmonie et 70 ans de paix. Ensemble, nous pouvons valoriser ce que nous offre la diversité des peuples en Europe.

En célébrant notre “Journée de l’Europe”, nous voulons remercier pour tout cela et exprimer notre espérance d’un avenir pacifique.

Manfred et Fini Wieser, groupe d’Ensemble pour l’Europe de Carinthie 

Télécharger ici l’invitation (disponible uniquement en allemand)

Flyer Europatag 2019 MfE Österreich Klagenfurt “Europa Einheit in Vielfalt”>>

Chercher ensemble

Les 20 ans d’ « Ensemble pour l’Europe », du 7 au 9-11-2019 à Ottmaring et Augsbourg / Allemagne. La visite de l’évêque régional Axel Piper.

Fin février, seize représentants d’Ensemble pour l’Europe se sont réunis à Ottmaring, pour préparer la rencontre des « Amis » qui aura lieu du 7 au 9 novembre 2019. Ce réseau international est né il y a 20 ans, raison suffisante pour en rappeler les débuts et dégager des perspectives pour l’avenir.

Au cours de sa première visite du Centre Œcuménique d’Ottmaring, Axel Piper, qui est depuis le 1er janvier 2019 évêque régional de l’Église évangélique luthérienne d’Augsbourg et de Souabe, a rencontré Gerhard Pross, Ilona Toth, Herbert Lauenroth et Diego Goller, membres de l’équipe dirigeante d’Ensemble pour l’Europe, afin de mieux connaître cette initiative.

Quelles sont l’expérience de l’évêque Axel Piper et sa vision de l’Église ? Pour lui il ne s’agit pas de structures, mais de « personnes qui cherchent ensemble ». Il dit aussi : « Il suffit d’‘’être curieux’’ – au meilleur sens du terme ». Il attend avec impatience sa nouvelle tâche, « pour connaître de nouvelles personnes, de nouveaux défis et contribuer à mettre en place un nouveau départ dans l’Église et dans la société ». Il a beaucoup apprécié l’initiative d’Ensemble pour l’Europe.

Il a donc déjà réservé sur son agenda les dates des 7, 8 et 9 novembre 2019 pour la rencontre des « Amis » d’Ensemble pour l’Europe.

Beatriz Lauenroth

Foto: © Maria Kny

Vienne: Des citoyens européens se préparent « ensemble »

Du 19 mars au 5 mai, plusieurs rendez-vous auront lieu en divers points de la capitale autrichienne. En vue des prochaines élections européennes, l’objectif est de mettre ensemble citoyens et élus pour parler de politique de façon constructive.

Nos amis de Vienne nous confient ce qui leur tient à cœur :

« Nous nous sentons tous concernés par les problèmes actuels de l’Union Européenne concernant sa politique, son économie et sa forme structurelle. Dans le débat pour l’avenir du continent, nous, d’Ensemble pour l’Europe, nous sentons interpelés à y contribuer, en faisant fructifier ‘’notre vocation à l’unité et notre Culture de l’Ensemble’’. Nous sommes convaincus que ‘’l’unité dans la diversité’’, qui nous a été donnée dans un impressionnant processus de réconciliation, est une réponse de Dieu aux besoins de notre temps. C’est avec cette confiance que nous voulons inviter citoyens, experts et représentants du Parlement de l’Union Européenne à dialoguer entre eux et à donner un signe en faveur d’une politique de réconciliation et de solidarité. »

Les thèmes choisis sont stimulants :

  • Erasmus – former l’Europe
  • Judaïsme dans l’Europe d’aujourd’hui – ancien et nouvel antisémitisme
  • Patrie et Migrants
  • « Parole et pain » – la dimension sociale.

Une soirée conclusive aura lieu le 11 avril à la « Maison de l’Union Européenne ». Elle recueillera les messages issus des différentes rencontres, en présence de représentants de la politique et de l’Église.

Le 5 mai, une prière œcuménique pour l’Europe aura lieu dans une église de Vienne.

Les lieux et modalités des rencontres sont divers, les mouvements et les experts aussi, ainsi que les thématiques et modes d’engagement, mais unique est le désir de ne pas manquer cette occasion d’affirmer : ENSEMBLE, c’est possible !

Nous formulons le souhait que beaucoup s’inspirent de l’exemple de Vienne.

Dans l’invitation:  Prière pour l’Europe, du cardinal Carlo Maria Martini :

Père de l’humanité, Seigneur de l’histoire,
regarde ce continent auquel tu as envoyé
des philosophes, des législateurs et des sages,
précurseurs de la foi en ton Fils mort et ressuscité.
Regarde ces peuples évangélisés par Pierre et Paul,
par les prophètes, les moines et les saints.
Regarde ces régions baignées par le sang des martyrs
et touchées par la voix des réformateurs.
Regarde les peuples unis par de multiples liens
et divisés par la haine et la guerre.

Donne-nous de nous engager pour une Europe de l’Esprit,
fondée non seulement sur les accords économiques
mais aussi sur les valeurs humaines et éternelles :
une Europe capable de réconciliations ethniques et œcuméniques,
prompte à accueillir l’étranger, respectueuse de toute dignité.

Donne-nous de regarder avec confiance notre devoir
de susciter et promouvoir une entente entre les peuples
qui assure pour tous les continents
la justice et le pain, la liberté et la paix.

EpE Vienne/Autriche Invitation en vue des élections européennes de 2019 (en allemand)>>

 

 

Porteurs d’espérance

Clarita et Edgardo Fandino, responsables mondiaux des  « Équipes Notre Dame » , vivent à Bogotá en Colombie. Ils ont participé à la récente rencontre des Amis d’Ensemble pour l’Europe à Prague. Nous avons voulu mieux connaître leur expérience.

1)  Quelle a été votre expérience à la rencontre des amis de « Ensemble pour  l’Europe » à Prague ? 

Il est émouvant d’être témoin direct de cette initiative qui, partant des synergies de nombreux mouvements, cherche à donner des réponses d’espérance dans un monde sécularisé en invitant chacun à assumer sa responsabilité devant la société et le monde sans s’isoler, mais en partageant ses richesses évangéliques. Personnellement nous aurions aimé connaître de plus près les charismes spécifiques de chaque mouvement présent, mais nous supposons que d’une part, ils l’ont déjà fait dans d’autres rencontres et d’autre part, le temps limité du programme ne l’a pas permis. Pendant ces deux journées de rencontres, dans les moments libres et de dialogues, nous avons pu partager des expériences avec plusieurs des assistants; nous avons pu noter une ambiance de respect, de fraternité et d’ouverture qui doit être étendue dans  les différents milieux de vie, pour pouvoir être de véritables agents de transformation comme la levure dans la pâte.

2) De votre perspective colombienne, comment voyez-vous l’actuelle Europe ?

Nous n’avons pas participé à cette réunion de Ensemble pour l’Europe en qualité de colombiens mais en tant que responsables du Mouvement des « Équipes Notre Dame », qui a eu son origine en France et qui aujourd’hui est présent dans 92 pays des 5 continents. En tant que colombiens, nous avons noté des grandes différences entre l’Europe et L’Amérique d’aujourd’hui et bien sûr avec notre Colombie natale. L’Europe d’aujourd’hui vit un processus de sécularisation beaucoup plus marqué qu’en Amérique et elle est touchée par des vents de crise et de désintégration avec des tendances séparatistes qui portent atteinte aux institutions et aux régimes en place. Les tendances populistes avec des agitateurs qui polarisent et recueillent des mécontentements sont un problème qui a déjà atteint des dimensions universelles. Aujourd’hui plus que jamais, il est indispensable que nous qui  professons des valeurs de foi, soyons plus actifs à lancer des initiatives de changement qui portent des valeurs transcendantes. Comme le disait  Ernesto Sabato, cet écrivain merveilleux et observateur critique des réalités du monde : « Une chose est certaine, c’est la conviction que seules les valeurs spirituelles pourront sauver la condition humaine d’une catastrophe annoncée. »

3)  Vous êtes les responsables mondiaux du Mouvement « Équipes Notre-Dame » et vous venez de conclure une importante rencontre internationale à Paris. A l’issue de cette rencontre, quels sont vos projets et perspectives pour l’avenir ?

Nous assumons la responsabilité internationale du Mouvement des « Équipes Notre Dame », depuis le mois de juillet dernier à Fatima, au Portugal, où, aux côtés d’environ  9000 assistants, de plus de 70 pays, parmi lesquels on comptait 400 prêtres et évêques, 4000 couples et 200 veufs, nous avons vécu une semaine de rencontre autour de la Parabole de l’Enfant Prodigue, avec comme devise: « Réconciliation, Signe d’Amour ». A la fin de cette rencontre, en guise     d’envoi, nous avons établi les orientations de vie pour les membres du Mouvement, pendant les 6 prochaines années, qui auront comme fil conducteur, la devise: « N’ayez pas peur, allons de l’avant »;  c’est une invitation à agir, en concrétisant notre Vocation et notre Mission à partir de la spécificité de notre charisme: la spiritualité conjugale.

La réunion que nous avons eue récemment à Paris, avec l’équipe responsable internationale, la première des 3 réunions annuelles, qui a déjà été programmée, a eu pour but d’établir la « feuille de route » pour porter à chacun des membres du Mouvement cette devise de Fatima à concrétiser dans leur vie. C’est pourquoi nous avons établi beaucoup de lignes d’action et des défis à l’intérieur et à l’extérieur du Mouvement, toujours en accord avec l’appel que nous lance l’Église et particulièrement le Pape François, d’aller vers les périphéries, en étant des agents de miséricorde. Cet appel est magnifiquement exprimé par le Pape dans sa récente Exhortation Apostolique  Gaudete et Exultate  (GE 26) « Il n’est pas sain d’aimer le silence et de fuir la rencontre avec l’autre, de souhaiter le repos et d’éviter l’activité, de chercher la prière et de mépriser le service. Tout peut être accepté et être intégré comme faisant partie de l’existence personnelle dans ce monde et être incorporé au cheminement de sanctification. Nous sommes appelés à vivre la contemplation également au sein de l’action et nous nous sanctifions dans l’exercice responsable et généreux de notre propre mission. »

Parmi les multiples lignes d’action pour lesquelles nous travaillons, il y a entre autres : l’art d’accompagnement des veufs et veuves, la préparation et l’accompagnement des jeunes au mariage et à leurs premières années de vie conjugale, le travail sur d’autres réalités de la vie conjugale : l’accompagnement des personnes majeures, l’écoute des jeunes…etc.

4) Pourriez-vous nous dire quelque chose de vous-mêmes, votre famille, où vous habitez, votre travail… ?”

Nous sommes un couple colombien, mariés depuis 32 ans, 2 enfants, un fils de 26 ans qui vient de se marier et une fille de 24 ans qui vit encore avec nous. Nous habitons à Bogota, une ville cosmopolite d’environ 8 millions d’habitants. Clarita enseigne la musique et le catéchisme et Edgardo est ingénieur civil en activité. Nous appartenons au Mouvement des « Équipes Notre Dame », depuis 22 ans, dans lequel nous avons nourri notre spiritualité conjugale et où nous avons servi dans différentes instances de responsabilité. Aujourd’hui, nous assumons la responsabilité de l’Équipe Internationale pour les 6 prochaines années. Notre vie est partagée entre le travail professionnel d’Edgardo, le travail aux « Équipes Notre Dame », et les fréquents voyages qu’impose cette responsabilité. Nous sommes convaincus que chacun d’entre nous a une mission et une responsabilité dans ce monde, en étant des porteurs d’espérance et des reflets de l’amour du Christ sur l’humanité, en Le rendant présent dans notre entourage et dans les périphéries vers lesquelles nous devons nous rapprocher.

Clarita et Edgardo Fandino, Bogotá/Colombie

 

Voix de Prague – partie 2

Voix de Prague – partie 2

Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Prague – Brèves interviews avec quelques participants – partie 2

“Pour leur communiquer la beauté”. François Delooz, Communauté de Sant’Egidio, Belgique

“Identity is something what we desperately need!” Pavel Fischer, Senator in the Czech Parliament

“Abbiamo un grande fondamento che ci lega.” Matthias Leineweber, Comunità di Sant’Egidio, Germania

“I realised the strength of the Movements.” Pavel Černý, Pastor, Czech Republic

“Europa ist sehr bewegt”. Valerian Grupp, CVJM Esslingen, Deutschland

2° jour de EpE à Prague

Lors de la deuxième journée de la rencontre de Prague, les participants se sont penchés sur la situation des croyants et des Églises en République Tchèque. Par conséquent, en plus des nombreuses occasions de discussions personnelles et d’échanges en groupes, il y a eu trois grandes impulsions thématiques.

Jaroslav Šebek, historien et membre de l’Institut d’histoire de l’Académie des Sciences de République Tchèque, est intervenu sur le thème “Les Églises en République Tchèque et les défis de l’époque actuelle”. La crise des réfugiés est devenue une pierre de touche fondamentale pour l’avenir de l’intégration européenne, où différents concepts se heurtent ” et une fois de plus, c’est symboliquement l’Est contre l’Ouest “, a déclaré J. Šebek. L’un des problèmes actuels est l'”encapsulation de la communication” dans laquelle les médias sociaux sont impliqués. “Alors qu’à l’époque communiste, nous avions un désert d’informations, aujourd’hui nous sommes dans une jungle d’informations.” Le résultat est le même : “La perte d’orientation et une plus grande susceptibilité à la manipulation et à la méfiance de tout et de tous.” Dans une situation aussi difficile, les représentants de l’Église cherchent aussi une orientation.

Pavel Fischer, sénateur au Parlement tchèque, a également décrit la situation actuelle de la République Tchèque et présenté les défis d’un point de vue sociopolitique. Il a souligné l’importance de l’identification émotionnelle avec une expérience sociale personnelle. Elle surgit dans un espace linguistique concret. L’unité de l’Europe ne peut être réalisée qu’en prenant au sérieux tous les processus d’identification locaux et les personnes individuelles avec lesquelles nous cheminons ensemble. La vision d’une Europe unie ne pourra émerger que si les politiques respectent la subsidiarité ainsi que la diversité des peuples, des langues et des cultures européennes.

Interview “Identity is something what we desperately need!” Pavel Fischer

Interview “Let’s engage on the very local level!” Pavel Fischer

Tomáš Halík, sociologue tchèque, philosophe spécialisé en matière de religion et prêtre catholique romain (Prix Templeton 2014), a présenté les développements historiques de l’Eglise tchèque jusqu’à aujourd’hui, dans le cadre de sa contribution sur la situation religieuse dans son pays. Il est apparu clairement que la tentative de l’Église de présenter la foi vécue hier valable pour le présent et l’avenir avait échoué. Aujourd’hui, l’Église populaire traditionnelle n’a plus de force, car sa biosphère disparaît de plus en plus. La religion d’aujourd’hui n’a guère d’influence sur le style de pensée de la génération actuelle, qui vit dans le nouveau cosmos de l’Internet. “La nouvelle génération n’est pas prête à recevoir la religion sans arguments. Aujourd’hui, l’Église est mise au défi de s’adapter avant tout à ceux qi sont en recherche. Ils représentent, pour ainsi dire, le plus grand diocèse. » T. Halík a souligné que « l’avenir de l’Église dépend de sa volonté de communiquer avec ceux qui sont en recherche, de les accompagner. » La foi ne devrait pas être une idéologie de réponses précises, mais une façon de marcher avec les chercheurs. Parce que chacun se pose la question du sens de la vie, l’Église doit être là pour tous, pas seulement pour les croyants. T. Halík a invité le public à être courageux, à prendre au sérieux tous ceux qui cherchent la vérité d’une autre manière et à engager le dialogue avec eux.

Cette journée richement remplie s’est terminée par un temps de prière où toutes les réflexions et tous les thèmes de la journée ainsi que l’avenir de l’Europe ont été portés devant Dieu. Un dîner festif a suivi, prolongé par une veillée culturelle.

Heinrich Brehm

 

 

L’Europe, c’est notre affaire

Petits exemples de synergie entre Mouvements et initiatives en faveur de l’Europe

« Ensemble pour » à Dresde

Nous sommes un petit groupe du Mouvement des Focolari à Dresde. Il y a quelques mois, sur la place principale de la ville, nous avons parlé de la fraternité universelle à environ 200 personnes, en présentant la pensée que Chiara Lubich avait exprimée devant 700 maires d’Europe à Innsbruck en 2001. Pour l’organisation, nous étions avec « Pulse of Europe », une initiative ouverte à tous qui a pour but de vivre ensemble pour une Europe unie et démocratique. Cette organisation fait chaque mois un programme pour sensibiliser les personnes, en mettant en relief la paix et toutes les valeurs sur lesquelles l’Europe est fondée. La parenté spirituelle qui nous lie était évidente, par la personne de Chiara qui a diffusé chez tant de personnes les valeurs de la fraternité universelle, notamment en vue du grand projet de l’Europe unie.

Un des responsables des jeunes du diocèse, un jésuite, voyant notre collaboration, nous a encouragés fortement : « Allez de l’avant ! Vous avez la possibilité de donner votre contribution en toute simplicité. Je vous le demande, avancez avec courage, d’autres ont trop peur ! ». Oui, nous sommes peu nombreux, mais nous pouvons et devons prendre la nouvelle route que Dieu nous montre. Nous sommes très heureux d’avoir connu les membres de « Pulse of Europe » et ils savent que nous les soutenons. Nous le disons sincèrement : leur grand défi, c’est aussi notre affaire.

Monika Scheidler, Ilse Fehr

Le Chemin Néo-catéchuménal fête ses 40 ans en Slovénie. Une occasion de faire la fête dans la grande famille des Mouvements.

Début septembre, le Chemin Néo-catéchuménal de Slovaquie a fêté les 40 ans de sa présence dans le pays. Des représentants de divers Mouvements étaient invités à la fête : Couples pour le Christ, le Mouvement Chemin (Pot), le Mouvement des Focolari, le Renouveau Charismatique et la Communauté de l’Emmanuel. Une fête bien préparée avec la messe solennelle célébrée par 5 évêques et des agapes qui ont permis des rapports fraternels et la communion. Les premiers membres du Chemin Néo-catéchuménal venus d’Italie il y a 40 ans pour apporter cet esprit en Slovénie avaient fait le déplacement : un don particulier qui a permis de construire des relations profondes. Nous avons été accueillis très chaleureusement et les Mouvements présents ont été nommés.

Le réseau des divers Mouvements en Slovénie s’est renforcé ces dernières années, grâce à l’entraide réciproque et aussi à l’hospitalité que le Mouvement des Focolari a offert dans son centre Mariapolis de Planina pour 200 Ukrainiens du Chemin Néo-catéchuménal qui se rendaient à Rome et qui ont pu y loger à l’aller et au retour. La semaine prochaine, nous aurons à nouveau la joie d’accueillir 80 Ukrainiens qui se rendent à Rome. Nous sommes à un point stratégique pour ceux qui se rendent en Italie et nous sommes heureux de contribuer à la communion entre Mouvements.

Pavel e Marjana Snoj, Slovénie

Photo: privé

Sur les traces de la « Révolution de velours »

Ensemble pour l’Europe 2018 à Prague

Prague, capitale de la République Tchèque – pays situé au carrefour historique et culturel de l’Europe – accueillera du 15 au 17 novembre 2018 la rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe.

Les grandes évolutions de l’Europe Centrale – et en particulier du peuple tchèque – serviront de toile de fond à cette nouvelle étape du chemin d’Ensemble pour l’Europe, qui prône un accueil réciproque entre les différentes identités culturelles et politiques.

En novembre 2017, la rencontre européenne des Amis d’Ensemble pour l’Europe s’est déroulée à Vienne (Autriche), ville pont entre l’Est et l’Ouest. Un pas de plus et nous nous trouverons au Centre-Est de l’Europe, avec le désir commun de faire face aux difficultés, préjugés et craintes qui, actuellement, pèsent lourdement dans et entre les pays membres de l’Union Européenne, et au-delà. Par la vie de l’Évangile, nourrie et éclairée par la présence du Christ dans les communautés chrétiennes et entre elles, cette rencontre veut témoigner que le chemin vers une Europe « maison des nations et famille des peuples » n’est pas une utopie.

Sur les traces de la « Révolution de velours »

Le 17 novembre, la République Tchèque commémorera le début de la « sametovà revoluce » (révolution pacifique, dite « de velours »), qui a fait de ce pays un des protagonistes de la réunification de l’Europe, processus qui dure encore. Cette coïncidence interpelle les Amis d’Ensemble pour l’Europe, et les invite à renouveler leur engagement commun : porter dans la culture post-séculière l’esprit de l’humanisme chrétien, offrant ainsi leur contribution pour donner vie et forme à une Europe plus unie.

Thomas Halik, théologien et philosophe, ami personnel de Vaclav Havel, Jaroslav Sebek, membre de l’Institut d’Histoire de l’académie des Sciences de République Tchèque, et Pavel Fischer, homme politique tchèque émergent, ainsi que des responsables et représentants de divers Mouvements, Communautés et Associations, ouvriront par des réflexions et témoignages ce congrès à l’objectif audacieux : rappeler une autre Europe, celle des grands espoirs et des promesses. Ils sont issus du riche patrimoine d’une multiplicité ethnique, sociale et culturelle qui tend à la communion et au dialogue.

Le rendez-vous de Prague devient ainsi une étape importante dans l’histoire d’Ensemble pour l’Europe, qui cette fois encore, s’engagera pleinement pour une Europe plus unie, plus juste et plus fraternelle. Belle occasion pour se préparer ensemble aux prochaines élections du Parlement européen.

La rencontre se terminera par une soirée ouverte aux représentants de Mouvements et Communautés des différentes Églises présentes en République Tchèque.

Lieu de la rencontre : Mariapolis Centre, Mladoboleslavská 667, 190 17 Prague 9 – Vinoř, République Tchèque – Tel. +420 286 007 711; e-mail : cmpraha@espol.cz,  www.centrummariapoli.cz

Beatriz Lauenroth

Foto: Canva